115 e Folie : Le roi Corbeau, tome 2 : Will


XIe siècle, Angleterre. Will Écarlate a tout perdu. Archer accompli, il est devenu un membre éminent de la garde rapprochée du rebelle le plus célèbre. Mais au cours d'une tentative pour kidnapper le shérif Richard de Granville. Will est capturé et condamné à être pendu pour un crime qu'il n'a pas commis. À moins qu'il ne livre le Roi Corbeau et sa bande de hors-la-loi...

Voilà la suite du Roi Corbeau qui avait superbement démarré avec Robin. On a là un roman quelque peu différent, principalement raconté à la première personne par William Scatlocke dit "Will Ecarlate" en français, parce que "Scatlocke" est trop compliqué à prononcer pour les Normands.
Et là déjà j'ai un peu tiqué, en français on ne comprend pas bien le pourquoi de ce "Will Ecarlate", pour comprendre il faut regarder le même surnom en anglais c'est "Will Scarlet" dont la sonorité est très proche de "Scatlocke", du coup on peut se demander s'il était très judicieux de traduire ce nom, d'ailleurs c'est une idée étrange que de "traduire" un nom... (Surtout qu'il me semble que le public français connaissait déjà le nom de Will Scarlet). Tant qu'on est dans les histoires de traduction, il faudra m'expliquer pourquoi le shérif Richard de "Glanville" est devenu de "Granville" en français ?
Bon mis à part ces curiosités de la traduction, le livre est très bon. Et on prend grand plaisir à retrouver Bran, Iwan, Tuck et Merian. On découvre aussi Will qui n'était pas dans le premier tome. On s'aperçoit vite que c'est quelqu'un d'intelligent, de courageux et qui a un sens profond de la justice. En gros, tout ce qu'il faut pour lutter aux côtés de Bran. Le récit peut paraître un peu plus lent du fait que le récit nous est conté par un homme qui est enfermé en prison en attente d'être pendu. Mais on se fait assez vite à cette différence de rythme et de style avec le précédent tome, elle est là aussi pour marquer la différence entre Bran et Will.
Will raconte en fait son histoire à un moine envoyé pour recueillir son histoire dans un but pas très clair. C'est un personnage intéressant, parce qu'on note son évolution au fur et à mesure de ses discussions avec Will.
Lawhead nous sert une fois de plus un récit magistral qui continue à revisiter l'histoire de Robin des Bois avec brio. On se prend à rêver qu'il s'agit là de la véritable histoire de ce personnage si célèbre.
Une remarque, à la lecture du premier on pouvait avoir des doutes sur le fait qu'il s'agisse ou non d'un récit que l'on pourrait classer en Fantasy. Pour ma part, à la lecture du deuxième tome, je suis convaincu qu'il s'agit plutôt d'un récit d'Aventure. Et un très bon récit d'Aventure qui nous entraîne au cœur de la forêt avec Bran et les autres, et qu'il est difficile de poser une fois entamé.

114e Folie : Green Hornet Year One, book 1 : The Sting of Justice


"Roaring to adventure from the Golden Age of radio, comes one of America's first superheroes--the Green Hornet! The time period is the 1930s and Chicago is ruled by a criminal empire that answers to no one and even holds authorities in an iron-fisted grip. Accompanied by his faithful crime-fighting companion Kato, newspaper heir Britt Reid assumes a mysterious, masked identity in order to combat the criminal corruption that threatens to destroy his city. For the first time ever, the origins and motivations of this classic character are explored and revealed in a story that combines historical accuracy with thrilling pulp drama!"

Et oui encore un comic-book sur le Green Hornet, et encore une série différente. Celle-ci se propose de suivre le premier Green Hornet tel qu'il avait été imaginé pour le feuilleton radio et tel qu'il est apparu dans les premiers strips et les premiers comics.
Ce premier tome nous raconte bien évidemment comment le Green Hornet est né. Et je dois dire que c'est très intéressant, l'action principale se passe à Chicago en 1938, en pleine période des gangs. Elle est entrecoupée de flash-backs qui ramènent à différentes époques en se rapprochant toujours plus de "l'époque actuelle" (le Chicago de 38) et nous raconte ainsi l'enfance de Britt Reid et de Kato, leurs parcours respectifs, leurs rêves, leurs espoirs et leurs désillusions... Puis leur rencontre, et la décision de devenir des justiciers masqués.
Oui parce que la grosse différence avec le Green Hornet de la série télé, c'est qu'il ne se contente pas d'un loup sur les yeux. Ce Britt Reid a un vrai masque qui lui couvre tout le visage, ce qui à mon sens le rend plus crédible et plus effrayant. Kato quant à lui porte toujours le simple loup noir, mais c'est relativement peu important, au vu de la mentalité de l'époque. En effet, l'action se situant peu avant la seconde guerre mondiale, les asiatiques sont juste "des chinois" si ce sont des alliés, et des "japonais" s'ils sont "hostiles". Et de toute façon la plupart des gens sont incapables de distinguer un asiatique d'un autre... Une autre différence avec la série télévisée est que dans cette série, personne ne sait que Britt et Kato sont le Green Hornet et son acolyte, pas d'assistante ou de chef de la police ou de maire...
Voilà donc pour l'histoire que j'ai vraiment bien aimé. On retrouve dans les dialogues cet espèce d'argot fait de mots déformés ou coupés, mais je l'ai trouvé moins dur à comprendre que dans l'autre série. Du coup la lecture est beaucoup plus fluide, et plus agréable.
Je trouve que le dessin est magnifique, il fait un peu penser aux dessins des comics de ces années-là justement.
Au final, c'est une très bonne série qu'on a là et que je trouve être la plus facile à aborder pour quelqu'un n'ayant que peu ou pas du tout de connaissances dans l'univers du Green Hornet.

113e Folie : Cycle de Majipoor, tome 1 : Le Château de Lord Valentin


Sur la planète Majipoor — trois continents immenses, des océans démesurés — , un jeune homme s'éveille aux abords de la cité de Pidruid. Il n'a plus de mémoire, il ne se souvient que de son nom : Valentin.
Or, son homonyme, Lord Valentin, le maître de la planète, le Coronal est attendu à Pidruid. Des fêtes se préparent en son honneur.
Mais le Coronal est-il bien celui qu'il paraît être et Valentin un obscur amnésique ? Tandis qu'il découvre auprès d'une troupe de jongleurs son aptitude à leur art, le jeune inconnu est hanté d'étranges rêves : il serait le vrai Coronal et l'on aurait par quelque magie transféré son esprit dans un autre corps. Sur Majipoor il n'est pas de rêve sans signification...
Carabella, la jolie saltimbanque, l'encourage à revendiquer son identité. N'est-ce pas folie ?


Voilà un livre qui prouve encore une fois que les genres de l'Imaginaire sont parfois difficiles à séparer de façon nette et précise. En effet, à mon sens, ce livre est un roman de Science-Fiction, même si les éléments technologiques qui caractérisent généralement cette dernière sont assez peu présents. Pourtant, selon certains il s'agit d'un roman de Fantasy, il a même eu un prix comme roman de Fantasy, d'autres encore le qualifient de Science-Fantasy, ce genre flou qui se situe à la frontière des deux autres.
Mais au final, peu importe, car on a là du grand Silverberg, qui signe ici l'un de ses meilleurs romans et l'un des plus connus. La château de Lord Valentin inaugure un cycle de sept romans publiés sur plus de 20 ans et se déroulant tous sur la planète géante Majipoor. A priori il n'y en aura pas d'autres et c'est dommage car il y avait encore probablement matière à de nombreuses histoires.
Le château de Lord Valentin est un roman au style assez lent, assez descriptif, on peut avoir l'impression qu'il y a relativement peu d'action. Ce serait pourtant une erreur que de penser ça, même s'il est vrai qu'elle est plus concentrée sur la fin, où les situations s'enchaînent et se succèdent à un rythme beaucoup plus rapide, laissant le lecteur en attente à chaque fin de page.
En réalité, le suspense monte progressivement pour culminer dans les 50-60 dernières pages. Malgré l'impression de lenteur que l'on peut avoir, il se passe en réalité des tas de choses aux conséquences toujours importantes pour la suite. Il n'y a que peu d'éléments "inutiles" à l'histoire. Et les moments plus calmes, permettent en fait au héros d'évoluer, de se découvrir et d'ainsi aller de l'avant.
On suit donc Valentin dans la découverte de son identité, de son histoire, et des changements que cela opère en lui et dans ses relations avec les autres. Tout cela est bien écrit, et on peut sans peine croire aux réactions de son cercle d'amis immédiats quand ils comprennent qui il est, mais par contre il m'a semblé plus difficile de croire à des réactions identiques de la part de personnes avec qui il ne s'est pas expliqué directement, mais où ce sont ses amis justement qui leur ont parlé. Mais cela reste un point de détail guère important quand on est plongé et entraîné dans l'histoire. On prend un grand plaisir à suivre Valentin et ses amis dans leur périple de milliers de km à travers les continents géants de Majipoor. Ainsi c'est avant tout l'histoire d'un homme plus que l'histoire d'une planète ou d'un monde futuriste.
Au final, Science-Fiction ou Fantasy, on a là un fantastique roman qui inaugure un Cycle tout aussi magnifique. Ceux qui pensent ne pas aimer la Science-Fiction ou la Fantasy devrait lire ce roman pour se rendre compte que ces genres sont loin d'être imperméables, et qu'ils peuvent désigner des choses très différentes entre elles.

4/18

112e Folie : La Dynastie Donald Duck, tome 3 : 1952-1953


Les canards fétiches de Carl Barks nous donnent à nouveau rendez-vous dans ce recueil : Donald, aux prises avec des monstres et des lutins pendant la nuit d'Halloween dans Bobos ou bonbons ? L'oncle Picsou, retrouvant les lieux de son amour de jeunesse et de son tout premier sou dans Retour au Klondike. Gontran Bonheur, qui nous révélera son terrible secret, et tant d'autres encore. Chacune de ces histoires nous ouvre une nouvelle porte sur le monde de Barks.

Voici donc le troisième tome consacré aux histoires des personnages de la famille Duck imaginées par Barks. Je dois dire qu'une fois de plus Glénat fait là un travail superbe en nous offrant un livre dont la présentation est soignée et le contenu de qualité. Nous avons droit aux fabuleuses histoires inventées par le maître, parfois dans des versions jamais vues ou rarement publiées sous cette forme, à cause de censure de la part des éditeurs de l'époque. Il est d'ailleurs amusant et atterrant à la fois de voir pour quelles raisons étaient refusées certaines histoires. Les raisons les plus aberrantes pour notre époque, sont celles qui ont été données à Barks pour refuser une histoire qui est malheureusement aujourd'hui perdue, à savoir que le comportement de Daisy dans cette histoire n'était pas convenable pour une dame, parce que, jalouse, elle jetait des objets sur Donald...
Comme pour les précédents tomes, des pages d'informations bibliographiques listant les différentes parutions originales et françaises. On signale d'ailleurs discrètement en toute première page que ces infos proviennent du site amateur et néanmoins base de référence pour tous les fans de Disney : La Base de données I.N.D.U.C.K.S. On apprend ainsi des tas d'informations sur les origines de chaque histoire, de quel ville s'est inspiré Barks pour imaginer telle ou telle ville, les significations et références des noms originaux des personnages ou des villes justement.
A propos des noms originaux, on peut se demander s'il n'aurait peut-être pas été préférable de les laisser et éventuellement de faire une note de bas de page pour les expliquer. Après tout, de par son format et son prix, ces livres s'adressent surtout à des fans adultes plus qu'à de jeunes lecteurs. Surtout que dans les explications précédant chaque histoire, on nous explique que les noms ont parfois changé plusieurs fois lors des publications françaises, tout comme les titres. Dans ces cas-là on peut se demander pourquoi garder plus tel nom que tel autre. Mais cela reste un détail.
Les histoires de plusieurs pages, m'ont semblé d'une qualité plus homogène que sur le premier tome au moins, avec de très très bonnes histoires comme "Bobos ou bonbons", "Dépenser c'est gagner", "Les timbrés du timbre" ou "Retour au Klondike" entre autres... Certaines sont des perles d'humour, d'autres des trésors d'aventures ou d'émotions. Beaucoup de bonnes histoires en tout cas, et on se régale toujours en découvrant ou redécouvrant ces histoires imaginées par le maître des canards. Donc n'hésitez pas, fans de Disney qui voulez de bonnes histoires, et encore plus fans de Barks, jetez-vous sur ce troisième tome de la Dynastie Donald Duck si ce n'est pas déjà fait.

111e Folie : Les Haut Conteurs, tome 1 : La Voix des Rois

Les Haut Conteurs, tome 1 : La Voix des Rois
de
Olivier Peru et Patrick McSpare

1190, Tewkesburry, royaume d'Angleterre. A treize ans, Roland ne rêve que de voyages, de chevalerie et d'aventures. Seulement ses parents ont besoin de lui pour tenir l'auberge familiale. Il ne connait le monde que par les gens de passage, et son meilleur ami, l'ennui, semble bien décidé à lui gâcher son existence.

La venue d'un Haut-Conteur au village va tout changer. Le prestigieux chasseur d'histoires et d'énigmes enquête sur les mystères de la forêt de Dean et sur les goules qui s'y cachent. Il ne craint pas les croque-cadavres et s'enfonce seul dans les ténèbres, nuit après nuit... mais un matin, il ne revient pas.

L'histoire a-t-elle mangé celui qui aurait dû la raconter ? C'est ce que va tâcher de découvrir Roland... et peut-être deviendra-t-il lui-même Haut-Conteur ?


Voilà un livre dont j'entendais parler depuis un moment, les auteurs étaient même venus sur Livraddict pour parler de leur livre et cela avait fait une conversation très sympa que j'avais suivie de loin, ne l'ayant pas encore lu à l'époque. C'est désormais chose faite.
Et je dois dire que c'est une histoire très sympa qu'ils nous content là, une histoire pleine de suspens, de bravoure, de monstres, de mystères.
On suit donc Roland qui est un jeune garçon de 13ans qui au début du livre est destiné à prendre la suite de son père à la tête de l'auberge. Bien évidemment, on se doute que ce destin tout tracé ne va pas résister longtemps face aux évènements incroyables qui vont se dérouler.
Roland est un garçon normal, il n'est pas une sorte d'élu choisi par les dieux ou par une ancienne prophétie, il n'a pas de pouvoirs, il n'a pas de fameux ancêtres, il n'est pas sans peur et sans reproches... Non, il est juste Roland, le garçon de 13 ans, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions, ses peurs, ses défauts. Et ça, il faut bien l'avouer c'est plutôt sympathique, ça a bien évidemment pour effet de faciliter l'identification du lecteur avec lui.
L'histoire n'a pas de temps mort, on n'a pas le temps de s'ennuyer, les évènements s'enchaînent et se succèdent et entraîne notre jeune héros dans une aventure qui le dépasse complètement et à laquelle il va lui falloir trouver rapidement le moyen de s'adapter.
L'histoire est bien construite, à la manière d'un roman policier on passe beaucoup de temps à essayer de trouver qui peuvent être le ou les méchants. Et quand on croit avoir trouvé, on est envoyé sur une autre piste, et puis finalement on recommence à se dire que c'est tel personnage, et en fait jusqu'au dernier moment on suppose, on hésite, on se trompe, et c'est très surprenant.
Les autres personnages comme Mathilde, ou maître Ruppert sont très intéressants aussi, particulièrement ce dernier qui bien que Haut Conteur est très clairement très peureux de nature.
Au final, on a une histoire fort sympathique avec beaucoup de rythme, et de suspens, ce n'est pas un coup de coeur, mais ça se laisse bien lire, je pense que ça plaira beaucoup à un public plus jeune à qui le livre est destiné en priorité.
Livre lu dans le cadre d'une LC avec : Iani, Plumeline, FrenchDawn, Naminé, achille49, Elise, Aiwë, nanet

110e Folie : Kato, book 1 : Not my father's daughter

Kato, book 1 : Not my father's daughter
de
Ande Parks, Alé Garza et Diego Bernard

In his youthful days of fighting crime with The Green Hornet, Kato battled mobsters, thugs, and assassins. Now,while trying to enjoy retirement with his wife in the mountains outside Tokyo, the elder Kato faces what may be his toughest challenge: his headstrong daughter.

As Kato and his daughter Mulan try to settle their differences, a horrific tragedy changes everything in their lives. A new villain, linked to Kato's past, strikes, determined to destroy Kato and his family. With Kato hobbled by a broken leg, Mulan decides she wants to follow in her father's heroic footsteps. Will the all-new Kato and her legendary father be able to settle their differences in time to face off together against this new foe?


Cette fois avec celui-ci on s'intéresse à la jeunesse de Mulan Kato, qui est donc la fille du précédent Kato, elle a été imaginée par Kevin Smith pour sa relance du Green Hornet.
On a droit avec ce premier tome, à une histoire très dynamique, très intéressante, dans la mesure où en apprend plus sur le passé de la belle et forte jeune femme. On découvre aussi un Kato dans la force de l'âge en père strict mais aimant et inquiet pour sa fille. La mort de sa femme de la main de Hirohito Juuma, le fils de son ancien ennemi à lui et au Green Hornet, Oni Juuma le Yakuza. Hirohito cherche à venger le déshonneur de son père face aux deux héros.
L'histoire est bien construite, très dynamique, avec des flash-backs nous expliquant la rencontre de Kato et de sa femme, puis ensuite on suit l'entraînement de Mulan pour qu'elle puisse affronter Hirohito et tenter de venger sa mère.
Le dessin est très beau également, et met bien en valeur les personnages, aucun homme ne ressemble à un culturiste sous hormones et les quelques personnages féminins, (surtout Mulan et sa mère) ne ressemblent pas à des bimbos, ce sont de belles femmes, normalement proportionnées comme les hommes. Je dois dire que ça change un peu, les héroïnes de comics (même chez les deux grands) ayant ces dernières années tendance à avoir des formes plus qu'exagérées.
Donc tout est bien, et l'histoire est très sympathique, mais par contre, j'ai eu l'impression que ce n'était pas raccord avec la série principale de Kevin Smith, ni non plus avec la mini-série Blood Ties qui est donc censée se passer un peu avant. Dans la série principale, lorsque Britt Jr et Mulan affrontent Hirohito pour la première fois, rien ne montre qu'ils se connaissent déjà et se sont affrontés auparavant. Et il n'y a même pas d'allusion comme quoi il serait responsable de la mort de la mère de Mulan. C'est pourtant un fait important et il semble peu crédible qu'elle ou Kato n'en parle pas à Britt Jr.
Ces incohérences semblent d'ailleurs plutôt étrange, vu que le scénariste de Blood Ties était également Ande Parks.
Donc au final, on a là ce qui semble être une série prometteuse, mais j'espère que la suite fera plus attention à la cohérence entre la série principale et celle-ci.

109e Folie : Les Salauds Gentilshommes, tome 1 : Les Mensonges de Locke Lamora


On l'appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L'autre moitié pense qu'il n'est qu'un mythe. Les deux moitiés n'ont pas tort. En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l'épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n'en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. Mais voilà qu'une mystérieuse menace plane sur l'ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire...

Ouah une sacrée claque que ce roman. Je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça. En fait, je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais ça fait du bien d'être surpris parfois, et là je suis super ravi de l'avoir été, surtout à ce point.
Ce roman est très dépaysant parmi tous les romans de Fantasy récents qu'il m'a été donné de lire. J'ai trouvé que c'était l'un des plus originaux.
Comme le résumé le dit, et comme le titre l'indique, on suit donc Locke Lamora et sa bande de voleurs "Les Salauds Gentilshommes" qui sont effectivement loin d'être des Robins des Bois. Ils sont bien plus intelligents que lui, et leurs plans pour récupérer de l'argent sont des trésors d'ingéniosité et de roublardise. Moi qui ai toujours eu un faible pour les voleurs dans les romans et dans les jeux de rôles, je dois dire que là on a affaire à un maître en la matière.
Le roman est construit de manière assez particulière car on alterne entre des chapitres nous contant l'enfance de Locke Lamora et son apprentissage au sein de la bande des "Salauds Gentilshommes" et des chapitres "contemporains" où l'on suit un Locke adulte. Si c'est un peu bizarre au début, on s'y fait finalement assez vite, et on retrouve avec plaisir ces chapitres consacrés à l'enfance du héros.
Ce roman est particulier dans tous les domaines, dans le choix de son "héros" ; dans sa construction ; dans son décor (une ville composée d'une dizaine d'îles toutes différentes et aux caractéristiques propres à chacune) ; dans l'évocation du passé mystérieux, étrange et jamais expliqué, de ce monde....
Je dois dire que je n'ai pas vu le temps passer à la lecture de ce livre, et bien que le nombre de pages puisse faire peur de prime abord, j'ai personnellement trouvé ça très rapide à lire et toujours palpitant, plein de suspens, d'humour, de drame, de passion... et une fois refermé ce premier tome, je n'avais qu'une envie, entamer immédiatement le second que je n'avais bien évidemment pas sous la main. Ce livre est définitivement une petite pépite que je conseille à tout fan de Fantasy, et encore plus à quelqu'un ayant envie de dépaysement dans ce genre.
Lu dans le cadre d'une LC avec : Miss Spooky Muffin, Ptitetrolle, Lamalal', Ceinwin, BlackWolf

108e Folie : Green Hornet Blood Ties

Green Hornet Blood Ties
de
Ande Parks et Johnny Desjardins

For five years, Green Hornet and Kato have been taking to the streets of Century City, wiping gangsters, drug lords, and killers off the streets. The job is almost done, but the city's two last mob bosses aren't going down without a fight.

Joe Fannelli and Tony Carbo go back a long time. They ran numbers, they made collections, they broke the occasional leg. Now, they run the last two thriving mobs in Century City. But Tony is dying. Carbo has set up his son to take over the family business. Unfortunately, Tony Carbo, Jr. is a murderous sociopath. Now, Joe Fannelli has to battle on every front: keeping his friend's son from destroying everything he's built, keeping upstart Yakuza boss Oni Juuma from taking it all away, and keeping Green Hornet from sending him to prison for the rest of his life.

The story behind the story, GREEN HORNET: BLOOD TIES recounts the events that lead up to the hit KEVIN SMITH'S GREEN HORNET series. You've seen Britt Reid, Jr. and the new Kato take on the mantles created by their fathers. Now, find out how the original Green Hornet and Kato took down the last of Century City's crime bosses.


Une mini-série en anglais, qui ne sera très certainement jamais traduite, et qui tente de faire le lien entre la série télévisée du Green Hornet, et le numéro 1 du comic-book par Kevin Smith. Je dois dire que ça y réussit assez bien, on comprend pourquoi Britt Reid Sr et Kato se sont retirés.
On les voit ainsi s'attaquer à tous les gangs de la ville, se faire passer pour des criminels cherchant à s'emparer du contrôle total de la cité. On voit aussi comment et pourquoi a commencé la rivalité entre la famille Reid, la famille Kato et la famille Juuma.
Le dessin n'est pas forcément le style vers lequel je me dirigerais de moi-même. On a comme une impression qu'il n'est jamais tout à fait terminé ou qu'il manque quelque chose, qu'il est flou. Toutefois force est de reconnaître qu'il convient bien à l'histoire, les visages sont durs, comme taillés à la serpe pour une histoire assez violente somme toute.
Au final, une histoire pas forcément indispensable, mais sympathique et utile pour qui connaîtrait la série télé et voudrait faire le lien avec ce que fait Kevin Smith. Par contre je dois dire que ce n'était pas évident à lire, beaucoup d'argot, de mots à demi-mangés comme à l'oral, du coup je n'ai pas toujours tout compris aux dialogues.

107e Folie : Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 1 : Rue Farfadet


Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames... Jusqu'au jour où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Bon alors déjà encore une fois, on a un résumé, qui est pas tout à fait exact... Je remarque que c'est de plus en plus souvent, à se demander si ceux qui font les résumés ont lu le bouquin... Le truc le plus con, c'est que Sylvo ne rencontre à aucun moment les ducs, donc il ne peut absolument pas être chargé d'une affaire par l'un d'entre eux... Rassurez-vous ce n'est pas un spoil.
Voilà un livre que l'on pourrait qualifier d'"OLNI" pour "Objet Littéraire Non-Identifié", on a là certes un livre de Fantasy, avec tous les éléments réunis, mais on a aussi un roman policier, et un roman steampunk, et beaucoup d'humour et de clins d'oeil. Donc en fait c'est une enquête policière dans un monde de Fantasy steampunk avec beaucoup d'humour et de clins d'oeil. Et bien je peux vous dire que ça fonctionne, ça fonctionne même très bien. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde en lisant les aventures de Sylvo.
On pourrait croire que ce mélange des genres va en faire un livre peu digeste, mais c'est tout le contraire, les pages se tournent facilement et avant qu'on s'en rende compte, on est déjà à la fin du livre. Et là où Raphaël Albert est très fort et se démarque, c'est qu'il nous annonce au cours de l'histoire qu'il y aura une suite. En plus c'est amené de façon logique. L'histoire nous est contée à la première personne par Sylvo lui-même, ce qui renforce l'immersion dans l'action bien évidemment, et elle suit une enquête qu'il a menée, que l'on prend à ses débuts et dont on voit l'aboutissement. Et à un moment donné, là où il aurait été facile pour l'auteur de développer une seconde histoire ou d'expédier le "mystère" en quelques pages, il fait dire à Sylvo que ceci fera l'objet d'une autre fois, confirmé par la fin qui le voit partir en quête de réponses pour ce "mystère"...
L'histoire est bourrée d'humour et de références très sympathiques pour qui connaît un peu les rues de Paris. On s'amuse ainsi à essayer de retrouver les noms des rues dont il est question et qui n'ont pas exactement le même nom dans ce Panam des années 1880.
L'intrigue policière est haletante, on va de rebondissement en rebondissement, le monde de Fantasy de Panam est très bien imaginé, et on meurt d'envie d'en connaître plus. Le héros est attachant, en y repensant il a un côté Harry Dresden qui ne devrait pas déplaire aux fans de cet autre détective privé dans un monde de Fantasy. Les personnages secondaires sont également bien pensés, on a le compagnon sympathique et fidèle, la femme fatale, les petits malfrats, le gros méchant, les personnages qui se trouvent pris dans tout ça un peu par défaut...
Au final, une fois le livre refermé, on n'a qu'une envie, trouver le deuxième pour savoir le fin mot de l'autre énigme. C'est un très bon livre, qu'on peut acheter sans hésiter si on est fan de Fantasy et de romans policiers et même si on est fan que d'un des deux, parce que l'autre aspect ne devrait pas trop gêner.

106e Folie : Green Hornet, tome 2 : La Naissance du fils


L'affrontement final entre le Black Hornet et le Green Hornet est proche ! Accompagné de Kato, Britt devra aussi défendre Century City contre une toute nouvelle menace. Un tour de force digne de véritables super-héros !

Voici donc le tome 2 du Green Hornet repensé par Kévin Smith. Que dire si ce n'est que c'est toujours aussi efficace et splendide. L'action va toujours à 200 à l'heure, mais n'est pas baclée pour autant. On suit l'évolution de Britt Reid Jr. qui devient réellement peu à peu le nouveau Green Hornet. On suit aussi l'évolution de ses relations avec Mulan Kato, la fille du précédent Kato. L'histoire est vraiment traitée comme un film ou comme des épisodes de série je trouve, avec beaucoup d'action, de l'humour, du suspens.
On a de grosses explosions, des combats de Kung-fu spectaculaires, un méchant complètement fou qui perd de vue son but premier à cause de son obsession pour le héros.
Et l'humour très présent m'a beaucoup fait rire, avec notamment une allusion à Batman par exemple lorsque Britt cherche un nouveau costume.
C'est vraiment un très bon comic-book, pas forcément inoubliable, mais on passe un bon moment en le lisant, et on le relira avec autant de plaisir que la première fois.