161e Folie : Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le Nom du vent


J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi les pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets...
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.


Cela faisait un moment que ce livre était dans ma PAL et que je voulais le lire, mais je faisais toujours passer autre chose avant. Et là je me suis décidé, et je l’ai dévoré en trois jours, parce qu'il se lit vite malgré son nombre de pages qui peut en impressionner et en décourager certains.
Bon, tout d'abord, il ne faut pas entièrement se fier au résumé, certaines choses qui sont dites dedans ne se retrouvent pas dans le récit. Mais peut-être est-ce fait exprès, puisque l'histoire parle beaucoup de comme les faits peuvent être déformés et amplifiés, jusqu'à devenir de véritables légendes...
Le Nom du Vent est donc un livre qui tient plutôt bien en haleine. Le suspens n’est pas insoutenable mais il est suffisamment présent pour fortement donner envie de continuer la lecture.
Le personnage principal est Kote l’aubergiste et dont personne ne soupçonne qu’il est en réalité Kvothe le personnage quasi-légendaire dont des tas d’histoires content les exploits, réels ou non. Et l’histoire va suivre celui-ci en train de raconter sa véritable histoire à un « scriv ».
Même si j’ai beaucoup aimé ce premier tome de "Chronique du tueur de roi" je dois dire que j'ai tout de même été un peu déçu, et que j'ai eu l'impression d'avoir été un peu trompé. Trompé, parce que ce livre était annoncé par Bragelonne et par certains lecteurs comme étant un véritable chef-d’œuvre, à côté duquel il ne fallait surtout pas passer si on était fan de Fantasy, or, pour ma part, je dois dire que je suis un peu resté sur ma faim. Même si l’histoire est ponctuée de notes d’humour et de traits d’esprit pour nous dire et nous redire que nous ne sommes pas dans un « récit héroïque », le fait est que nous y sommes pourtant et que cela reste de la Fantasy assez classique même si très bien écrite.
J’ai même eu l’impression par moments de lire une autre version de Harry Potter. Je sais que certains vont hurler en lisant ça, mais c’est pourtant l’impression que j’ai eue par moments. Un jeune orphelin, une école de magie, un méchant professeur, un gentil professeur, un élève ennemi juré... J’imagine qu’en cherchant je dois pouvoir trouver des schémas assez similaires dans d’autres livres, mais à la lecture c’est en tout cas ça qui m’est tout de suite venu à l’esprit.
Au final, Le Nom du Vent est un livre fort sympathique à lire et plutôt bien écrit, mais il n’est pas exceptionnel non plus, et loin d’être le chef-d’œuvre extraordinaire comme on a pu le lire comme on a pu le lire parfois. Ce n'est donc pas un livre à propos duquel je dirais qu'il faut absolument l'avoir lu. Ce qui n'empêche pas que je lirais à coup sur la suite pour savoir la suite des aventures de Kvothe.

160e Folie : Les Éveilleurs, tome 3 : L'Alliance


Les Trois Vallées ne sont plus la région paisible où ont grandi les jumeaux. Le château a été incendié, les routes ne sont plus sûres et le petit village isolé de Salicande est attaqué par des bandits portant des armes surgies des Temps d'Avant. Revenue de l'île dans ce monde changé et qui lui est inconnu, Claris chemine seule vers le Nomadstère pour y accomplir ce qu'elle pense être son destin : devenir Nomade de l'écriture. De son côté, Jad poursuit ses explorations dans les limbes, guidé par Gabriel, et les limbes s'avèrent être un univers lui aussi soumis aux surprises et aux changements. A Salicande, se réunissent tous autres personnages : Ugh, de retour des limbes se retrouve héros malgré lui ; Blaise, qui arrive en compagnie de l'énigmatique Peuple des Arbres ; Maya, qui est là avec Ellel et Blanc-Faucon. Ensemble, ils vont s'attacher à comprendre les nombreuses énigmes qui sillonnent l'univers des Eveilleurs.

Voici enfin le tome 3 des Éveilleurs que beaucoup attendaient avec impatience, moi y compris. Et bien je dois dire qu’une fois de plus Pauline Alphen ne m’a pas déçu. Elle nous livre là un troisième tome dans la droite ligne des deux premiers, et plus particulièrement du premier.
Le premier était un tome plein de merveilleux, de découverte de ce monde et d’aventure, tandis que le deuxième qui avait déstabilisé certains lecteurs était à mon sens beaucoup plus introspectif, beaucoup plus intimiste et l’action y était beaucoup moins présente. Ce troisième tome est à mon avis une sorte de fusion des deux précédents, on y retrouve des moments d’aventure comme dans le premier mais également des moments plus « intellectuels » où les personnages s’interrogent et évoluent.
Dans L’Alliance, Jad est très peu présent, un peu au début et à la toute fin du livre. Ugh, par contre, m’a semblé plus présent et très intéressant à suivre et à découvrir. Claris est également très présente, mais m’a un peu agacé par moments, à ne pas chercher à comprendre, à ne rien voir et n'en faire qu'à sa tête, mais j’imagine que c’était en partie le but recherché. On suit également Blaise et Maya, toujours égaux à eux-mêmes et toujours aussi attachants chacun à leur manière. Ellel la plus jeune fille de Maya a également son importance dans le récit, et surtout on va faire la connaissance d’un nouveau personnage assez énigmatique.
Ce troisième tome est le tome des changements pour la plupart des personnages, ils vont de l'avant et découvre et comprennent de nouvelles choses.
On retrouve dans ce troisième tome les thèmes majeurs des deux premiers, comme l’écologie et ce qui semble être une certaine méfiance vis-à-vis des nouvelles technologies et de l’usage qui peut en être fait. On retrouve également ce mélange entre Fantasy et Science-Fiction si particulier aux Éveilleurs.
La fin est très énigmatique et on a encore une fois hâte de découvrir le prochain livre de cette fantastique série.
Au final, on a donc une fois de plus un superbe livre qui nous replonge dans le fantastique monde des Éveilleurs et on y apprend enfin le pourquoi de ce titre énigmatique.

159e Folie : Ô Nation sans pudeur


1949. La République populaire de Chine tout juste proclamée invite les compagnies étrangères installées sur son territoire à plier bagage. Trois Américains choisis au hasard par leur employeur, Verne Tildon, Barbara Mahler et Cari Fitter, demeurent sur place pour remettre officiellement les clés du complexe industriel déserté à ses nouveaux propriétaires. Commencent alors pour eux trois des vacances improvisées, que le soleil écrasant et l'oisiveté ont tôt fait de transformer en huis clos étouffant où les coeurs et les tempéraments s'échauffent.

J’avais vu il y a quelques temps que J’ai Lu rééditait les romans de Philip K. Dick avec une traduction révisée, et je me suis aperçu qu’ils avaient également édité un roman inédit en Fance de l’auteur. Du coup en fan absolu de l’auteur je me le suis procuré.
Le petit texte en-dessous du résumé de la quatrième de couverture nous précise qu’il s’agit d’un « coup d’essai » de l’auteur, dans lequel on retrouve déjà bon nombre de ses futurs thèmes de prédilection.
Je dois dire qu’à la lecture du livre, c’est pourtant assez difficile de les retrouver justement. On ne peut pas dire que le roman soit mauvais, encore moins qu’il soit bon, mais dans l’ensemble j’ai trouvé qu’il présentait assez peu d’intérêt. C’est effectivement un huis-clos dans le sens où les trois protagonistes ne sortent jamais de l’enceinte de la « Compagnie ». L’histoire est composée pour une bonne part de flash-backs qui nous ramènent au passé des personnages avant leur entrée à la « Compagnie ». Mais le style m’a semblé maladroit et assez lourd, avec pas mal de lenteur et de répétitions. Du coup, on a beaucoup de mal a éprouver une quelconque sympathie pour les personnages, qu’on voit évoluer dans ce décor étrange, sans qu’ils sachent quoi faire. Le cadre était d’ailleurs propice à bien d’autres choses il me semble, mais il est malheureusement plutôt sous-exploité. On ne comprend pas non plus toujours les décisions prises par les trois protagonistes, que ce soit dans leur passé ou bien dans leur présent.
En fin de roman, on trouve une analyse du texte par un spécialiste de Dick, mais je dois dire que déjà en temps normal je n’aime pas vraiment les analyses d’œuvres (surtout a posteriori des années après son écriture) et que là ça m’a semblé tellement technique et poussé que je l’ai tout juste survolée.
Au final on a là un roman qui est bien différent des autres œuvres de Philip K. Dick, pas très intéressant, mais pas forcément inintéressant non plus, un peu long, mais qu’il peut être intéressant de lire si on est un fan absolu du maître, notamment pour voir comme son écriture a progressé au fil du temps.

158e Folie : Le Dernier Apprenti Sorcier, tome 1 : Les Rivières de Londres


L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel... s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...

Ce livre me tentait depuis un moment, le résumé était suffisamment énigmatique et les avis que je lisais confirmaient que c'était un bon livre. Alors je me suis lancé et je dois dire que je n'ai pas été déçu.
On a là un bon petit livre d'Urban Fantasy, genre assez méconnu en France et pourtant souvent très bon. Dans ce livre Ben Aaronovitch s'est fait plaisir en semant ici et là de nombreuses références à la culture geek anglaise, telles que des références à Doctor Who.
L'ambiance est sombre sans être pourtant angoissante, et on trouve beaucoup d'humour dans les situations. Le héros, est loin d'en être un justement, c'est un simple flic qui se retrouve propulsé dans un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence et qui doit apprendre à concilier son esprit rationnel et scientifique avec son nouvel apprentissage de la magie. Ce qui bien sûr ne va pas être facile et va lui causer quelques soucis. L'auteur s'est servi d'une histoire du folklore britannique très connue outre-Manche mais assez méconnue dans notre pays ce qui fait que parfois il m'a fallu aller chercher quelques infos sur Internet, mais ce n'est pas très important et je pense que même sans chercher ça ne gênerait pas la lecture.
Quand je l'ai lu, j'ai souvent pensé aux Dresden Files, on retrouve cette idée que personne ou presque ne connaît l'existence de la magie et des créatures surnaturelles, mais le personnage principal n'est pas un sorcier accompli comme Dresden, on l'imaginerait facilement en apprenti de Dresden.
C'est donc au final un livre fort sympathique et qu'on prend beaucoup de plaisir à lire, et je lirais le tome 2 sans hésiter pour connaître la suite des aventures de Peter.