105e Folie : La Belgariade, tome 2 : La Reine des sortilèges


Horreur! Le dieu pervers, Torak, va s'éveiller! Les temps sont venus, l'univers vacille et Belgarath se hâte: il n'esy que temps de retrouver l'Orbe d'Aldur, le joyau du destin, qui peut sauver les hommes de la colère des dieux. De la brumeuse Arendie à la putride Nyissie, patrie des Hommes-Serpents, Belgarath entraîne Garion sur une route semée d'embûches. Garion, le petit paysan qui n'a jamais cru aux sorts, ne sent pas la haine qui le menace, ne comprend pas ces femmes qui se pressent autour de lui: une pour l'instruire, une pour le séduire, une pour le réconcilier avec les pouvoirs dont il ne veut pas...
Est-ce lui, l'Enfant de Lumière, le descendant des rois de Riva, l'enfant marqué par les présages, de toute éternité, pour affronter Torak?


Voilà j'ai lu ce livre alors que je n'avais pas été spécialement emballé par le premier, mais comme il était proposé en LC et que de toute manière il était dans mes cartons, je me suis dit "pourquoi pas".
Et ben j'en ressors avec l'idée que j'aurais peut-être mieux fait de m'abstenir... J'ai trouvé ça plutôt ennuyant et long... J'ai eu l'impression qu'il ne se passait absolument rien tout le long de l'histoire, et même aux quelques moments où il se passe quelque chose c'est trop vite expédié pour que ce soit vraiment intéressant. Pour moi l'action, et le moment un peu intéressant du livre commence dans les quarante dernières pages, et ces quarante dernières pages pourraient me donner de lire un jour la suite, mais certainement pas tout de suite.
Un autre problème que j'ai rencontré, se situe au niveau des personnages. Je les ai trouvés dans l'ensemble assez peu sympathiques voire pour certains franchement antipathiques... La Tante Pol par exemple qui m'avait déjà un peu énervé dans le premier tome, m'a semblé franchement antipathique et particulièrement exaspérante à tout le temps considérer Garion comme un gamin, et à ne jamais être d'accord avec personne...
Bon après, il faut dire que Garion ne brille pas spécialement par son intelligence, il fait même un peu limité par moments, même si on l'aime bien. Et en plus de ça il a quand même souvent un comportement assez puéril et d'enfant gâté. En plus il passe son temps à être enlevé.
Sire Loup fait vieux ronchon qui passerait bien son temps à boire et à faire la fête, il passe son temps à être en désaccord avec Tante Pol.
Durnik est une espèce de "père-la-morale" au comportement de coincé, une espèce de caricature ambulante de puritain.
Barak, Mandorallen et Hettar sont les grosses brutes quasiment sans cervelle.
Il reste Silk, qui est le seul personnage qui trouverait grâce à mes yeux, il est intelligent, rusé, plein d'humour, capable de prendre plusieurs identités. Un personnage plus complexe que les autres, malheureusement peu développé je trouve, et surtout toujours en butte aux moqueries de Barak, et au ton réprobateur de Pol et Durnik.
Au final, on ne peut vraiment pas dire que j'ai passé un bon moment de lecture. Pourtant, comme mentionné plus haut, les quarante dernières pages sont nettement plus intéressantes, avec un suspense et un développement de certaines choses qui donnent envie d'en savoir plus. Alors peut-être un jour lirais-je le tome 3 de La Belgariade, mais je pense laisser passer un bon moment avant cela.
Lu dans le cadre d'une LC avec :

104e Folie : Contes et Légendes inachevés, tome 3 : Le Troisième Âge


Je ne mets pas de résumé, c'est exactement le même que pour le 1er, chroniqué ici.
Voici donc le dernier tome de ces Contes et Légendes Inachevés. Une fois de plus on est plongé dans le monde que Tolkien avait inventé et qui reste malheureusement assez méconnu. Ce tome est plutôt à lire après Le Seigneur des Anneaux, dans la mesure où les histoires qu'il contient s'intéressent à des événements ou des personnages dont il est question dans le Seigneur des Anneaux.
C'est donc un tome très intéressant qui apporte des éclaircissements sur certaines choses tout justes abordées dans le Seigneur des Anneaux? C'est marrant aussi de constater encore une fois que Tolkien avait toujours plusieurs versions d'une même histoire, versions pouvant varier de quelques détails sans importance, jusqu'à des morceaux entiers qui changent le sens des choses.
On en apprend plus sur la fondation du Rohan et sa relation avec le Gondor, on en apprend également plus sur les Istari (Gandalf, Saroumane, et les autres "magiciens").
En lisant toutes ces histoires, et certaines notes explicatives que Tolkien avaient laissées, on a vraiment l'impression qu'il n'invente pas un monde et des histoires, on a plutôt l'impression qu'il ne fait que retranscrire des histoires anciennes qu'il auraient entendu d'après diverses sources, et qui expliqueraient les différentes versions d'une même histoire.
Un passage dans les notes m'a marqué, je n'ai pas pensé à le noter exactement mais en gros cela dit que "toute chose mentionnée dans une histoire de Tolkien a son existence propre", ce qui veut dire que toute chose mentionnée, n'est pas "que" mentionnée, Tolkien a déjà réfléchi à toute son histoire.
Tout personnage, lieu ou objet dont on parle a une histoire qui lui est propre, ce n'est pas qu'un simple mot comme on trouve dans la plupart des livres aujourd'hui où seuls les quelques éléments principaux ont été réfléchis.
Quand on comprend ça on se dit alors que si Tolkien avait pu achever son oeuvre, faire en sorte de lier de manière parfaitement cohérente tout ce qu'il avait écrit, on se serait rendu compte que rien n'était un détail en réalité chez lui, et que tout avait son importance et son explication tôt ou tard.
C'est vraiment une lecture riche et passionnante qui permet de regarder différemment et de comprendre un tout petit peu mieux ce qu'il y avait dans la tête de Tolkien.

103e Folie : Les Dossiers Dresden, tome 04 : Fée d'Hiver


Depuis que sa petite amie l'a quitté, tout va mal pour Harry. S'il veut conjurer sa malchance, il doit accepter une mission que lui confie la Reine de la Cour d'Hiver : retrouver l'assassin du Chevalier de l'Eté.
Harry se méfie toutefois des intrigues politiques des fées.
Et il n'a pas tort, car il a tôt fait de découvrir que le sort du monde dépend de son succès !
Qui a décrété qu'on travaillait mieux sous pression ?


Et voilà, le quatrième tome des aventures de ce cher Harry Dresden. Ma foi, c'est toujours un régal que de se plonger dans les aventures de Harry. Magicien improbable à qui il arrive les pires ennuis imaginables, après avoir combattu des mafieux, des crapauds géants, des loup-garous, des vampires, Harry affronte cette fois des fées ou feys ou faeries... Inutile de vous dire qu'encore une fois on est loin de l'image traditionnelle de la mignonne petite fée voletant à la manière de Clochette...
On retrouve le schéma qu'on commence à connaître, à savoir que sous une appellation commune on trouve plusieurs "factions" et même en réalité des dizaines de créatures de genres très différents. Mais tout ça est toujours très bien amené, et on trouve ça tout à fait normal et naturel.
Les feys sont donc divisées en deux Cours, la Cour de l'Été et la Cour de l'Hiver, mais malgré leurs noms cela ne veut pas dire que l'une ou l'autre soit bonne ou mauvaise. En effet, comme nous l'avons déjà constaté dans les précédents tomes par l'entremise de la marraine de Dresden, les fées sont différentes des humains et ne répondent pas aux notions de bien et de mal.
Tout ça en fait des personnages très intéressants, ainsi complètement libérés de ces notions, ils peuvent se permettre bien plus de choses. Harry en sera bien évidemment la pauvre victime.
Et il n'est pas aidé par ses collègues mages du Conseil Blanc, bien au contraire, puisque c'est en partie par leur faute que notre mage préféré va devoir se confronter au monde des fées. Ceux-ci sont en effet bien décidés à lui mettre sur le dos le conflit avec la Cour Rouge des Vampires.
Autant dire, qu'il n'a guère le choix, il va devoir s'occuper de l'affaire de la reine d'hiver, surtout s'il tient à rester en vie.
Une fois de plus Jim Butcher met son pauvre personnage face à des situations ultra-périlleuses, et nous lecteurs nous délectons des efforts que fournit Dresden pour se tirer de ce mauvais pas. L'écriture est simple, pleine d'humour, dynamique. Harry est vraiment un personnage attachant, on a toujours envie qu'il réussisse et on tremble pour lui.

Par contre, je tiens à parler de la traduction, ou plutôt devrais-je dire de l'adaptation, et mauvaise en plus, qui est faite du texte. Alors bien sûr comme dans les trois premiers on continue le remplacement de références américaines par des références françaises. Avec des moments franchement ridicules, comme quand Dresden parle d'un Monoprix... La traduction est tellement mal faite également, que parfois Harry sort ce qu'on suppose être des bons mots, des traits d'humour, mais ça tombe à plat, parce qu'en français ça ne veut rien dire ou en tout cas ce n'est pas drôle... Il y a notamment une référence à un super-héros, et si on a pas quelques notions d'anglais et de super-héros, la blague est complètement ratée et on ne comprend pas ce que la phrase du personnage vient faire là. Je ne félicite pas le traducteur. Et je ne pense pas continuer à lire cette série en français, c'est dommage car Bragelonne, (Milady est un label de Bragelonne), nous a pourtant habitué à un meilleur travail sur ses autres livres. Si "Les Dossiers Dresden" ne se vendent pas bien en France, à mon avis, la traduction a certainement une part de responsabilité.
Lu dans le cadre d'une LC avec : Yumiko, Frankie, zatoun, Heclea, Morgouille

102e Folie : Le Faiseur d'histoire


Le choc frontal entre Michael Young, thésard en histoire à Cambridge, et le professeur Zuckermann, vieux physicien obsédé par l'une des périodes les plus sombres du XXe siècle, va changer l'histoire, littéralement.
Mais pour cela, il faut aussi compter sur une pilule miracle, sur le rival oublié d’un petit teigneux autrichien et sur la fatale élasticité du temps. Le pire n'est jamais certain, mais le mieux ne se trouve pas forcément non plus là où l'on attendait...


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :

ET

Voilà un roman qui promettait d'être intéressant, un thème assez classique dans la SF, (du moins on suppose de quoi il va être question, même si on ne le dit pas carrément), et l'impression que le traitement de la question sera nouveau et original.
Au final, je dois dire que j'ai été un peu déçu et du coup mon avis sur ce livre est assez mitigé.
Déjà l'histoire est très très longue à démarrer, entre 230 et 254 pages suivant comme on considère le début de "l'action" si je peux dire, car en réalité il y a peu d'action, même si ce n'est pas gênant. Mais j'ai personnellement trouvé toute la première partie sur la vie quasi-quotidienne du "héros" moyennement intéressante. De plus l'alternance des chapitres sur Michael et ceux sur un autre personnage important pour l'histoire m'ont un peu lassé. Surtout que ces autres chapitres m'ont très vite donné l'impression de lire une biographie historique ou un livre d'Histoire hyper-détaillé, et bien que j'aime l'Histoire, ce n'est pas ce que je cherche en lisant un roman. Il y a même un passage qui s'étend sur près de 8 pages où l'on a droit à un extrait d'un livre d'Histoire qui montre les différences après le changement opéré. Ce n'était pas inintéressant en soi, mais j'ai trouvé que cela coupait l'intrigue et que c'était un peu long. Peut-être que cela aurait pu être amené différemment. J'ai eu l'impression aussi que c'était une sorte de clin d'oeil au 1984 de George Orwell qui lui aussi cite de longs passages de supposés livres d'Histoire, d'ailleurs, il est plusieurs fois question de Orwell dans le livre.
Il faut donc attendre la deuxième partie du livre pour que l'intrigue se mette réellement en place et soit plus intéressante, mais hélas, on se rend vite compte que le changement opéré par Michael et le professeur Zuckermann, ne prend pas une tournure spécialement intéressante, du moins ai-je trouvé. J'ai eu très vite l'impression qu'on remplaçait un personnage par un autre auquel on collait les mêmes actions, les mêmes paroles, les mêmes pensées. Certes, au bout d'un moment, une différence entre les deux apparaît, mais elle est à mon goût trop longue à venir, pas assez marquée et du coup pas assez développée dans ce qui reste de l'histoire.
On notera aussi la présence agaçante (à mon goût encore une fois) de nombreux mots et expressions en allemand qui ne sont pas toujours traduits si le personnage qui les prononcent, les pensent ou les lit ne les explique pas. En fait, je soupçonne même le texte VO de ne traduire aucune de ces expressions. Alors, bien sûr, cela fait plus authentique que des allemands et des autrichiens prononcent des mots en allemand, mais je trouve que c'est un réel souci quand cela revient trop souvent sans traduction.
D'ailleurs la traduction m'a semblé être un réel problème pour ce livre, on sent parfois qu'il y a des jeux de mots ou des expressions qui n'ont pu être rendus correctement en français par le traducteur.
Au final, j'ai l'impression que l'auteur a eu une idée très originale et intéressante, mais pour ma part, je trouve qu'elle n'a pas été développée de manière suffisamment intéressante.
Je remercie tout de même Folio et Livraddict pour ce partenariat qui m'ont permis de découvrir ce livre qui a malgré tout plein d'aspects intéressants.