148e Folie : La Dynastie Donald Duck, tome 6 : 1955-1956


Voici donc le tome 6 des intégrales consacrées au maître des canards Disney. Et on peut dire qu'une fois de plus la qualité est au rendez-vous. On retrouve la même maquette que pour les autres, avec la couleur et le dessin de couverture qui changent selon les tomes.
La première histoire est "Rencontre avec les Cracs-Badaboums" dont je gardais un très bon souvenir pour l'avoir déjà lue il y a quelques années. Elle est effectivement très drôle, et même si la fin est un poil rapide à mon goût je n'ai pas été déçu par cette relecture. Toutefois j'ai quelques petits reproches pas bien graves à faire à cette adaptation. D'abord pourquoi avoir gardé "Cracs-Badaboums" dans le titre si c'est pour donner les noms originaux dans l'histoire, noms qui de plus sont bien moins parlants et drôles pour un français malgré l'explication avant l'histoire. Et l'autre petit reproche c'est qu'on nous explique que les Cracs-Badaboums (pour moi ils continuent à s'appeler ainsi) ont appris l'anglais grâce à une radio de musique country, mais la traduction ne fait pas assez ressortir le côté "paysan" voulu par Barks du coup (bon après j'imagine que c'était très difficile à rendre en français). Et un autre point de détail, (mais là je chipote) les Badaboums sont décrits comme ayant une cravate, or si on regarde bien ce n'est pas une cravate qu'ils portent mais une lavallière, je me souviens d'ailleurs que dans la première traduction que j'avais lu, c'était bien marqué lavallière et ça m'avait marqué puisque je ne connaissais pas ce mot... Enfin ce sont des détails, c'est vraiment une histoire sympa.
Il y a aussi d'autres très bonnes histoires comme "Trésor Temporel" où Donald et Picsou recherchent un trésor qu'ils ont caché dans dans une vie antérieure, avec une excellente chute complètement inattendue.
"Donald aux Jeux Olympiques" est également très drôle et assez émouvante quelque part, on y voit un Donald qui fait tout pour être dans la sélection Donaldvilloise pour les Jeux Olympiques, mais bien entendu tout ne se passe pas bien...
La courte histoire de "La montre des McPicsou" montre encore une fois le talent de Barks pour faire des chutes complètement inattendues et pourtant excellentes.
En résumé, on a une fois de plus un concentré du talent de Barks pour manier des personnages qu'il a pour la plupart créés et dont il connaît parfaitement les caractères et les habitudes. Ce tome 6 est donc encore une fois un concentré de bonnes et très bonnes histoires dans le monde des canards Disney.

147e Folie : Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : La Chute d'Hypérion


L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ? Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux ; ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Mais sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du Temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion.
Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui selon lui, infléchira le cours des événements ; Deux d'entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours. Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne.
Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?


Voici donc le 2e tome de cette grande saga des Cantos d'Hypérion. Dans ce 2e tome, Simmons change complètement de manière de raconter l'histoire. Fini les points de vue multiples des différents pèlerins en train de raconter leur histoire. Ici, on a principalement un point de vue unique à la première personne, l'histoire nous est racontée par Joseph Severn comme il se fait appeler, en réalité un autre John Keats ressuscité. La particularité de celui-ci est qu'il peut rêver des pèlerins par l'intermédiaire de quelque chose qui a eu lieu dans le précédent tome. Lorsqu'il rêve d'eux, la narration repasse à la troisième personne mais en se centrant tout de même à chaque fois sur un pèlerin différent, un peu comme si l'on voyait les évènements par son intermédiaire sans que ce soit lui qui raconte réellement.
Il sert donc "d'informateur" à la présidente de l'Hégémonie qui a besoin de savoir ce qui arrive aux pèlerins.
Beaucoup de choses se passent dans ce tome, même si je l'ai paradoxalement trouvé plus lent que le premier. Je pense que cela vient du fait qu'on avait pratiquement sept nouvelles dans le premier tome, tandis qu'ici on a bien une seule histoire qui s'étend sur tout le livre, même si on voit différents personnages.
On comprend mieux certains personnages, on continue à plus s'attacher à certains qu'â d'autres. De nouveaux personnages relativement importants apparaissent qui permettent de mieux cerner et comprendre les pèlerins.
Il y a beaucoup de révélations, beaucoup de découvertes, des choses auxquelles on ne s'attendait pas forcément, des choses qui au dernier moment s'avèrent différentes de ce que nous a fait croire l'auteur pendant tout le livre. D'autres sont au contraire plus faciles à deviner, et alors qu'on s'attend à ce que l'auteur parte justement sur une autre piste, il s'avère qu'on avait deviné, et c'est tout aussi surprenant. C'est encore une fois très bien construit et très prenant. C'est vraiment un très bon livre. Par contre, il n'est pas évident à lire du fait de nombreuses références plus ou moins évidentes à la vie et l'univers littéraire du poète John Keats. Ne connaissant rien de son œuvre et de sa vie, je pense que je suis passé à côté de quelques petites choses qui ne m'ont en rien empêché de beaucoup aimer ce livre.

7/18

146e Folie: Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion


Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes s'entassent derrière les grilles : les habitants de la planète sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais l'Hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s'annonce et les routes du ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé, c'est d'envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur a dit d'emblée : Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps soient percés. C'est notre dernière chance. " Mais les pèlerins n'y comprennent rien, et ne se connaissent même pas ! Heureusement, le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire, et l'on s'aperçoit vite que nul n'a été pris au hasard. Celui qui a fait la sélection, au fil des confidences, parait avoir fait preuve d'une lucidité... diabolique. Et d'une cruauté... raffinée!

Voilà donc le premier tome (coupé en deux chez Pocket) des Cantos d'Hypérion, certainement la saga la plus connue de Simmons. Il s'agit là d'un planet-opéra.
Ce premier tome est construit de manière particulière, puisqu'il pourrait passer pour un ensemble de nouvelles qui auraient été jointes les unes aux autres, du fait que chacun des pèlerins va tour à tour conter son histoire et ce qui l'a amené à faire le pèlerinage. En réalité, il n'en est rien, il s'agit bel et bien d'un roman, le texte entre les différents récits, bien que peu abondant par rapport au reste nous fait bien comprendre qu'en réalité, il s'agit avant tout de l'histoire d'Hypérion qui nous est contée.
Cette narration particulière qui fait se succéder les différents pèlerins, permet je trouve de toujours rester accroché à l'histoire, de tourner les pages pour savoir ce qui va arriver ensuite. Alors bien sûr, on peut plus ou moins aimer certains récits, en trouver certains ennuyeux ou longs, mais ils permettent tous de comprendre l'intrigue générale. On compatit à la lecture de certaines histoires, on souffre à la lecture d'autres, certaines m'ont laissé assez indifférent...
En tout cas, c'est un livre à l'intrigue assez étrange et intrigante, pourquoi ces sept personnes qui n'ont a priori rien en commun et ne se connaissaient pas, ont-elles été choisies pour faire ce pèlerinage ? Et surtout que cache la mystérieuse planète Hypérion ? Pourquoi tant de monde semble autant s'y intéresser ? Et que sont donc ces fameux Tombeaux du Temps ? Dans quel but ont-ils été construits ? Et pourquoi remontent-ils le cours du temps ? Et quel est donc ce fameux "gritche" qui semble "hanter" la planète ? Superstition ou réalité ?
L'univers décrit est également très réaliste, en effet par exemple, les hommes ont trouvé le moyen de se déplacer à des vitesses supérieures à la lumière, ce qui réduit les temps de déplacement entre planètes, mais pose le problème de la différence de temps écoulé à l'intérieur des vaisseaux et sur les planètes... C'est bien là une chose dont les auteurs de SF tiennent rarement compte. Je dois dire qu'en plus l'auteur ne se contente pas d'évoquer ce problème, au contraire, il l'intègre complètement à son univers et s'en sert de manière judicieuse.
Au final, voilà un roman vraiment bien construit avec une bonne intrigue et un bon développement d'univers, et dont la fin laisse le mystère entier, ce qui fait qu'on ne peut que se plonger tout de suite dans le deuxième tome.

6/18

145e Folie : Batman : The Black Mirror

Batman : The Black Mirror
de
Scott Snyder, Jock et Francesco Francavilla


First, in "The Black Mirror," a series of brutal murders pushes Batman's detective skills to the limit and forces him to confront one of Gotham City's oldest evils. Helpless and trapped in the deadly Mirror House, Batman must fight for his life against one of Gotham City's oldest and most powerful evils!



Then, in a second story called "Hungry City," the corpse of a killer whale shows up on the floor of one of Gotham City's foremost banks. The event begins a strange and deadly mystery that will bring Batman face-to-face with the new, terrifying faces of organized crime in Gotham.




Le Batman de Gotham City (puisqu'il y a maintenant deux Batman, un international qui est toujours Bruce Wayne et un pour Gotham incarné par son fils adoptif Dick Grayson) se trouve confronté à un trafic d'objets divers ayant appartenu à des super-criminels. C'est ainsi que l'histoire commence avec un jeune garçon qui a ingéré le sérum qui a transformé Killer Croc, ce qui n'est bien évidemment pas sans conséquences.

Dans le même temps, le fils du Commissaire Gordon semble être de retour en ville. Le souci est qu'il est considéré comme mentalement instable, et suspecté d'avoir tué une amie de sa sœur il y a quelques années...

Voilà le point de départ de l'histoire écrite par le talentueux Scott Snyder, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'histoire est bonne, très bonne même. Elle est très dense et pas toujours évidente à lire, mais on a beaucoup de mal à la lâcher, on est pris dans l'histoire qui est vraiment bien trouvée, on se doute bien évidemment de certaines choses mais cela ne gâche rien, et même on est plutôt ravi d'avoir deviné correctement.

Le personnage de James Gordon Jr. est particulièrement bien pensé, ce n'est pas vraiment un super-criminel, c'est un "simple" être humain. C'est ça qui rend l'histoire encore meilleure, car il est pratiquement banal ce qui le rend d'autant plus difficile à comprendre comparé à un personnage du Joker qui est généralement décrit comme fou.

Par contre, le dessin m'a un peu moins emballé, les trois premiers épisodes dessinés par Jock sont à peu près corrects, mais j'ai eu beaucoup plus de mal avec les dessins de Francesco Francavilla qui m'ont donné une impression de bâclé et de "pas fini"...

Au final voilà une très bonne histoire de Batman version Dick Grayson. Et le scénariste a su rendre la différence avec le Batman incarné par Bruce Wayne qui est plus sombre, plus taciturne. La différence est rendue aussi par la visite que Dick fait au Joker à l'asile d'Arkham. Celui-ci voit tout de suite la différence, il sait que ce n'est pas "son" Batman... C'est donc une très bonne histoire que je conseille à tout ceux qui aiment Batman.



Le commentaire de Xapur me fait penser que j'ai oublié de signaler que ce très bon Batman est sorti en français chez le nouvel éditeur, Urban Comics, en deux tomes, sous le titre : "Batman : Sombre reflet".

144e Folie : Le Trône de Fer, intégrale, tome 2


Au royaume des Sept Couronnes, rien ne va plus. La mort du roi Robert a clos une longue période d’été, de paix et d’apparente prospérité : le Trésor est au bord de la banqueroute, et trop nombreux sont les candidats prétendument légitimes au Trône de Fer : Stannis et Renly Baratheon le disputent à leur neveu Joffrey, tandis que Robb Stark, proclamé roi du Nord, s’efforce de venger son père naguère condamné à mort et exécuté sous couleur de trahison. Au fin fond de l’Orient, l’unique descendante des anciens rois targaryens médite sa revanche en élevant ses trois dragons… L’hiver vient, qui grouille de forces obscures, de mages et de morts-vivants, d’intrigants sournois prêts à tous les maléfices en vue de fins impénétrables.

Voici donc le deuxième tome de cette brillante série qu'est Le Trône de Fer. On retrouve avec plaisir les nombreux personnages qui gravitent dans cette série : John Snow, Arya, Robb, Bran, Tyrion... On découvre aussi de nouveaux personnages comme les frères du roi Robert...
Une fois de plus Martin nous surprend et on ne sait jamais à quoi s'attendre pour chaque personnage. Tout peut leur arriver, aucun personnage n'est à l'abri de quoi que ce soit. On tremble pour eux et avec eux.
On retrouve le côté médiéval du premier tome, mais l'aspect Fantasy est un peu plus présent, notamment par le personnage de Daenerys.
Le Royaume des Sept Couronnes est en proie à de nombreux troubles suite aux évènements contés dans le précédent tome, et nombre des personnages se retrouvent pris dans une guerre qui met le pays à feu et à sang...
Martin a vraiment un don car il arrive à manier des dizaines de personnages tous importants sans que l'on se perde réellement et surtout il arrive à en faire tous des personnages uniques.
Il réussit également à développer son univers d'une façon extrêmement riche et intéressante.
J'ai également trouvé que la traduction/adaptation était moins ampoulée que dans le premier tome, ou peut-être que je me suis fait au style, mais je n'ai pas eu l'impression de devoir relire trois fois certaines phrases pour tenter de les comprendre...
Je me rends compte que mon avis est très basique, et n'apporte pas grand-chose comme informations, mais j'ai peur de divulguer des informations qui pourraient frustrer ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Au final, c'est encore un très bon livre dans la continuité directe du premier et l'on prend énormément de plaisir à retrouver l'univers créé par Martin. Maintenant il me tarde de découvrir le troisième tome, même si ce ne sera pas pour tout de suite.
Lu dans le cadre d'une lecture commune avec : Arcaalea, Bambi_slaughter