129e Folie : The Dresden Files, book 05 : Death Masks


Harry Dresden, Chicago's only practicing professional wizard, should be happy that business is pretty good for a change. But he also knows he's getting more than he bargained for.

A duel with the the Red Court of Vampires' champion, who must kill Harry to end the war between vampires and wizards...

Professional hit men using Harry for target practice...

The missing Shroud of Turin...

A handless and headless corpse the Chicago police need identified...

Not to mention the return of Harry's ex-girlfriend Susan, who's still struggling with her semivampiric nature. And who seems to have a new man in her life.

Some days, it just doesn't pay to get out of bed. No matter how much you're charging.


Mon premier livre en anglais. Un Harry Dresden parce que j'avais décidément du mal avec la traduction française, mais que je voulais continuer à suivre notre détective magicien. Hé bien au final ce n'était pas si compliqué que ça, je n'ai pas eu de soucis particuliers de compréhension et je n'ai pas eu besoin de chercher de mots dans le dictionnaire.
L'histoire en elle-même est toujours aussi sympa, et on a toujours autant de plaisir à retrouver ce bon vieux Harry, qui est décidément probablement le magicien le plus poissard au monde. Encore une fois, les ennuis s'accumulent autour de lui, et on se demande bien comment il va s'en sortir. Entre une enquête pour Murphy, une affaire qu'il a accepté de prendre à propos du vol du Suaire de Turin, un duel avec un vampire qui peut décider de bien des choses, des démons à affronter et Michaël le chevalier de la Croix qui ne souhaite pas que Harry s'en mêle, notre bon vieux Dresden n'aura pas le temps de s'ennuyer.
L'action est omniprésente, il n'y a pratiquement pas de temps mort, on passe d'un problème à l'autre, mais tout cela comme si c'était parfaitement naturel et normal. Le rythme fait que j'avais du mal à lâcher le livre. Je voulais toujours savoir ce qui allait se passer ensuite, j'avais comme une frustration quand je devais poser le livre pour faire autre chose.
Lire en VO m'a permis de découvrir l'humour d'Harry dans le texte, humour qui même s'il n'est pas toujours hilarant, passe beaucoup mieux en Anglais que dans une traduction/adaptation en français. J'ai repéré certains jeux de mots notamment, qui ne peuvent pas être traduits de façon littérale, et qui même adaptés, risquent de perdre beaucoup de sens.
Au final, je me suis encore une fois bien régalé à suivre les aventures de ce cher Harry Dresden, et il est certain que je lirais la suite.
Ce livre a été lu en Lecture Commune avec : Frankie, Yumiko, Heclea

128e Folie : L'École des Chats, intégrale, tome 1 et intégrale, tome 2


"Les chats qui ne jouent pas pendant les cours seront punis !"
Drôle d'école que cette École des Chats, où il est très recommandé de jouer pendant les cours, et où l'on apprend l'histoire des chats et de la magie !
Nouvel élève de la classe de Cristal, Brin-d'Osier ne tarde pas à devenir très ami avec Mandragore, un grand matou fier de ses muscles, et Mot-d'Amour, une ravissante et espiègle chatte. Or, un lieu mystérieux les attire plus que tout : la Grotte de Cristal, où est enfermé le redoutable Chat Noir, le roi des chats-ombres qui menacent d'engloutir le monde dans les ténèbres. Un jour, les trois amis relèvent le défi : il s'agit, ni plus ni moins, de pénétrer dans la grotte interdite ! Les voilà qui entrent avec précaution dans la grotte d'où leur parviennent des gémissements à donner la chair de poule...


Je dois dire que j'avais pris ces livres plus par curiosité que par une forte envie de les lire. Hé bien au final, je dois dire que je ne regrette pas du tout cet achat. Ce sont des livres jeunesse certes, et ça se voit car les caractères sont assez gros, de plus, assez souvent le texte ne remplit pas toute la page. Les livres sont abondamment illustrés (de façon très jolie d'ailleurs), mais sur certaines pages il y a du texte sur le bas des illustrations ce qui ne facilite pas la lecture. Du coup, pour de jeunes enfants qui ne sont pas forcément très à l'aise avec la lecture.
Mais pour ma part c'est bien le seul point négatif que je trouve à ces livres. L'histoire est très sympa et très originale. On commence par découvrir Brin d'Osier par l'intermédiaire de son petit maître Minjun qui reçoit une lettre écrite par son chat justement. En effet, celui-ci est parti de la maison depuis quelques jours. Celui-ci lui révèle qu'il est en fait parti à l'école des chats... Ensuite on suit Brin d'Osier et ses amis de l'école des chats où ils apprennent la magie afin de pouvoir combattre les chats-ombres...
On a donc à faire à de la fantasy jeunesse très sympa, vue du niveau des chats. Il n'y a pas vraiment de gros suspens ou de moments fortement dramatique car l'écriture est simple et efficace et qu'elle s'adresse en priorité à des enfants, mais elle tient suffisamment en haleine pour avoir toujours envie de tourner la page afin de savoir ce qui va se passer ensuite.
Les rebondissements sont assez bien amenés et j'ai moi-même été surpris deux ou trois fois par l'évolution de l'histoire ou certains événements que je n'avais pas vu arriver.
L'auteur profite également du fait que les principaux héros sont des chats et que le public visé soit des enfants, pour glisser quelques messages écologiques dans le texte. Principalement des incitations à faire attention à la surconsommation et à la production abondante de déchets que nous faisons. Mais c'est fait de manière assez légère, et même si évidemment les chats râlent contres les hommes, il n'y a pas de ton trop moralisateur.
En tout il y a cinq livres, regroupés ici en deux intégrales, trois livres dans la première et deux la seconde. Ce découpage en livres me semble assez artificiel, et assez étrange. Car lorsqu'on termine un livre et qu'on commence le suivant, on reprend exactement au moment où on s'était arrêté dans le livre précédent. Du coup je n'ai pas vraiment eu l'impression que cela se justifiait...
Au final, c'est une sympathique découverte, fraîche et divertissante. De plus malgré l'épaisseur des livres, cela se lit extrêmement rapidement, et en une journée pour chaque on les a finis.
L'histoire se termine bien et nous invite à poursuivre l'aventure avec Brin d'Osier et ses amis dans une suite appelée "Les nouvelles aventures de l’École des Chats" en trois livres ou une intégrale, suite elle-même suivie d'une dernière trilogie appelée "Les dernières aventures de l’École des Chats", suites que j'achèterais probablement un jour pour découvrir ce qui va arriver à nos amis chats.

127e Folie : Batwoman: Elegy

Batwoman: Elegy
de
Greg Rucka et James H. Williams III

She is the Batwoman. Gotham City's newest protector and battling her at every turn of her still-young crimefighting carrer is a crazed cult called The Religion of Crime. Led by a Lewis Carrol-quoting madwoman known only as Alice. They plan to turn Gotham City into a Wonderland of carnage.

Ce comic est une grosse claque au niveau des dessins déjà. Les dessins sont tout simplement magnifiques, et il y a un jeu de couleurs, un choix qui est fait qui met toujours en avant Batwoman, elle se détache toujours du reste du dessin.
L'histoire n'est pas en reste, Batwoman se trouve face à des ennemis particulièrement cinglés qui ont pour projet ni plus ni moins que de supprimer l'intégralité de la population de Gotham City.
Par contre, on est un peu perdu si on a pas lu les épisodes de Détective Comics où elle apparaît, (épisodes parus en France dans la revue Batman de Panini Comics) vu qu'au départ il est fait allusion à ce fameux culte et on nous rappelle qu'il a tenté de l'assassiner. Passé ce moment de léger égarement, on rentre très vite dans l'histoire.
C'est une héroïne atypique, car c'est son père qui se charge de soigner ses blessures, et de lui fournir de l'équipement. Il connaît ses activités de justicière et l'aide à les faire du mieux possible.
La narration est dynamique, ça bouge beaucoup, l'histoire se base surtout sur l'affrontement entre Batwoman et Alice, donc il y a beaucoup de cases resserrées sur les deux ennemies.
On essaye de comprendre en même temps que Batwoman ce qu'Alice peut bien lui vouloir, pourquoi elle semble déterminée à la tuer.
Le dénouement final est très surprenant et très bien amené. Et à sa lecture on se dit qu'on aurait pu le deviner par la construction et la disposition de nombreuses pages de l'album. Construction et organisation des cases qui est d'ailleurs parfois un peu compliqué à suivre.
La deuxième partie du livre, nous conte les origines de Batwoman, qui elle est et comment elle en est arrivé à devenir une justicière masquée. L'action est beaucoup moins présente, mais l'histoire est intéressante, et permet de mieux comprendre le personnage.
Au final, on a là un très bel album avec une très bonne histoire, et des dessins somptueux. Pour ceux qui seraient intéressés, il est disponible en français chez Panini.

126e Folie : Justice Society of America, book 7 : Axis of Evil

Justice Society of America, book 7 : Axis of Evil
de
Bill Willingham, Travis Moore et Jesus Merino

The Justice Society of America is struggling to adapt, both to their new headquarters and the defection of half their squad to the new JSA All-Stars. But things go quickly from bad to worse with the arrival of the nefarious Fourth Reich.

Striking with a brutal blitzkrieg, the Nazi super-villains overwhelm the unsuspecting Justice Society, murdering one of their most powerful members in their opening barrage and using the Darkness Engine to nullify everyone else's powers.

In the future, the battle is lost, the war is over, and the new American Reich controls the entire nation. Trapped in a prison camp, with their de-powered allies regularly executed, can the remnants of the Justice Society change history and save America?


Premier tome de la JSA après la scission en deux équipes. On retrouve donc ici principalement la "vieille garde", (surnom que se donnent eux-mêmes les trois principaux meneurs de l'équipe) et ceux situés entre eux et les plus jeunes ayant décidés de partir.
La première histoire est sympathique mais sans plus, il a surtout pour avantage d'avoir permis au nouveau Dr Fate de visiblement mieux comprendre le fonctionnement de ses pouvoirs.
Les épisodes suivants par contre, sont nettement plus intéressants. Ils forment un arc narratif de six épisodes et démarre brutalement vingt ans après les évènements du premier épisode. On y voit un Mister Terrific avec vingt ans de plus s'adressant à une mystérieuse femme et lui disant qu'il va lui expliquer "ce qui s'est passé le jour où Green Lantern/Alan Scott est mort et où les autres ont été capturés".
Ainsi tout le début de l'histoire est un flash-back revenant sur des évênements ayant eu lieu dans ce qui est normalement le présent de la JSA. Grâce à ce récit, nous comprenons que la JSA a eu maille à partir avec l'équipe de super-vilains se faisant appeler le 4e Reich, (nom qui annonce tout de suite quels sont leurs idées) et qu'ils ont perdu.
Cette défaite a entrainé l'émergence d'un "Reich Américain"... Et on suit donc toutes les conséquences de cette défaite... C'est l'occasion de voir certains héros avec vingt ans de plus, et il faut reconnaître que pour la plupart c'est assez bien vu. Bien évidemment, nos héros vont tenter de changer le cours des choses...
L'idée de base de cet arc n'est pas sans rappeler le célèbre arc des X-Men de Marvel "Days of future past" qui voit les X-Men ou ce qu'il en reste dans un futur apocalyptique et luttant pour essayer de faire en sorte qu'il n'ait jamais lieu.
Mais je dois dire, que bien que l'idée soit assez similaire, ce n'est pas non plus une copie, et le scénariste se tire plutôt bien de ce qui aurait pû être un simple copier-coller.
Au final, c'est donc un album qui vaut le coup d'oeil, l'histoire est bien traitée et les dessins sont plutôt réussis.

125e Folie : JSA All-Stars, book 1 : Constellations

JSA All-Stars, book 1 : Constellations
de Matthew Sturges et Freddie Williams II

The members of the Justice Society of America - the orginal super-hero team - have always served as mentors for succeeding generations of heroes, giving their younger members the benefit of their hard-won wisdom and experience.

Now, a handful of today's best and brightest have split from their mentors to forge a new super-team outside the security of a unified JSA - and their new group's fragile structure is about to be tested well past its breaking point.

An all-new Injustice Society has emerged, and its mysterious leader seems to have special plans for one All-Star in particular. Will the rest of the team be able to rise to the challenge? Or will they end up burning too bright - and too fast?


La JSA s'est scindée en deux équipes suite à de sérieux désaccords entre les membres. Ce sont principalement les jeunes membres qui sont partis accompagnés de quelques membres plus expérimentés comme Power Girl, Hourman ou Stargirl qui est très jeune mais bien plus expérimenté que tous les autres...
Autant le dire tout de suite, ce premier tomme de cette nouvelle série n'est pas franchement une fantastique réussite... Le dessin m'a un peu gêné au début, j'ai trouvé que certains personnages étaient déformés par rapport à ce qu'on peut voir d'habitude. Au fil de l'album on finit par s'y faire, mais en regardant attentivement on voit que ce n'est pas tout à fait ça...
L'histoire ensuite... Dans le tome de Justice Society of America qui précède ce premier JSA All-Stars, on nous expliquait que les jeunes partaient parce qu'ils voulaient être plus actifs, ne pas forcément attendre qu'on les attaque...
Pourquoi pas, l'idée était bonne (même si déjà tenté plusieurs dans d'autres comics et ayant rarement fonctionné). Le souci c'est qu'en fin de compte on retrouve une équipe qui attend de se prendre des coups pour réagir...
Alors certes on a bien Magog le militaire qui réagit plus que les autres, mais voilà, c'est là que ça coince... Il réagit en sortant une arme à feu et en plus il a l'intention de tuer son ennemi !!
Heureusement les autres ne sont bien évidemment pas d'accord, et l'en empêchent, mais le truc n'est pas crédible une seconde !!! Surtout pour un type qui est l'équivalent d'un demi-dieu !! Vous imaginez vraiment un gars qui a une espèce d'armure qui lui protège en partie le corps et qui possède un sceptre qui peut tirer d'énormes rafales d'énergie aller s’embarrasser d'une arme à feu...
Et puis on est dans l'univers "normal" de DC quoi. Magog est un personnage certes peu sympathique mais relativement important pour l'équipe, et cela va à l'encontre des convictions de bases de n'importe quel super-héros...
En plus, les héros DC ont forcément l'exemple de Wonder Woman qui a été contrainte de tuer un vilain qui pour le coup représentait une véritable menace puisqu'il contrôlait Superman, et malgré le fait qu'il n'y avait pas d'autre choix, elle en a payé le prix auprès du public...
Donc voilà, au final, on a un album avec un gros morceau pas crédible du tout, le reste est assez bien mené, même si on accroche pas autant que quand il y avait toute l'équipe, le dessin bien que bizarre au début n'est pas mal, mais le tout est loin de faire un album inoubliable. On le lit pour le plaisir de retrouver les personnages, mais pas grand-chose d'autre... Dommage...

124e Folie : Le Cycle de Mars, tome 1 : La Princesse de Mars


Projeté mystérieusement sur la planète Mars, John Carter découvre un monde merveilleux mais aussi terrifiant. Fait prisonnier par les terribles hommes verts de Thark, il tombe amoureux d'une belle captive, Dejah Thoris, la princesse d'Hélium. Et ensemble, ils s'évadent, mais... au-delà des murs rôdent des créatures monstrueuses et des dangers inconnus !

Voilà le premier roman du cycle de Mars écrit par Burroughs, le père de Tarzan. Ce cycle est assez méconnu des lecteurs de science-fiction et c'est assez dommage.
Certes le texte a un peu vieilli, après tout en 2012 on fêtera son centenaire, mais rien de trop dramatique.
On suit donc John Carter ancien officier sudiste (mais visiblement pas raciste) qui d'un seul coup, sans qu'il sache comment se retrouve sur Mars (ou plutôt Barsoom puisque c'est ainsi que ses habitants l'appellent), et qui se retrouve à la merci de créatures grandes de plus de trois mètres, dotés de deux paires de bras et d'une paire de jambes, à la peau verte. Mais la différence de pression et de gravité vont jouer en sa faveur, et il parviendra à sauver sa vie. C'est donc ainsi que démarrent assez vite les aventures de John Carter sur Mars.
Aventures qu'on suit avec grand plaisir, car l'histoire est bien construite, avec plein de rebondissements, et justement beaucoup d'aventures. On sent assez bien le feuilleton paru dans un magazine pulp de l'époque, mais encore une fois, je trouve que contrairement à d'autres romans, il n'a pas vraiment vieilli, et est presque intemporel.
Les femmes risqueront peut-être de tordre le nez parfois à la lecture de passages concernant leur genre, mais si on le replace dans le contexte de l'époque, il me semble être relativement peu mysogine et surtout pas tellement du genre "la femme doit rester à la maison". Alors certes, la femme est décrite comme faible et fragile, mais il la rend forte et dotée d'un caractère honnête et droit.
On s'amusera par contre de certains détails, comme l'évocation des fameux "canaux martiens" ou d'une mention comme quoi il n'y a guère de montagnes sur Mars, tout au plus quelques hautes collines, alors qu'aujourd'hui on sait qu'elle abrite la plus haute montagne du système solaire. Le fait aussi, qu'il est évident que le texte a été écrit à une époque où l'aviation était quasi-inexistante voir inconnue pour beaucoup de monde quand on voit la surprise de John Carter lorsqu'il découvre des "aéronefs"...
La fin de ce premier roman, m'a également donné l'impression que Burroughs voulait que le roman puisse se suffire en lui-même, peut-être dans le cas où il n'aurait pas marché auprès du public.
Au final, nous avons là un roman de science-fiction qui par son traitement et les aventures contées, pourrait également s'apparenter à la fantasy d'aujourd'hui. Cela s'explique aisément par le fait qu'à l'époque science-fiction et fantasy ne faisaient qu'une, il n'y avait pas encore eu cette séparation que nous connaissons de nos jours.
C'est donc là un roman bien écrit, plein d'aventures qu'on prend grand plaisir à lire et qui n'a finalement pas tant vieilli que ça. On aimerait qu'il soit réédité pour permettre sa lecture à un plus grand nombre.
A défaut de le découvrir en livre, on pourra le découvrir en livre avec une adaptation en film par les studios Disney et qui sortira en 2012, même si pour l'instant pour ma part, j'ai encore un peu peur de ce que cela va donner.

123e Folie : Love is in the airguitare

Love is in the airguitare
de
Yann Le Quellec et Romain Ronzeau

C'est bien connu, pour emballer les filles, rien de mieux que de savoir jouer de la guitare. Pas de chance pour Paul qui n'est pas très doué en drague et encore moins avec une guitare entre les mains. Mais pour les yeux de la belle Julie, il se met en quête de devenir champion du monde d'Air Guitare ! Sous la houlette du vieil Ernest commence un entraînement intensif aux méthodes très spéciales...

Je suis tombé sur cette BD complètement par hasard en magasin. La couverture avec le gars qui saute a attiré mon oeil. Du coup je me suis approché, et j'ai vu le titre... Je dois dire que l'air guitare est un truc qui me laisse sceptique. J'ai ouvert le bouquin pour voir de quoi ça parlait, et le graphisme et l'histoire pourtant assez banale m'ont accrochés assez vite. C'est comme ça qu'au bout de trois pages je suis allé m'asseoir avec le bouquin pour le lire en entier.
L'histoire n'est pas forcément très originale, un ado qui essaye d'impressionner une fille, c'est du vu et revu. Mais pourtant, dans cette BD, j'ai trouvé que c'était traité de façon originale. Déjà par le biais de l'air guitare qui n'est pas un sujet qu'on voit traité tous les jours, et ensuite par le biais du dessin.
A première vue, celui-ci n'a rien d'extraordinaire, pourtant il y a un superbe jeu avec les couleurs tout au long de l'album, une opposition entre des morceaux en gris ou en noir et blanc et des morceaux tout en couleurs, qui carctérise les différents personnages, et l'évolution de Paul au fur et à mesure des pages. De plus les personnages sont particulièrement expressifs ce qui fait que les émotions passent vraiment bien et qu'on a envie de savoir ce qui va arriver à ce brave Paul.
Il est difficile de classer cette BD dans une catégorie comme on le fait habituellement. Elle tient à la fois de l'histoire d'amour, du drame, du comique, en fait je crois que c'est ce que certains appellent "une tranche de vie"... En tout cas pour ma part, j'ai vraiment été séduit par cette BD qui sort complètement de ce que je peux lire d'habitude...

122e Folie : Les psaumes d'Isaak, tome 3 : Antiphon


Les temps anciens ne sont pas morts. Les sbires des rois-sorciers s’opposent toujours à l’ordre androfrancien.
Nebios, l’adolescent qui a assisté à la destruction de Windwir, sillonne les déserts du monde à la recherche de la Grande Bibliothèque. Tandis que le fantôme de son père lui apparaît pour le mettre en garde, il est pourchassé par d’étranges guerriers.
Jin Li Tam, la reine des Neuf Maisons Sylvestres, affronte quant à elle des ennemis au sein de ses fidèles. Ces derniers affirment que son fils est l’Enfant de la Promesse annoncé par leurs Évangiles. Ils sont persuadés que l’avènement de l’Impératrice Écarlate est imminent.
Tapis dans leurs abris, les derniers survivants de l’ordre androfrancien se préparent à répondre à la mélodie qui s’échappe d’un croissant argenté dans le Désert Bouillonnant…


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
Bragelonne ET Livraddict

Merci aux éditions Bragelonne qui m'ont permis de découvrir le troisième tome des Psaumes d'Isaak, série Fantasy toujours aussi bonne. De nombreuses surprises et découvertes dans ce troisième tome qui retrouve un rythme un peu plus calme que le deuxième. Plus calme mais pas pour autant ennuyeux. A vrai dire, une fois le livre commencé on a du mal à le lâcher. Je me rends compte que je dis cela souvent, mais là je me suis forcé par moments à poser le livre et à faire autre chose pour faire durer plus longtemps le plaisir de l'histoire, sinon je crois qu'en deux jours je l'aurais eu fini. Si on accroche à l'histoire il se lit très vite, deux trois jours tout au plus. Le style d'écriture est simple sans pour autant être simpliste, les mots et le rythme coulent aisément et on tourne les pages à une vitesse incroyable sans même s'en rendre compte.
Vous l'aurez compris, j'ai été une fois de plus complètement conquis par l'écriture de Ken Shcoles qui nous transporte dans les Neuf Forêts et dans le Désert Bouillonnant avec une facilité déconcertante. On retrouve comme pour les deux premiers tomes cette focalisation interne qui passe de personnage en personnage et qui donne probablement cette grande originalité au roman. On retrouve avec plaisir tous les personnages des deux tomes précédents : Rudolfo, Jin Li Tam, Pétronus, Hivers, Neb, Vlad Li Tam, auquel s'ajoute pour la première fois Charles, le "père" d'Isaak. Un personnage d'ailleurs très intéressant à suivre, on voit ainsi l'évolution de ses relations avec les mécaserviteurs et en particulier avec Isaak.
Les "méchants" de l'histoire son également très bien décrits, très ambigus, très incompréhensibles. Leurs motivations semblent être sincères, mais on trouvera forcément horribles leurs méthodes pour arriver à leurs fins. Malgré tout, bien qu'on les déteste, il semble pourtant difficile de ne pas avoir une espèce de sympathie étrange pour eux.
L'histoire apporte son lot de surprises et de découvertes, et je dois dire que je ne m'attendais à aucune d'entre elles. Elles sont conséquentes, expliquent beaucoup de choses sur les événements passés et leur donnent une perspective nouvelle. A la fin du précédent tome, on avait déjà la suggestion de certaines de ces révélations, mais certaines d'entre elles sont aussi choquantes pour nous qu'elles peuvent l'être pour les personnages. L'histoire de Neb/Nebios est particulièrement intéressante, parce que plus elle avance, plus on se rend compte que le monde qu'a imaginé Ken Scholes est loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît au premier abord, et ce que l'on découvre pose encore plus de questions, et une fois de plus nous fait regarder tous les événements passés d'une toute nouvelle façon.
Au final on a là un très bon livre, qui renouvelle complètement l'histoire qui nous était contée depuis le début, et qui du coup nous fait douter de tout ce qu'on tenait pour acquis. On referme alors ce troisième tome frustré de ne pas pouvoir lire la suite immédiatement. En effet, il va falloir attendre un peu, puisque le quatrième tome n'est pas encore paru aux États-Unis. Mais nul doute que ce futur quatrième tome trouvera sa place parmi mes livres lorsqu'il sera traduit.