75e Folie : Les Dossiers Dresden, tome 2 : Lune Enragée


Les affaires ne vont pas fort. En fait, elles sont carrément en arrêt maladie, et même pas à cause d'une malédiction ancestrale ! Chicago devrait regorger d'affaires intéressantes pour le seul magicien officiel du pays ; pourtant, l'agenda d'Harry est aussi vide que le crâne d'un zombie. Aucun boulot en vue, magique ou non.
Heureusement, la police a besoin d'Harry pour élucider un meurtre... très particulier. Si je vous dis : un corps en charpie ; d'étranges empreintes griffues ; la pleine lune... ? Ah, on est loin de Questions pour un champion...


A peine fini le tome 1, j'enchaînais avec la lecture du 2 vu que j'avais bien apprécié le style et l'histoire.
Je dois dire qu'on est pas trompé, on retrouve ce bon vieux Harry Dresden, Murphy la flic et Susan la journaliste comme dans le premier. Une fois encore, Harry trouve le moyen de se retrouver mêlé à une sombre affaire, cette fois-ci il est question de loup-garous. Mais attention, on nous apprend qu'il existe différents types de loup-garous et bien sûr on va tous les rencontrer dans cette histoire.
Le style est vraiment le même que dans le premier, à tel point qu'on a parfois l'impression d'un copier-coller du 1er pour des paragraphes entiers, tels que la description de Dresden par exemple. C'est un peu dommage et lassant parfois.
Sinon, le livre reste fort sympathique à lire, et on ne peut s'empêcher de compatir aux ennuis de Dresden. D'ailleurs on se dit que celui-ci semble avoir vraiment un don pour s'attirer les pires ennuis imaginables, ennuis qui semblent d'ailleurs être encore pire que dans le premier livre. Ce qui est intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas simplement d'une nouvelle suite d'ennuis qu'on pourrait lire comme ça, il est quand même préférable d'avoir lu le premier livre pour bien comprendre certaines allusions et certaines choses. On sent bien aussi à la fin de ce livre, que les ennuis de Harry semblent loin d'être terminés...
Au final, on a donc là une lecture encore une fois fort sympathique, loin d'être extraordinaire, mais divertissante, et je lirais la suite des aventures de Harry Dresden avec plaisir, mais pas tout de suite, je pense qu'il vaut mieux faire des pauses entre les tomes.
Ce livre a été lu en lecture commune avec : petit-lips, Pommette, penelope, Frankie, Phooka, Yumiko, blueverbana, Heclea, zatoun, Morgouille, Lexounet, latite06, Lou

74e Folie : Les Éveilleurs, tome 1 : Salicande


Jad et Claris sont jumeaux.
Ils sont à la recherche de leur mère, Sierra, mystérieusement disparue le jour de leur troisième anniversaire. Pourquoi ? Cela a-t-il une relation avec ces dons énigmatiques dont le jumeaux semblent avoir hérité ? Cette quête va conduire Claris et Jad à repousser les frontières de Salicande, leur monde. Le monde de leur enfance, mais aussi le monde d'un passé qu'ils ignorent. Les Eveilleurs, c'est un voyage.
Il faut embarquer avec les personnages. Il faut accepter le mystère, et ne pas vouloir tout comprendre. Ouvrir ce livre, c'est prendre tous les risques.


Voilà un livre qui au départ ne me tentait pas plus que ça, et puis j'ai vu défiler de nombreux commentaires enthousiastes à son sujet suite à un partenariat organisé par Livraddict.
Aussi lors d'un passage à la Bibliothèque, je l'ai cherché à tout hasard et l'ai trouvé. Je l'ai commencé sur place, pour voir si ça valait le coup de l'emprunter. Les premières pages étaient plutôt sympathiques et laissaient présager un roman Jeunesse Fantasy sans prétention agréable à lire. Je ne pouvais pas plus me tromper. Ce livre est plus que juste sympathique, et bien plus qu'un banal roman Jeunesse Fantasy. Il est bien plus complexe et bien plus prenant que ça.
Une fois qu'on a commencé pour de bon Les Eveilleurs, il est assez difficile de le lâcher, on s'attache vite aux différents personnages qu'on suit dans ce livre.
Les principaux auxquels on pense tout de suite sont bien évidemment Jad et Claris les jumeaux qui ont la capacité de communiquer entre eux par télépathie. Ils semblent être les exacts opposés l'un de l'autre sur tout. L'une est vive et pleine d'énergie, et s'intéresse aux armes et aux activités physiques tandis que son frère, à cause d'une maladie de coeur, s'est consacrée à des activités plus méditatives et intellectuelles. Ils portent tous les deux une douloureuse blessure, la disparition de leur mère lors de leur troisième anniversaire. Et alors que Jad s'est raccroché au moindre souvenir de cette mère dont personne ne parle, Claris elle, a tout fait pour refouler ces souvenirs et fait comme si elle n'avait jamais existé.
Cette mère, Sierra, bien qu'absente en tant que personnage physique du récit, est quelque part pourtant un personnage à part entière, vu l'importance qu'elle revêt pour de nombreux autres personnages.
On ne peut pas mettre de côté Blaise, dit Le Mandarin, vieux précepteur malin et intriguant des jumeaux, qui était un compagnon de leur grand-père Jors, fondateur de Salicande. Il leur a appris tout ce qu'ils savent, mais on soupçonne vite que ce n'est pas tout ce que lui sait.
Ugh est le frère de lait des jumeaux, il est plus effacé qu'eux mais on sent qu'il est loin d'être bête. Il est le compagnon de tous les jeux des jumeaux qui le traitent toujours comme leur égal.
On trouve encore de nombreux autres personnages relativement importants, comme le Duc Eben, père des jumeaux ou encore Chandra leur nourrice et mère de Ugh, et d'autres personnages que les jumeaux rencontreront au cours de l'histoire.
Le tour de force de Pauline Alphen avec ce livre, est de nous faire croire au début que l'on va lire un livre de Fantasy, et puis d'un seul coup, par certains éléments qu'elle introduit elle nous suggère que nous nous trompons et que nous sommes en fait dans un roman de Science-Fiction, et puis à nouveau elle nous dit que non nous sommes bien dans un roman de Fantasy. En fait, nous sommes dans un roman que l'on pourrait qualifier de Science-Fantasy. Le terme est souvent utilisé pour parler des romans d'Anne McCaffrey ou de certains de Marion Zimmer Bradley. En tout cas, c'est surprenant au départ, et au final on s'y fait bien et ça rend l'histoire plus riche, et on comprend mieux le pourquoi de ce monde, pourquoi il est comme il est.
En tout cas, ce livre est vraiment passionnant, et le premier tome terminé on a qu'une envie se jeter sur la suite immédiatement.
C'est un roman qui porte un message, un message important, l'auteur nous parle d'un monde qui, contrairement à beaucoup de romans de Science-Fiction et à encore plus de romans Fantasy, n'est pas si impossible que ça à envisager. On peut très facilement envisager que le monde des Éveilleurs devienne réalité un jour...

73e Folie : Les Dossiers Dresden, tome 1 : Dans l'oeil du cyclone


ENQUÊTES PARANORMALES.
CONSULTATIONS & CONSEILS.
PRIX ATTRACTIFS.
Tous les bons magiciens s'appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa « catégorie » : lorsque la police de Chicago est sur une affaire qui la dépasse, c'est vers lui qu'elle se tourne. Car notre monde regorge de choses étranges et magiques... et la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains.
La magie, ça vous flingue un gars en moins de deux !


Voilà un petit livre bien sympa qui se lit très vite, la preuve je l'ai lu en une journée.
Nous suivons donc Harry Blackstone Copperfield Dresden de son nom complet. "D'après trois magiciens célèbres" comme il le dit lui-même. On reconnaîtra bien évidemment le Copperfield du célèbre illusioniste des années 90 David Copperfield. Les deux autres sont un peu moins évidents. Blackstone, fait en fait référence à deux magiciens à la fois Harry Blackstone Sr et Harry Blackstone Jr, qui semblent être surtout connus aux États-Unis. Pour ma part, j'avais pensé que le Harry faisait référence à Harry Houdini, lequel prétendait avoir choisi Harry comme prénom en hommage à Harry Kellar un illusionniste qu'il admirait beaucoup.
Mais contrairement à ces magiciens qui ne sont en fait que des prestidigitateurs, des illusionnistes, Harry fait de la vraie magie, de la magie magique pourrait-on dire en quelque sorte. De la magie à base de sortilèges et autres potions...
Potions dont les ingrédients font bien sourire d'ailleurs : "un trottinement de souris", "une ombre vacillante", "de l'huile de moteur pour le goût", "du gatorade" (fameuse boisson énergétique)... Ici point d'ingrédients trop "communs" tels que de la bave de crapaud et autres fariboles du même style...
Harry est donc un puissant magicien, mais c'est surtout avant tout une espèce de "loser", toujours fauché, toujours mal habillé, et à qui il arrive toujours les pires ennuis. Mais à côté de ça, il semble avoir un certain charme, puisqu'il semble qu'il ne laisse pas indifférentes les femmes.
Harry est drôle, il a un très bon sens de l'humour. Il a aussi une assez haute opinion de lui-même au niveau magique, il laisse entendre plusieurs fois qu'en fait il est le meilleur et que les autres ne valent pas grand-chose. Opinion que visiblement tous ne partagent pas quand on voit certains personnages, ou qu'on apprend certains faits.
L'histoire est bien écrite, on tourne les pages très vite pour savoir quelle catastrophe va encore pouvoir arriver à ce pauvre Harry, qui a vraiment semble-t-il le don d'accumuler les ennuis. Tout le monde en a après lui et tout le monde veut le voir mort.
Par contre, la traduction s'est permis quelques libertés et adaptations avec le texte original qui m'ont un peu choqué. Tous les personnages de Dresden sont américains, et pourtant à un moment pour parler d'une femme Dresden nous dit qu'elle lui rappelle un peu un mélange de "Simone Signoret et Fanny Ardant"... Alors certes, ce sont deux grandes actrices françaises, mais il faut quand même bien avouer qu'il y a fort peu de chances que l'Américain moyen compare une femme à deux actrices françaises de but en blanc. Et à un autre moment, on nous dit qu'un Espace est garé devant une maison. Là encore, soyons réalistes, il y a fort peu d'Américains qui conduisent des voitures françaises, et probablement pas des Espaces. Alors pourquoi avoir adapté ? Le public français a vu suffisamment de séries et de films américains pour connaître un peu le "monde" américain et n'avoir pas besoin qu'on lui mette des choses typiquement françaises. Et encore, j'imagine qu'on devrait s'estimer heureux d'avoir échappé au cliché de la 4L !!
Bon sinon, hormis ces petits points négatifs, c'est vraiment un chouette bouquin, pas prise de tête, qui a un bon suspens, qui fait bien sourire, et qui en plus se lit très très vite. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Dresden.

72e Folie : Le Coup du Cavalier

Le Coup du Cavalier
(Knight Moves)

de
Walter John Williams

Deux miracles ont ouvert aux hommes le chemin des étoiles : une source inépuisable d’énergie et le secret de l’immortalité. Mais, isolées par la barrière de la vitesse de la lumière, les colonies se sclérosent; quant à l’immortalité, elle distille son poison insidieux : l’ennui…
Resté seul propriétaire d’une Terre dépeuplée par la diaspora galactique, Doran Falkner, l’auteur des deux miracles, en cherche un troisième pour sortir l’humanité de sa torpeur. La réponse se trouve peut-être sur la planète Amaterasu, où de placides animaux semblent capables de se téléporter tel le cavalier survolant les cases de l’échiquier. À moins que les centaures…?


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
L'Atalante ET Livraddict

Tout d'abord merci à L'Atalante de m'avoir envoyé ce livre très sympa et très agréable à lire.
Je dois dire que j'ai été assez supris, avec le thème du livre et le résumé, je m'attendais à un roman plus hard-science, et du coup peut-être un peu plus compliqué à lire. En réalité il n'en est rien, c'est un roman qui s'attarde plus sur le côté humain de l'histoire que sur le côté technique, bien qu'on trouve ici ou là quelques descriptions un peu plus complexes que le reste.
C'est marrant parce que le livre est organisé en différents chapitres, et parfois ceux-ci sont eux-même divisés par des sous-titres de partie.
On suit donc Doran Faulkner, qui il y a maintenant près de huit cent ans, a révolutionné l'humanité. Celle-ci a connu une diaspora galactique suite au traitement permettant de retrouver jeunesse et vitalité, et d'acquérir une forme d'immortalité. Aujourd'hui Faulkner est quasiment l'unique propriétaire de la Terre et il s'amuse à reconstruire d'anciens monuments antiques tels qu'ils étaient à leur époque. C'est à peu près à ce moment-là que débarque Brian McGivern, ancien avocat auquel Doran avait fait appel à l'époque de ses découvertes. Il lui parle alors de ces créatures capables de se téléporter instantanément d'un endroit à un autre. Il souhaite que Doran rejoigne les scientifiques qui vont aller étudier ces animaux afin de tenter de percer le mystère de ces téléportations afin de pouvoir l'appliquer à l'être humain. Ce qui constituerait une troisième révolution, puisque l'humanité est toujours incapable de s'affranchir des contraintes de la vitesse de la lumière et les voyages stellaires prennent donc de longues années qu'il faut passer en hibernation.
C'est donc sur ces bases que démarre l'histoire. C'est assez surprenant et original comme début, parce que dans les premières pages, Doran vivant sur le site de Delphes avec les monuments restaurés, on a l'impression de se trouver dans la Grèce Antique. Puis avec l'arrivée de McGivern on est projeté dans ce lointain futur.
Il est original aussi de la part de l'auteur d'avoir imaginé une humanité toujours soumise à la barrière de la vitesse de la lumière. C'est plutôt rare dans un roman de SF, et ça donne l'occasion d'explorer des choses que l'on voit rarement.
Comme les problèmes de l'hibernant par rapport à quelqu'un resté sur une planète et qui lui continue à vieillir et pour qui le temps s'écoule normalement. C'est ainsi par exemple que Mary, la femme dont est amoureux Doran, se fait mettre en hibernation le temps que l'équipe de recherche soit montée, mais qu'elle passe ainsi à côté de toute l'enfance de son fils qui devient un quasi-étranger pour elle.
L'auteur avec son idée de traitement conférant une quasi-immortalité imagine aussi des gens, soulève des problèmes liés au vieillissement, il imagine ainsi que certains puissent refuser le traitement et souhaiter vieillir et finir par mourir. Il explore aussi les réactions des autres face à ce choix, certains trouvent ça absurde et font tout pour les convaincre de changer d'avis, d'autres ne sont pas d'accord, mais l'acceptent...
En résumé, c'est un livre très dense, avec pleins de thèmes évoqués, plein d'idées différentes, mais c'est un livre qui se lit vite, et surtout il se lit très bien. Les pages se tournent très vite, il est parfois difficile de s'arrêter., et quand on s'arrête, on est surpris d'avoir lu autant de pages. C'est donc un très bon livre de SF, qu'on peut lire sans hésiter.

71e Folie : Les psaumes d'Isaak, tome 2 : Cantique


Retour aux Terres Nommés. Le général de l'armée errante et le seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, s'est vu confier le trésor et le pouvoir de l'ancien ordre dissous neuf mois plus tôt. Aujourd'hui, de nombreux nobles alliés sont arrivés pour participer à un banquet en l'honneur du premier-né du général Rudolfo. Mais alors que la fête bat son plein, des assassins invisibles font irruption dans la salle du banquet.

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
Bragelonne ET Livraddict

Merci aux éditions Bragelonne et à Livraddict de m'avoir permis de recevoir la suite de Lamentation que j'avais déjà reçu par leur intermédiaire, et dont le billet est ici. J'avais déjà vraiment beaucoup aimé ce premier tome, mais je dois dire que Cantique est encore meilleur, encore plus fort.
Le roman est toujours construit de la même manière que précédemment avec une alternance des personnages et de leur situation. On retrouve donc tous les personnages que l'on suivait dans Lamentation ! Rudolfo, Jin Li Tam, Vlad Li Tam, Petronus, Neb... On en suit également de nouveaux comme Hivers que l'on avait découvert dans le précédent tome à travers les yeux de Neb notamment.
On voit également l'apparition de nombreux nouveaux personnages relativement importants. Certains sont assez obscurs et on aura certainement plus de précisions sur eux dans les romans suivants.
Cantique est plus rapide que Lamentation, parce qu'il n'y a plus besoin de faire cette présentation des personnages et cette mise en place de la situation. On commence donc quelques mois après la fin du précédent livre. Et l'action démarre tout de suite, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle démarre fort.
Toute l'intrigue de ce livre comme pour le premier tourne autour de la notion du complot invisible. On découvre encore plus de choses sur le pourquoi et le comment de tous ces évènements. Certaines révélations sont fracassantes et vraiment surprenantes. Le moins que l'on puisse dire est que Ken Scholes sait surprendre son lectorat avec des retournements de situation pour le moins inattendus.
L'intrigue est vraiment prenante, il n'y a pas de temps mort, de passage où l'on pourrait s'ennuyer. Même les passages "calmes" sont captivants et fascinants. Les situations sont vraiment bien amenées, et les réactions des personnages pas toujours celles que l'on aurait pu attendre. Je me suis d'ailleurs surpris à une ou deux reprises à crier après les personnages, ça prouve à quel point je suis rentré dans le roman.
Mon personnage préféré est sans conteste Jin Li Tam, une femme forte, qui doit faire face à bien des choses et qui pourtant reste toujours fière et digne (petit détail marrant et sans importance, elle est décrite comme étant rousse, et pourtant dans ma tète je l'imagine avec des cheveux d'un noir intense).
Certains passages avec Vlad Li Tam, m'ont gêné par contre, mais je pense que c'était volontaire de la part de l'auteur, pour créer un malaise.
Au final, Ken Scholes signe là encore un très très bon livre qu'il est difficile de refermer et de quitter une fois qu'on l'a commencé.