96e Folie : La Belgariade, tome 1 : Le Pion blanc des présages




Et les Dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Ah! Que le monde était jeune, que les mystères étaient limpides! Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours, d'un long sommeil hanté par la souffrance.
Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses.
Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon jeté sur les routes par une venteuse nuit d'automne. Un simple pion, et si vulnérable...


J'avais commencé ce livre il y a quelques mois dans le cadre du Challenge Eddings, mais je n'arrivais pas à accrocher et je m'endormais dessus. Et puis j'ai vu il y a quelques semaines, qu'il y avait une LC d'organisée sur ce livre. Aussi je me suis dit que c'était l'occasion de retenter.
Cette deuxième fois fut la bonne, j'ai réussi à le lire, et relativement vite en plus. C'est un livre qui en fait se lit assez vite, mais je ne devais pas être prêt la première fois.
Maintenant, en ce qui concerne mon avis, on ne peut pas dire qu'il soit spécialement favorable. Il n'est pas défavorable pour autant, et je n'ai pas détesté ou autre, c'est juste qu'il m'a plutôt laissé indifférent. Je n'ai pas réussi à éprouver de sympathie pour Garion, le héros, qui parfois donne l'impression d'être un adulte et à d'autres moments d'être une espèce de petit garçon. Même les personnages qui l'accompagnent ne sont guère plus sympathiques... On a une espèce de grosse brute qui ne semble pas vraiment briller par son intelligence et une espèce de gars tout fin, qui par contre, est un espion hors-pair et le plus rusé de tous. C'est très archétypal je trouve. On a aussi la tante du garçon, Pol, qui pour moi devient vite assez exécrable, à toujours se mêler de la vie de Garion, à l'empêcher de vivre sa vie. Bien entendu, on devine rapidement que celui-ci est promis à un plus grand destin, mais malgré ça, ni l'un ni l'autre n'en deviennent plus sympathique ou moins antipathique pour la tante. Le dernier personnage principal est présenté au début du livre comme une sorte de vieux conteur itinérant... Là aussi, on devine très rapidement qu'il est bien plus qu'il ne semble être.
Du coup, on a des personnages assez convenus, avec des airs de déjà-vu quand on a déjà lu un peu de Fantasy... Seule la tante Pol, m'a un peu surpris à un moment, mais c'est assez fugace.
Niveau action, on ne peut pas dire qu'il se passe vraiment grand-chose non plus, et même quand il se passe quelque chose, on devine que ça ne va pas vraiment porter à conséquences ou être plus gênant que ça.
Au final, c'est un livre qui tel quel ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je pense que j'essaierais de lire la suite, histoire de voir si ça va en s'améliorant, mais pas forcément tout de suite.
Ce livre a été lu dans le cadre d'une LC avec : Léo Elfique, Korto, ptitelfe, LefsÖ, Felina, Nathalie, Sollyne
, Alexielle

1/1

95e Folie : Justin Time, tome 1 : Alerte Chronos




2378. Avery et Annie Time disparaissent lors du premier voyage dans le temps. Sept ans plus tard, leur fils, Justin Time, surnommé " l'orphelin du temps " depuis la catastrophe, vit toujours reclus dans un prestigieux internat de Brighton. Mais, un jour, tout change. Justin reçoit un message de son oncle Chester l'invitant à le rejoindre au plus vite à Londres : il vient d'obtenir l'autorisation d'ouvrir une agence de voyages intertemporels.
En s'enfuyant de l'internat, Justin ne se doute pas qu'il se retrouvera bientôt plongé au cœur du XIXe siècle, qu'il sera retenu prisonnier dans un camp de travail pour enfants des rues et qu'il rencontrera le célèbre Charles Darwin. Il ignore aussi qu'un ennemi invisible menace de changer le cours de l'Histoire en bouleversant le passé. Avec l'aide de ses nouveaux amis, Fanny et Davy, Justin, une fois libre, devra se battre pour empêcher le destin de l'humanité de basculer...


Voilà un livre qui au départ me laissait un peu dubitatif, je ne savais pas trop quoi en penser. Le résumé m'avait donné envie de le lire, tout en me disant que de toute manière ça risque d'être assez léger puisque c'est un livre jeunesse. Le début de l'histoire ne me convainquait guère plus. Le seul avantage que je trouvais à ce livre était qu'il se lisait assez vite.
En fait, le problème est que comme Justin voyage dans le temps et qu'il est amené à rencontrer une ou deux personnes célèbres, dont Darwin, l'auteur se croit obligé de faire plusieurs pages pour résumer en gros la vie de cette personne. Et même si cela apporte des précisions sur la vie de la célébrité, ça casse un peu le rythme de l'histoire.
Mais, enfin au bout de quelques chapitres on se laisse prendre dans l'histoire et on suit les péripéties du jeune Justin avec sympathie et curiosité. On se demande comment il va réussir à se sortir des ennuis dans lesquels il est fourré, et lorsque enfin il y arrive (il y arrive forcément c'est un roman jeunesse je le rappelle), on est agréablement surpris de l'idée de l'auteur.
Malgré tout, cela reste assez pauvre et même si c'est une sympathique lecture, c'est très loin d'être un livre incontournable ou qu'on recommanderait sans hésiter.
Mais si un jour je trouve la suite (apparemment la série semble être finie en 5 tomes, ce qui est bien car ce n'est pas interminable et ce n'est pas une énième trilogie) je pense que je la lirais avec curiosité.
Au final, si vous avez quelques heures devant vous (oui ça se lit très vite) et envie de lire un petit roman jeunesse de SF sympathique, ce livre peut tout à fait vous convenir.

94e Folie : Les Aventuriers de la Mer, tome 1 : Le Vaisseau Magique




Les vivenefs sont des vaisseaux magiques attachés par des liens empathiques à la famille qui les possède. Ces navires insaisissables bravent les tempêtes, évitent les récifs, distancent les monstres marins, sèment les pirates... et font l'objet de toutes les convoitises. Le capitaine de la Vivacia, Ephron Vestrit, se meure. Parmi les siens, chacun ourdit complot et trahison pour s'approprier son vaisseau, car une vivenef ne se transmet pas comme un legs ordinaire. Pendant ce temps, d'autres dangers se profiles à l'horizon : les serpents de mer qui infestent les océanes se regroupent, et un ambitieux pirate aspire à unir ses pairs sous un seul pavillon : le sien.

Enfin, depuis le temps que j'en entends parler, que je la vois, et qu'on me dit qu'il faut absolument que la lise, j'entame cette autre série de la grande Robin Hobb, la célèbre auteur de la série de L'Assassin Royal se déroulant dans le même univers.
Cette "nouvelle" série, semble un peu différente de la précédente, on semble s'attarder sur plusieurs personnages principaux, là où seul Fitz pouvait être qualifié ainsi. Ce n'est pas inintéressant, mais ce n'est pas toujours évident. Certains personnages sont pour l'instant assez vagues, du coup ils paraissent un peu inintéressants.
Le personnage qui semble revenir le plus est Althéa, la jeune fille du capitaine de la vivenef dont il est question dans le résumé. C'est un personnage touchant avec qui on partage une forte empathie. Par contre, on retrouve là ce qui semble être une caractéristique de Robin Hobb, la souffrance. On a vraiment l'impression qu'elle éprouve une sorte de plaisir à faire souffrir ses personnages principaux. Certes, Althéa souffre moins que Fitz et de manière différente et à un niveau insignifiant comparé à Jamère de la série du Soldat Chamane, mais tout de même, j'ai vraiment l'impression que c'est caractéristique de l'écriture de l'auteur. On retrouve aussi le personnage du vilain imbu de lui-même et insupportable que l'on cognerait volontiers si on l'avait en face de soi.
Pour l'histoire, j'ai trouvé qu'elle peinait un peu à se mettre en place, il m'a fallu une bonne centaine de pages pour commencer à trouver une sorte d'action, et pour apprécier un peu plus certains personnages. En même temps, on peut supposer que c'est logique, puisque comme à leur habitude, ce tome 1 des éditeurs français n'est en réalité, que la première partie du tome 1 américain qui a été divisé en trois chez nous. On peut donc supposer que les deux suivants seront plus rythmés. Sinon ça se lit assez vite une fois qu'on est rentré dedans, et assez bien, d'ailleurs une fois passé ce début un peu lent, on a du mal à lâcher le livre, à tel point que j'ai dû lire un peu plus de la dernière moitié du livre en un après-midi. Pour l'instant, ce n'est pas un coup de cœur comme ça l'avait tout de suite été pour le premier tome de L'Assassin Royal, mais avec un peu de chance, cela viendra sur les tomes suivants. Point positif aussi, je n'ai pas eu envie de gifler ou de secouer les personnages principaux comme j'avais pu avoir envie en lisant Le Soldat Chamane, et je n'ai pas eu envie d'arrêter dès ce premier tome.
Nul doute donc que je lirais bientôt la suite de ces Aventuriers de la mer, dont l'histoire est somme toute bien construite et assez captivante.

93e Folie : Tistou les pouces verts



Tistou les pouces verts

de
Maurice Druon

Tistou n’est pas doué pour l’école, ce qui ne satisfait pas Monsieur Père, marchand de canons prospère, qui décide de l’envoyer à l’école de la vie, c’est-à-dire… dans le jardin. Et là, Tistou découvre qu’il a un don, celui de faire se couvrir de fleurs tout ce qu’il touche : l’hôpital, la prison, et même l’usine à canons de Monsieur Père ! Un petit bonhomme qui, par la magie de ses «pouces verts », rappelle à ses lecteurs que le bonheur devrait être une affaire simple… comme une fleur.

Voilà un magnifique livre qui contrairement à ce qu'on pourrait croire n'est pas forcément destiné qu'aux enfants. Même chez les adultes la magie opère. J'ai relu ce livre que j'avais lu il y a de cela très longtemps maintenant, et j'ai autant apprécié qu'à l'époque. Je l'ai lu certainement d'une autre façon qu'enfant, et j'y ai trouvé des choses que je n'avais pas relevées à l'époque.
Ce livre est une énorme bouffée d'optimisme et de gaieté. L'auteur le définit comme un conte, et c'est vrai qu'il y a du conte dans cette histoire. C'est magique, c'est beau et je crois que je peux avancer sans trop me tromper qu'on a tous rêvé d'être à la place de Tistou et d'avoir nous aussi les pouces verts. Quel enfant n'a pas essayé suite à la lecture de ce livre de planter ses pouces dans la terre pour faire pousser les plantes.
En tout cas, sous des allures livre pour enfants, il y a de nombreuses réflexions qui se cachent derrière ce texte. J'ai envie de le comparer au Petit Prince, car quelque part comme ce dernier, j'ai l'impression qu'il y a plusieurs niveaux de lecture possible sur Tistou.
En tout cas, j'ai vraiment adoré relire ce petit livre, qui reste toujours aussi indémodable et intemporel.

92e Folie : Le Voleur de Magie, tome 2




Voici le 2e tome des aventures de Conny, le jeune voleur devenu apprenti magicien, encore qu'après les évènements survenus dans le 1er tome, sa position d'apprenti est fortement contestée par les autres magiciens de la ville. Il faut dire que Conny prône des idées tout à fait révolutionnaires et que ces vieux ronchons sont un peu stupides et bornés.
Bien décidé à prouver qu'il a raison et surtout à tenter de renouveler ce qui s'était passé à la fin du précédent livre, il va provoquer de gros dégats qui vont le conduire à l'exil. Exil qui en fin de compte, lui permettra de résoudre le mystère des inquiétantes Ombres qui causent la panique en ville en pétrifiant des gens.
On retrouve comme dans le premier cette narration si particulière en "On" qui montre bien que l'on suit le jeune garçon dans ses aventures. Le personnage de Sorbia que l'on avait déjà croisé dans le premier tome prend plus d'ampleur et devient très intéressant. Son amitié avec Conny est touchante. On retrouve également Nihil et Benet qui n'ont pas changé.
En fait, l'action de ce deuxième tome, démarre très peu de temps après la fin du premier, donc on est pas trop dépaysés.
J'ai trouvé ce deuxième tome un poil moins bien que le premier, mais il reste tout de même très très bon et très sympathique à lire. De plus, il se lit extrêmement vite parce qu'une fois commencé, comme pour le premier on a plus trop envie de le lâcher. J'attends donc maintenant la sortie du trois avec impatience, surtout que l'histoire se termine de façon délicate pour Conny.

91e Folie : L'O10ssée : L'Odyssée Folio SF en 10 nouvelles


Octobre 2000, l'odyssée commence : le navire Folio SF largue les amarres. Avec à son bord trente ouvrages dont Fondation, Fahrenheit 451, Les neuf princes d'Ambre... — autant de classiques majeurs — , Folio SF est le vaisseau idéal pour aborder avec plaisir tous les rivages de l'imaginaire : science-fiction, fantasy, fantastique...
[...]
Pour fêter cette décennie de succès, nous vous offrons une anthologie de dix nouvelles (dont six inédites en France) [...]. Cerise sur le gâteau, sept auteurs que l'on a peu coutume d'associer à la science-fiction, au fantastique ou à la fantasy nous ont fait le plaisir de nous offrir leur regard sur la collection, sur un titre, un genre ou un auteur.


Un bouquin plutôt sympathique dans l'ensemble, même si certains textes me sont passés au-dessus je pense. Je ne les ai pas aimés, mais peut-être que je ne les ai pas compris.
Par contre, je ne sais pas pourquoi, mais j'étais parti avec l'idée que c'était un recueil uniquement Science-Fiction, et pas du tout. En y réfléchissant, c'est vrai que Folio SF publie aussi du Fantastique et de la Fantasy. Du coup on trouve aussi ces deux genres.
Le premier texte, celui de Mary Gentle intitulé "La Route de Jérusalem" est difficilement classable, une sorte de Fantasy uchronique pourrait-on dire, qui transpose un ordre des Templiers qui aurait subsisté jusque dans le monde moderne, et de divers changements qu'on suppose dûs à cela... Par contre, je l'ai trouvé trop long, et assez ennuyeux en fait... Du coup je ne l'ai pas vraiment apprécié.
Le second, de Jean-Philippe Jaworski, "Kenningar", est un texte de Fantasy assez court, et plutôt sympathique. En plus je suis dedans (un personnage s'appelle Taliesin). Une histoire de Viking et de Celte que l'on compare sans cesse, ce qui agace le Viking. (Difficile de donner un résumé pour un texte d'une dizaine de pages.)
Ensuite on a un texte de Philip K. Dick, qui est un chef-d'oeuvre, un bijou, une merveille... "Le Constructeur" nous parle d'un type qui construit un énorme bateau dans son jardin, alors qu'il n'habite pas près de la mer... Et jusqu'à la dernière phrase, Dick arrive à nous faire douter, puis cette fameuse dernière phrase arrive, et là on comprend tout, et on se dit qu'il était vraiment bon.
Le texte d'après est de Maïa Mazaurette, "Chronos" est un texte qui revisite un thème très populaire en ce moment, la fin qui est toute en suggestion est assez "horrible" (dans le bon sens du terme)...
"Vestige" de Christopher Priest m'a plutôt laissé perplexe là aussi, j'avoue n'avoir pas bien compris sa présence dans ce recueil, n'y ayant vu aucun élément pouvant réellement relever d'un des trois genres... Du coup, il m'a plutôt déçu... D'autant qu'on ne comprend pas vraiment tout à sa lecture, ce qui est assez embêtant pour une nouvelle...
Vient après un long texte de Thomas Day intitulé "Ethologie du tigre", j'imagine qu'on peut le classer dans le Fantastique même si c'est assez subtil. Il reste néanmoins fort sympathique, même si au final là aussi je ne suis pas certain d'avoir tout compris.
La nouvelle de Robert Silverberg est vraiment excellente. "Passagers" nous parle d'une Terre où les gens peuvent être à tout moment "possédés" par des entités qui prennent le contrôle de leurs corps et de leurs actions pour une durée indéterminée. On va suivre un homme qui vient d'être possédé pendant plusieurs jours et qui se "réveille"... Là aussi comme pour Dick il faut attendre la toute fin du texte pour avoir une sorte de révélation. Du très grand Silverberg assurément.
"La bétonnière à mafiosi" de Ray Bradbury est un texte très court, très rapide dans son action j'ai trouvé. C'est une histoire de voyage dans le temps ayant pour but de modifier certaines choses. Le procédé utilisé est ce qui rend ce texte original. Il y a un côté un peu comique j'ai trouvé. J'ai beaucoup aimé en tout cas.
Stéphane Beauverger ensuite avec "Okw-" nous livre une nouvelle qui encore une fois est très bonne grâce à sa chute qui surprend et est vraiment très bien trouvée. C'est l'histoire d'un homme qui détient la preuve par vidéo que le président de la république française, n'a pas assassiné sa femme, comme on l'en accuse. Il est invité à l'Elysée, et on suit l'entretien entre les deux hommes...
Le texte de Robert Charles Wilson "Utriusque Cosmi" est sympathique, mais je ne l'ai pas trouvé extraodinaire...
Au final cela un donne un livre forcément inégal mais avec tout de même beaucoup de très bons textes à découvrir. Je n'ai pas parlé des courts textes des intervenants entre les textes, pour la plupart je les ai jugés plutôt inutiles.

90e Folie : Memories of Retrocity

Memories of Retrocity
de
Bastien Lecouffe Deharme et Gilles Osvald

A la veille de l'hiver 2004, William Drum, ex-inspecteur de la police criminelle de Chicago, est exilé par ses superieurs à Retrocity.

Retrocity, la Cité déchue, fermée sur elle-meme, que l'on tente de faire disparaitre des consciences depuis plus d'un demi-siècle.

A l'aide d'une machine à écrire trouvée dans son appartement, William se lance dans la rédaction de son journal de bord, et s'enfonce dans la ville.

Une ville hors du temps, que les citoyens ont depuis longtemps désertée.

Une ville où la mécanique remplace les organes humains.

Une ville malade et rongée par un étrange virus.

Une ville de laquelle on ne revient pas.


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
Riez

Les Editions du Riez
ET
Livraddict

Livraddict

Tout d'abord merci aux Editions du Riez de m'avoir envoyé ce livre, et surtout merci de l'avoir publié, parce que c'est un sacré bon bouquin qu'on a là. Je ne crois pas avoir lu et vu quelque chose d'aussi original.
D'abord il faut préciser qu'il s'agit d'un roman graphique, c'est-à-dire que le texte est accompagné à chaque page d'illustrations réalisée par l'auteur lui-même. Ce sont des mélanges de photos, dessins, et montages informatiques. L'ensemble dégage une atmosphère tout à fait particulière. Le texte est superbement mis en valeur par les illustrations fantastiques qui l'accompagnent. Mais on pourrait aussi dire l'inverse, car les illustrations sont elles aussi rehaussées par le texte. L'un pourrait aller sans l'autre, on comprendrait toujours le texte et les images ne perdraient rien de leur pouvoir de fascination mais les deux ensemble font un chef-d'oeuvre.
J'ai adoré ce livre, l'histoire est très particulière, un peu glauque diront certains, ce qui n'est pas tout à fait faux, l'ambiance m'a fait un peu penser au film Dark City pour ceux qui connaissent. Un côté sombre et étrange. Il est vrai que le sujet est assez particulier quand même, puisqu'on parle d'une ville coupée du reste du monde, où les gens fusionnent avec des objets et finissent par se fondre totalement en eux. Et voilà que notre héros se retrouve exilé dans cette ville, et il va devoir comprendre son fonctionnement et se faire à cette idée de fusion...
L'histoire est étrange, fascinante, difficile de poser le livre à certains moments tellement on a envie de savoir ce qui vient ensuite, et de découvrir la nouvelle illustration qui accompagnera le texte.
Pour moi ça a été un véritable coup de cœur, et si l'auteur a envie de nous proposer d'autres livres dans le même style, je crois que je serais preneur immédiatement. Et s'il nous propose des tableaux de ses oeuvres, je crois que là aussi je serais preneur. Elles sont déjà magnifiques en taille normale, j'imagine ce que ça pourrait donner en très grand.
Non vraiment, il n'y pas à hésiter, vous avez là un chef-d'oeuvre de Science-Fiction, difficilement classable. On pourrait être tenté de le mettre en Fantastique, mais non c'est bien de la Science-Fiction, une Science-Fiction qui oscille entre Steampunk et Cyberpunk... En tous les cas, un livre à côté duquel il ne faut pas passer si vous voulez mon avis.

89e Folie : Les Seigneurs de Guerre, tome 1 : L'Impératrice de Mijak


Esclave, Fulie est née dans un monde cruel où règne la toute-puissance des hauts émissaires, conseillers religieux des seigneurs de guerre du royaume de Mijak. Lorsque le riche marchand Abajai, frappé par sa beauté, l'achète et la prend sous sa protection, Fulie sait que le dieu unique lui offre sa chance. Elle apprend à parler, découvre le monde et s'éprend éperdument de son maître. Quand elle comprend qu'Abajai l'a préparée pour la revendre au plus offrant, Fulie, folle de rage, s'échappe, portée par la voix de son dieu : le temps de la servitude est révolu. Voici son histoire.

Oui le résumé explique bien, c'est bien l'histoire de Fulie qui d'esclave deviendra Impératrice de Mijak, comme le titre l'indique. Et on va suivre toutes les étapes de sa vie, de comment elle est devenue esclave, à comment elle est devenue Impératrice en passant par toutes les étapes importantes de sa vie.
D'abord, comme dans ses précédents livres, Karen Miller écrit admirablement bien, son style est bon, mais, car il y a un mais, je n'ai pas été spécialement emballé par l'histoire, je dois même dire qu'au contraire à de nombreuses reprises j'ai été rebuté. Il y a beaucoup de sang qui coule dans cette histoire, du sang animal, vu que les émissaires passent le plus clair de leur temps à trancher la gorge au moindre animal pour y lire des signes du Dieu. Et beaucoup de sang, car il y a beaucoup de combats, et je dois dire qu'à la fin du livre, dans les derniers chapitres on a vraiment droit à tous les détails sordides. Ce que j'ai trouvé assez glauque pour ma part.
Ensuite, cette omniprésence du Dieu que l'on trouve toutes les trois phrases et à qui on attribue le moindre fait et la moindre décision que l'on prend. C'est quelque chose qui m'agace déjà en temps normal, mais là on a vraiment l'impression que les personnages sont incapables de réfléchir par eux-mêmes. Et le moindre petit évènement est interprété comme un signe.
J'imagine que c'était la volonté de l'auteur d'agacer le lecteur, de lui montrer à quels excès ce peuple en arrive, mais je dois dire que je n'ai pas accroché.
Et la personnage principale, est absolument insupportable, pas du tout sympathique. Le genre de personnage qu'on a envie de gifler constamment, elle est calculatrice, prétentieuse, orgueilleuse, vantarde, menteuse, méchante en gros tous les défauts se trouvent chez elle, mais tout le monde se plie devant elle parce qu'elle semble être protégé par le Dieu. Et bien évidemment, dès que quelqu'un de "normal" se trouve face à elle, il faut qu'elle finisse par le détruire d'une façon ou d'une autre.
Je suis allé jusqu'au bout parce que c'est bien écrit, parce qu'on sent que c'est une volonté de Karen Miller de nous énerver avec tout ça, et parce que j'ai lu le résumé du tome 2 il y a peu, et qu'il a l'air bien moins sanglant et plus sympathique (encore que ce résumé-ci n'a a priori rien de spécialement sanglant). Donc je pense qu'à un moment je lirais ce tome 2, en espérant y trouver plus de plaisir.
Au final, on peut donc dire encore une fois que c'est très bien écrit, mais que l'histoire est tellement spéciale qu'elle risque d'en rebuter plus d'un qui reposera le livre avant la fin.

88e Folie : Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les Deux Tours


Le royaume de Gondor s'arme contre Sauron, le seigneur des ténèbres, qui veut asservir tous les peuples libres, hommes et elfes, nains et Hobbits.
Mais la vaillance des soldats de Minas Tirith ne peut rien contre la puissance maléfique de Mordor. Un fragile espoir, toutefois, demeure : le Porteur de l'Anneau s'approche de la montagne où brûle le feu du destin, seul capable de détruire l'Anneau Unique et de provoquer la chute de Sauron...


Que dire sur ce livre, si ce n'est qu'on retrouve la magie des personnages et de l'univers de Tolkien. Par contre, je dois dire que j'ai eu un peu plus de mal à le lire que je n'en avais eu pour le premier. En fait, j'ai parfois eu l'impression que certains dialogues et scènes d'actions ne sonnaient pas totalement justes, d'ailleurs j'avais eu le même souci avec le deuxième film, donc ça doit venir de toute cette partie.
Mais j'ai quand même adoré retrouver Pippin, Merry, Frodon, Sam et les autres. Le développement autour du personnage de Gollum est très intéressant dans ce tome, et on se rend compte que tout tient à très peu de choses. Par contre, j'ai trouvé Sam assez insupportable, toujours en train de gémir, ou de s'en prendre à Gollum même quand celui-ci n'avait rien fait. Frodon semble un peu plus effacé que dans le premier tome.
On découvre de nouveaux personnages et même une nouvelle race fort ancienne, les Ents. Ce sont Pippin et Merry qui les rencontrent un peu par hasard. Ils se lient très vite d'amitié avec l'un d'entre eux et lui explique la situation dans la Terre du Milieu, car les Ents sont un peu coupés du monde. Ceux-ci seront par la suite d'une grande aide dans la lutte contre les forces du mal.
Certains personnages auront quant à eux des intentions beaucoup moins claires, et il faudra peut-être que nos héros s'en méfient, surtout Frodon, le porteur de l'Anneau Unique. Mais Aragorn, Legolas et Gimli ne seront pas en reste pour les aventures et les épreuves, ils auront à faire face à la duplicité et à la roublardise de certains et devront défendre tout un peuple face à une armée d'Orques.
Une grosse surprise attend aussi le lecteur qui n'aurait pas vu les films ou qui ne s'en souviendrait pas. Un évènement auquel personne ne s'attendait...
En conclusion, on a là encore une fois un très bon livre. De l'aventure, de l'héroïsme, de la bravoure, du courage, un univers toujours aussi riche et bien construit.
Les amateurs d'action, apprécieront plus ce deuxième tome qui est beaucoup moins descriptif et plus actif que le premier. Les autres, aimeront quand même, parce que c'est très bien écrit.
En résumé, c'est toujours du très bon Tolkien, et on ne répètera jamais à quel point cet homme était un génie.
En Lecture Commune avec : Jana, Amethyst, Snow, ptitelfe : 1ère partie, 2e partie

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