152e Folie : Les Voies d'Anubis


Vraiment, pourquoi Brendan Doyle, jeune professeur californien, aurait-il refusé de faire à Londres cette conférence payée à prix d'or? Comment deviner que l'attend la plus folle et la plus périlleuse des aventures ?

Voyez plutôt: à peine arrivé, le voici précipité, par une mystérieuse brèche temporelle, dans les bas-fonds de Londres. De Londres en 1810 ! Sorciers, sectes et rumeurs de loup-garou... Et, nul doute, quelqu'un cherche à l'enlever sinon à le tuer !

Au hasard de sa fuite, Doyle régressera jusqu'en 1685 puis sera projeté dans l'Égypte de 1811 où des magiciens vénèrent encore le dieu Anubis.

Traqué, maintes fois capturé et toujours s'échappant, il cherche à corps perdu la "brèche" du retour.


Voilà un livre que je n'avais lu qu'une seule fois il y a 18 ans, et qui m'avait pourtant laissé un souvenir très très fort et évidemment très bon...

Ce roman est difficile à classer dans un genre, la base est clairement de la science-fiction avec une histoire de voyage dans le temps, mais le reste du récit fait beaucoup plus penser à de la fantasy, avec de la magie, des puissances supérieures, des histoires de loup-garous, et un Londres "magique"... Mais a priori c'est plus de la science-fiction puisqu'il est considéré par les spécialistes comme l'un des trois romans fondateurs du steampunk, même si pour ma part je le trouve assez éloigné de ce que l'on qualifie généralement de steampunk.

Doyle est contacté par un riche homme d'affaires, Darrow, qui lui propose d'accompagner contre une forte somme d'argent un groupe de riches personnes ayant payé pour assister à une conférence de Coleridge en 1810. Étant l'un des plus grands experts sur Coleridge, celui-ci s'empresse d'accepter, même s'il n'y croit qu'à moitié. Pourtant cela s'avère exact, et le groupe assiste bien à la conférence. Au moment de repartir, Doyle est chloroformé par un mystérieux gitan et rate donc la possibilité de rentrer à son époque.

Et l'aventure commence à ce moment-là et reste trépidante jusqu'à la fin, avec des rebondissements auxquels on ne s'attend pas, des personnages qui interviennent à des moments complètement inattendus et qui font basculer l'histoire. Et l'auteur joue avec les paradoxes temporels et les liens de cause à effet tout le long du livre, et souvent sans qu'on le voit venir et qu'on se retrouve le nez dessus...

Par contre, bien qu'on ne nous dise pas exactement quelle est la profession de Doyle, on peut supposer que c'est une sorte d'universitaire chercheur en littérature anglaise. Malgré cela, je trouve qu'il est parfois incroyablement aveugle et borné... Il assiste plusieurs fois à des choses "impossibles", "magiques" et pourtant malgré ça certaines choses ne font pas "tilt" dans sa tête quand il s'y trouve confronté...

L'intrigue est complexe, on rencontre d'assez nombreux personnages et on est confronté à pas mal de fausses pistes, mais pourtant ce n'est pas un roman compliqué. Le prologue d'une douzaine de pages peut par contre surprendre tant au départ on peut avoir l'impression qu'il n'a rien à voir avec le reste du roman, mais plus on avance ensuite dans l'histoire, et plus on comprend le lien.

Au final, c'est un très bon roman, très rythmé, dont la lecture ne recèle pas un seul moment qui pourrait sembler ennuyeux et dont la conclusion que je n'ai pour ma part pas vue venir est très bien trouvée.

8/18

3 commentaires:

Avenael a dit…

Un roman que j'ai adoré et que je relis régulièrement.
Merci pour cette chronique qui vient de me donner envie de replonger dans ce Londres du XIX ème.

Falline a dit…

Voilà une critique fort alléchante !!! Je sens que je vais être obligée de lire ce roman....

Frankie a dit…

Je l'avais déjà mis dans ma wish-list après avoir lu un avis dessus, tu me confortes dans l'idée qu'il faudra que je l'achète !

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