147e Folie : Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : La Chute d'Hypérion


L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ? Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux ; ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Mais sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du Temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion.
Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui selon lui, infléchira le cours des événements ; Deux d'entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours. Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne.
Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?


Voici donc le 2e tome de cette grande saga des Cantos d'Hypérion. Dans ce 2e tome, Simmons change complètement de manière de raconter l'histoire. Fini les points de vue multiples des différents pèlerins en train de raconter leur histoire. Ici, on a principalement un point de vue unique à la première personne, l'histoire nous est racontée par Joseph Severn comme il se fait appeler, en réalité un autre John Keats ressuscité. La particularité de celui-ci est qu'il peut rêver des pèlerins par l'intermédiaire de quelque chose qui a eu lieu dans le précédent tome. Lorsqu'il rêve d'eux, la narration repasse à la troisième personne mais en se centrant tout de même à chaque fois sur un pèlerin différent, un peu comme si l'on voyait les évènements par son intermédiaire sans que ce soit lui qui raconte réellement.
Il sert donc "d'informateur" à la présidente de l'Hégémonie qui a besoin de savoir ce qui arrive aux pèlerins.
Beaucoup de choses se passent dans ce tome, même si je l'ai paradoxalement trouvé plus lent que le premier. Je pense que cela vient du fait qu'on avait pratiquement sept nouvelles dans le premier tome, tandis qu'ici on a bien une seule histoire qui s'étend sur tout le livre, même si on voit différents personnages.
On comprend mieux certains personnages, on continue à plus s'attacher à certains qu'â d'autres. De nouveaux personnages relativement importants apparaissent qui permettent de mieux cerner et comprendre les pèlerins.
Il y a beaucoup de révélations, beaucoup de découvertes, des choses auxquelles on ne s'attendait pas forcément, des choses qui au dernier moment s'avèrent différentes de ce que nous a fait croire l'auteur pendant tout le livre. D'autres sont au contraire plus faciles à deviner, et alors qu'on s'attend à ce que l'auteur parte justement sur une autre piste, il s'avère qu'on avait deviné, et c'est tout aussi surprenant. C'est encore une fois très bien construit et très prenant. C'est vraiment un très bon livre. Par contre, il n'est pas évident à lire du fait de nombreuses références plus ou moins évidentes à la vie et l'univers littéraire du poète John Keats. Ne connaissant rien de son œuvre et de sa vie, je pense que je suis passé à côté de quelques petites choses qui ne m'ont en rien empêché de beaucoup aimer ce livre.

7/18

1 commentaires:

Olivier a dit…

Les Cantos d'Hypérion est une de mes oeuvres préférés. C'est une série qui m'a complètement emportée. Les deux derniers tome Endymion et l'Eveil d'Endymion clôture magnifiquement le cycle.

Endymion est le plus faible. On a une histoire plus basé sur l'action mais intéressante. L'Eveil (et surtout sa fin) est magistral. On s’aperçoit qu'au final on n'avait pas tout compris à la fin de la chute d'Hypérion et qu'il restait encore beaucoup de chose à expliquer.

Merci de m'avoir replongé dans cet univers.

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