164e Folie : Janus

Janus
Pushing Ice

de
Alastair Reynolds

En 2057, Janus, une lune de Saturne, quitte soudain son orbite. Unique vaisseau alentour, le Rockhopper, propriété d’une compagnie minière qui exploite la
glace des comètes du système solaire, est le seul véhicule spatial capable d’intercepter la course du satellite avant que ce dernier ne quitte définitivement le système solaire. En acceptant d’interrompre sa mission de routine pour effectuer une courte exploration de Janus, le capitaine Bella Lind et son équipage s’embarquent dans une aventure qui mettra à rude épreuve leur cohésion.
Car, en réalité, Janus n’est pas une lune, mais un artefact extraterrestre qui leur réserve bien des surprises…


Voilà un livre dont le résumé m'avait interpellé quand il était sorti, et du coup quand il est sorti en poche je me suis dépêché de l'acheter.
Je ne connaissais l'auteur que de nom, donc j'en profitais pour le découvrir par cette lecture.
Autant le dire tout de suite j'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en cinq jours malgré sa taille conséquente (889 pages en poche). L'histoire est tellement bien écrite que j'avais toujours du mal à poser le livre, j'avais toujours tendance à terminer la page, puis le chapitre, pour finir par me rendre compte que j'avais déjà lu trois ou quatre chapitres de plus.
L'histoire se concentre surtout autour de deux femmes qui sont les héroïnes. Deux femmes aux caractères et aux réactions très différentes, et qui sont pourtant chacune à leur manière très attachantes.
Lorsque Janus quitte son orbite autour de Saturne et semble prendre une route qui le mènera hors du système solaire on leur demande d'aller l'observer de plus près histoire de voir ce qui est le premier engin extra-terrestre auquel est confronté l'Humanité. Mais bien évidemment, la mission va s'avérer plus compliquée que prévue...
Le livre est un croisement entre space opéra et planet opéra, et il prend le meilleur des deux genres pour le marier habilement au sein d'une immense histoire qui ne compte pas de temps mort. C'est une histoire qui ne plaira pas à tous, car c'est ce que l'on qualifie généralement de "Hard-SF", c'est-à-dire de la Science-Fiction avec un fort contenu scientifique et technologique qui peut rebuter certains qui se sentiront perdus.
Certains aspects de ce livre m'ont fait penser à La Trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson. Du coup, j'ai forcément fait des comparaisons. C'est ainsi que je me suis rendu compte que malgré ses 800 et quelque pages, j'ai trouvé que l'histoire était très condensée. L'auteur fait de très larges ellipses sur des choses qui à mon avis auraient pues être développées sans pour autant que cela soit inintéressant. Et surtout, il est parfois difficile de resituer les choses après l'une de ces ellipses. Il me semble qu'avec l'histoire développée dans ce livre, elle aurait facilement pu s'étendre sur au moins deux livres sans que pour autant l'histoire ne paraisse allongée artificiellement.
Un point qui m'a un peu déçu est la fin, qui pour moi est un peu trop ouverte et laisse en suspens beaucoup de questions. Je n'ai rien contre les fins ouvertes, ça peut être intéressant, mais dans ce cas-là j'ai trouvé ça étrange et un peu gênant, presque comme s'il manquait un bout de l'histoire.
En résumé, c'est un excellent livre que tout amateur de bonne SF technologique adorera lire avec une histoire très bien développée, qui tient en haleine et qui captive jusqu'au bout. Seul petit reproche, peut-être que l'histoire aurait pû être un peu plus développée quitte à faire deux tomes.

163e Folie : La Roue du Temps, intégrale, tome 02 : La Grande Quête


La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes.
À peine arrivé à la forteresse de Fal Dara, le jeune Rand n’a déjà qu’une idée en tête : fuir les noirs secrets qu’il a appris sur lui-même. Moiraine, la puissante magicienne qui seule pourrait lui fournir des réponses, l’évite désormais comme la peste. Rand sait qu’il devrait quitter ces lieux, partir où personne ne le connaît et où il ne pourrait faire aucun mal.
Mais il est trop tard : les Aes Sedai l’ont enfermé et son seul espoir d’obtenir de l’aide à présent est Egwene, la femme qu’il pensait épouser un jour… et qui est en train de devenir elle-même une Aes Sedai.


Premier livre de La Roue du Temps que je lis dans la nouvelle traduction faite par Jean-Claude Mallé pour Bragelonne, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est plutôt réussie. En effet, malgré le nombre de personnages différents, il n'y a à aucun moment de confusion et d'erreurs dans l'attribution d'actions ou de paroles à un personnage. Ce qui malheureusement était parfois le cas dans l'ancienne traduction de Fleuve Noir et Pocket, traduction qui de plus en ayant parcouru rapidement les premières pages du livre équivalent à la première moitié de celui-ci faisait très pompeuse dans le style.
Le roman en lui-même maintenant. Je n'ai pas relu le tome 1 avant, mon souvenir de ce qui s'y était passé étant assez frais. On reprend peu de temps après la fin du tome 1 et on retrouve d'emblée tous les personnages dont on avait fait connaissance auparavant : Rand, Mat, Perrin, Egwene, Nynaeve, Moiraine et Lan.
Du coup, on est pas trop dépaysé, les personnages n'ont pas trop eu le temps de changer. Mais le problème, qui m'avait déjà un peu marqué dans le premier, mais pas à ce point-là, c'est la bêtise de ces personnages, ou plutôt une sorte de caractère d'enfant gâté...
En gros, on leur dit que le sort de leur monde repose sur leurs épaules, qu'ils sont destinés à le sauver, parce que de toute façon c'est écrit, on leur conseille de faire ou dire certaines choses, mais comme ça les embête ils prennent un malin plaisir à faire l'inverse. Bien évidemment, c'est en agissant comme ça qu'ils se retrouvent toujours dans les ennuis. Alors bien sûr sans ça il n'y aurait pas d'histoire, mais je dois avouer qu'ils m'ont franchement agacé tous autant qu'ils sont pendant ma lecture.
C'est assez dommage, parce qu'à côté de ça l'histoire est intéressante et bien construite et on enrage de voir ce que doivent subir nos héros, mais dès qu'ils doivent prendre une décision ou qu'ils parlent avec quelqu'un qui leur donne un conseil, les provoque ou leur apprend quelque chose ils s'empressent de nier ou d'aller à l'inverse...
Malgré ça j'ai beaucoup aimé ce 2e tome, surtout que l'on découvre de nouvelles choses, qui enrichissent un peu plus l'univers déjà imposant construit par Robert Jordan, on retrouve aussi avec plaisir certains personnages croisés dans le premier tome et on découvre certains nouveaux personnages, qui bien évidemment se divisent aussi bien en "gentils" qu'en "méchants". Une révélation sur l'un des personnages m'a beaucoup surpris tandis que pour une autre je la voyais arriver depuis très longtemps...
La fin est intéressante et me laisse espérer peut-être un changement pour le prochain tome.
Au final, malgré mon exaspération quasi-continuelle contre les personnages, l'intrigue est malgré tout très bien menée et très intéressante. Je lirais donc de façon quasi-certaine le tome 3 avec toutefois une petite appréhension et surtout je ne le lirais pas dans l'immédiat.

162e Folie : La Tapisserie de Fionavar, tome 1 : L'Arbre de l'été


Dave, Kim, Jennifer, Kevin et Paul sont étudiants à Toronto. Une petite vie bien réglée, un avenir tout tracé. Jusqu'au jour où, alors qu'ils sont venus assister à une conférence, ils se retrouvent projetés en Fionavar, le Grand Univers dont le nôtre n'est qu'une ombre bien pâle ! Malgré la protection de Mantel d'Argent le magicien, ils sont aussitôt pris dans les premières escarmouches de la guerre qui oppose les forces des Lumières à celles des Ténèbres. Car Rakoth Maugrim, le dieu renégat, a trouvé moyen de se libérer de sa prison millénaire...

Il y a quelques temps, avec Merkillia nous discutions de Guy Gavriel Kay, un auteur dont nous sommes fans tous les deux. Cela lui a donné l'idée de créer un challenge, Donc je me devais bien évidemment d'y participer. Je fais bien évidemment le "Sacrifice Ultime" (le plus haut niveau). J'ai même trouvé le livre édité seulement au Québec, et le livre qui n'a été édité qu'une seule fois en France...

Et pour commencer ce challenge, je commence par le premier tome de la trilogie de Fionavar, premier livre de l'auteur, que j'ai lu en Lecture Commune avec Merkillia.
On suit donc cinq jeunes gens tous très différents les uns des autres, chacun avec un caractère bien trempé. Assez bizarrement ils ne sont pas plus étonnés que ça d'apprendre qu'il existe au moins un autre univers, et que cet univers serait l'univers premier. Ils ne sont pas non plus trop déboussolés en arrivant en Fionavar, rien ne semble les surprendre alors même qu'il s'agit d'un monde que l'on pourrait qualifier de moyen-âgeux avec de la magie.
Passés leur arrivée, ils vont rapidement se trouver à vivre chacun des aventures différentes en compagnie de personnages rencontrés sur place. Et l'on va donc suivre à chacun des cinq étudiants en passant de l'un à l'autre...
Dans l'ensemble, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de surprises, même si malgré tout certains points arrivent quand même à nous étonner.
L'auteur s'inspire à la fois de légendes celtes (la chasse sauvage par exemple) et de légendes nordiques (l'Arbre de l’Été) et réussit un mariage plutôt harmonieux.

Ce roman et ses suites ont de fortes ressemblances avec des éléments que l'on trouve à la lecture des romans de Tolkien. Mais cela peut se comprendre quand on sait qu'il a été l'assistant de Christopher Tolkien pendant près de deux ans pour la relecture et la compilation de textes de J.R.R. Tolkien qui devaient former le Silmarillion. L'histoire de premier univers et des autres qui n'en seraient que des reflets fait également penser au Cycle des Princes d'Ambre de Roger Zelazny dont le premier tome est paru en 1970, soit 14 avant le premier tome de Fionavar. Avec tout ça, on pourrait croire que Kay a fait une sorte de mélange en pompant des idées chez les deux grands auteurs, mais en réalité, même s'ils l'ont probablement influencé plus ou moins consciemment, il a tout de même réussi à créer un univers unique qui n'appartient qu'à lui.

Ainsi, en conclusion c'est une lecture fort sympathique, malgré donc une Fantasy très classique et que l'on peut juger comme peu surprenante car l'écriture est tout de même efficace et l'on tremble et vibre avec les personnages principaux. Au final, ce tome se termnine sur un suspens qui ne peut faire autrement qu'inciter à lire la suite.

9/18


1/10

161e Folie : Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le Nom du vent


J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi les pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets...
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.


Cela faisait un moment que ce livre était dans ma PAL et que je voulais le lire, mais je faisais toujours passer autre chose avant. Et là je me suis décidé, et je l’ai dévoré en trois jours, parce qu'il se lit vite malgré son nombre de pages qui peut en impressionner et en décourager certains.
Bon, tout d'abord, il ne faut pas entièrement se fier au résumé, certaines choses qui sont dites dedans ne se retrouvent pas dans le récit. Mais peut-être est-ce fait exprès, puisque l'histoire parle beaucoup de comme les faits peuvent être déformés et amplifiés, jusqu'à devenir de véritables légendes...
Le Nom du Vent est donc un livre qui tient plutôt bien en haleine. Le suspens n’est pas insoutenable mais il est suffisamment présent pour fortement donner envie de continuer la lecture.
Le personnage principal est Kote l’aubergiste et dont personne ne soupçonne qu’il est en réalité Kvothe le personnage quasi-légendaire dont des tas d’histoires content les exploits, réels ou non. Et l’histoire va suivre celui-ci en train de raconter sa véritable histoire à un « scriv ».
Même si j’ai beaucoup aimé ce premier tome de "Chronique du tueur de roi" je dois dire que j'ai tout de même été un peu déçu, et que j'ai eu l'impression d'avoir été un peu trompé. Trompé, parce que ce livre était annoncé par Bragelonne et par certains lecteurs comme étant un véritable chef-d’œuvre, à côté duquel il ne fallait surtout pas passer si on était fan de Fantasy, or, pour ma part, je dois dire que je suis un peu resté sur ma faim. Même si l’histoire est ponctuée de notes d’humour et de traits d’esprit pour nous dire et nous redire que nous ne sommes pas dans un « récit héroïque », le fait est que nous y sommes pourtant et que cela reste de la Fantasy assez classique même si très bien écrite.
J’ai même eu l’impression par moments de lire une autre version de Harry Potter. Je sais que certains vont hurler en lisant ça, mais c’est pourtant l’impression que j’ai eue par moments. Un jeune orphelin, une école de magie, un méchant professeur, un gentil professeur, un élève ennemi juré... J’imagine qu’en cherchant je dois pouvoir trouver des schémas assez similaires dans d’autres livres, mais à la lecture c’est en tout cas ça qui m’est tout de suite venu à l’esprit.
Au final, Le Nom du Vent est un livre fort sympathique à lire et plutôt bien écrit, mais il n’est pas exceptionnel non plus, et loin d’être le chef-d’œuvre extraordinaire comme on a pu le lire comme on a pu le lire parfois. Ce n'est donc pas un livre à propos duquel je dirais qu'il faut absolument l'avoir lu. Ce qui n'empêche pas que je lirais à coup sur la suite pour savoir la suite des aventures de Kvothe.

160e Folie : Les Éveilleurs, tome 3 : L'Alliance


Les Trois Vallées ne sont plus la région paisible où ont grandi les jumeaux. Le château a été incendié, les routes ne sont plus sûres et le petit village isolé de Salicande est attaqué par des bandits portant des armes surgies des Temps d'Avant. Revenue de l'île dans ce monde changé et qui lui est inconnu, Claris chemine seule vers le Nomadstère pour y accomplir ce qu'elle pense être son destin : devenir Nomade de l'écriture. De son côté, Jad poursuit ses explorations dans les limbes, guidé par Gabriel, et les limbes s'avèrent être un univers lui aussi soumis aux surprises et aux changements. A Salicande, se réunissent tous autres personnages : Ugh, de retour des limbes se retrouve héros malgré lui ; Blaise, qui arrive en compagnie de l'énigmatique Peuple des Arbres ; Maya, qui est là avec Ellel et Blanc-Faucon. Ensemble, ils vont s'attacher à comprendre les nombreuses énigmes qui sillonnent l'univers des Eveilleurs.

Voici enfin le tome 3 des Éveilleurs que beaucoup attendaient avec impatience, moi y compris. Et bien je dois dire qu’une fois de plus Pauline Alphen ne m’a pas déçu. Elle nous livre là un troisième tome dans la droite ligne des deux premiers, et plus particulièrement du premier.
Le premier était un tome plein de merveilleux, de découverte de ce monde et d’aventure, tandis que le deuxième qui avait déstabilisé certains lecteurs était à mon sens beaucoup plus introspectif, beaucoup plus intimiste et l’action y était beaucoup moins présente. Ce troisième tome est à mon avis une sorte de fusion des deux précédents, on y retrouve des moments d’aventure comme dans le premier mais également des moments plus « intellectuels » où les personnages s’interrogent et évoluent.
Dans L’Alliance, Jad est très peu présent, un peu au début et à la toute fin du livre. Ugh, par contre, m’a semblé plus présent et très intéressant à suivre et à découvrir. Claris est également très présente, mais m’a un peu agacé par moments, à ne pas chercher à comprendre, à ne rien voir et n'en faire qu'à sa tête, mais j’imagine que c’était en partie le but recherché. On suit également Blaise et Maya, toujours égaux à eux-mêmes et toujours aussi attachants chacun à leur manière. Ellel la plus jeune fille de Maya a également son importance dans le récit, et surtout on va faire la connaissance d’un nouveau personnage assez énigmatique.
Ce troisième tome est le tome des changements pour la plupart des personnages, ils vont de l'avant et découvre et comprennent de nouvelles choses.
On retrouve dans ce troisième tome les thèmes majeurs des deux premiers, comme l’écologie et ce qui semble être une certaine méfiance vis-à-vis des nouvelles technologies et de l’usage qui peut en être fait. On retrouve également ce mélange entre Fantasy et Science-Fiction si particulier aux Éveilleurs.
La fin est très énigmatique et on a encore une fois hâte de découvrir le prochain livre de cette fantastique série.
Au final, on a donc une fois de plus un superbe livre qui nous replonge dans le fantastique monde des Éveilleurs et on y apprend enfin le pourquoi de ce titre énigmatique.

159e Folie : Ô Nation sans pudeur


1949. La République populaire de Chine tout juste proclamée invite les compagnies étrangères installées sur son territoire à plier bagage. Trois Américains choisis au hasard par leur employeur, Verne Tildon, Barbara Mahler et Cari Fitter, demeurent sur place pour remettre officiellement les clés du complexe industriel déserté à ses nouveaux propriétaires. Commencent alors pour eux trois des vacances improvisées, que le soleil écrasant et l'oisiveté ont tôt fait de transformer en huis clos étouffant où les coeurs et les tempéraments s'échauffent.

J’avais vu il y a quelques temps que J’ai Lu rééditait les romans de Philip K. Dick avec une traduction révisée, et je me suis aperçu qu’ils avaient également édité un roman inédit en Fance de l’auteur. Du coup en fan absolu de l’auteur je me le suis procuré.
Le petit texte en-dessous du résumé de la quatrième de couverture nous précise qu’il s’agit d’un « coup d’essai » de l’auteur, dans lequel on retrouve déjà bon nombre de ses futurs thèmes de prédilection.
Je dois dire qu’à la lecture du livre, c’est pourtant assez difficile de les retrouver justement. On ne peut pas dire que le roman soit mauvais, encore moins qu’il soit bon, mais dans l’ensemble j’ai trouvé qu’il présentait assez peu d’intérêt. C’est effectivement un huis-clos dans le sens où les trois protagonistes ne sortent jamais de l’enceinte de la « Compagnie ». L’histoire est composée pour une bonne part de flash-backs qui nous ramènent au passé des personnages avant leur entrée à la « Compagnie ». Mais le style m’a semblé maladroit et assez lourd, avec pas mal de lenteur et de répétitions. Du coup, on a beaucoup de mal a éprouver une quelconque sympathie pour les personnages, qu’on voit évoluer dans ce décor étrange, sans qu’ils sachent quoi faire. Le cadre était d’ailleurs propice à bien d’autres choses il me semble, mais il est malheureusement plutôt sous-exploité. On ne comprend pas non plus toujours les décisions prises par les trois protagonistes, que ce soit dans leur passé ou bien dans leur présent.
En fin de roman, on trouve une analyse du texte par un spécialiste de Dick, mais je dois dire que déjà en temps normal je n’aime pas vraiment les analyses d’œuvres (surtout a posteriori des années après son écriture) et que là ça m’a semblé tellement technique et poussé que je l’ai tout juste survolée.
Au final on a là un roman qui est bien différent des autres œuvres de Philip K. Dick, pas très intéressant, mais pas forcément inintéressant non plus, un peu long, mais qu’il peut être intéressant de lire si on est un fan absolu du maître, notamment pour voir comme son écriture a progressé au fil du temps.

158e Folie : Le Dernier Apprenti Sorcier, tome 1 : Les Rivières de Londres


L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel... s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...

Ce livre me tentait depuis un moment, le résumé était suffisamment énigmatique et les avis que je lisais confirmaient que c'était un bon livre. Alors je me suis lancé et je dois dire que je n'ai pas été déçu.
On a là un bon petit livre d'Urban Fantasy, genre assez méconnu en France et pourtant souvent très bon. Dans ce livre Ben Aaronovitch s'est fait plaisir en semant ici et là de nombreuses références à la culture geek anglaise, telles que des références à Doctor Who.
L'ambiance est sombre sans être pourtant angoissante, et on trouve beaucoup d'humour dans les situations. Le héros, est loin d'en être un justement, c'est un simple flic qui se retrouve propulsé dans un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence et qui doit apprendre à concilier son esprit rationnel et scientifique avec son nouvel apprentissage de la magie. Ce qui bien sûr ne va pas être facile et va lui causer quelques soucis. L'auteur s'est servi d'une histoire du folklore britannique très connue outre-Manche mais assez méconnue dans notre pays ce qui fait que parfois il m'a fallu aller chercher quelques infos sur Internet, mais ce n'est pas très important et je pense que même sans chercher ça ne gênerait pas la lecture.
Quand je l'ai lu, j'ai souvent pensé aux Dresden Files, on retrouve cette idée que personne ou presque ne connaît l'existence de la magie et des créatures surnaturelles, mais le personnage principal n'est pas un sorcier accompli comme Dresden, on l'imaginerait facilement en apprenti de Dresden.
C'est donc au final un livre fort sympathique et qu'on prend beaucoup de plaisir à lire, et je lirais le tome 2 sans hésiter pour connaître la suite des aventures de Peter.

157e Folie : The Dresden Files, book 07 : Dead Beat


Paranormal investigations are Harry 'Dresden's business, and Chicago is his beat as he tries to bring law and order to a world of wizards and monsters that exists alongside everyday life. And though most inhabitants of the Windy City don't believe in magic, the Special Investigations department of the Chicago PD knows better.

Karin Murphy is the head of SI and Harry's good friend. So when a killer vampire threatens to destroy Murphy's reputation unless Harry does her bidding, he has no choice. The vampire wants the Word of Kemmler (whatever that is) and all the power that comes with it. Now Harry is in a race against time--and six merciless necromancers--to find the Word before Chicago experiences a Halloween night to wake the dead...


Voilà donc le 7e tome des Dresden Files que j'aurais dû lire en LC pour le 7 avril... Enfin le principal étant que j'ai fini par le lire...

Dans ce tome, Dresden va surtout devoir faire face à des nécromanciens, de terribles mages noirs qui cherchent à s'emparer de terribles pouvoirs afin de devenir des quasi-dieux. Pour parvenir à leurs fins ils vont entre autres provoquer un chaos inimaginable dans la ville, coupure généralisée de toute forme d'énergie, pluie diluvienne, zombies... Et pour compliquer le tout, ces nécromanciens sont bien évidemment rivaux et n'hésitent donc pas à s'attaquer les uns les autres à l'aide de la magie. Inutile de dire que notre bon vieux Harry va avoir fort à faire...

C'est donc un tome 7 avec une intrigue très costaud qui est annoncée. Le problème c'est qu'au final j'ai eu pas mal de difficultés à adhérer à cette histoire de mages noirs cherchant à devenir des dieux ou presque... L'histoire de chantage envers Murphy de la part de Mavra la reine des Vampires de la cour noire qui est à peine esquissée au tout début et à la toute fin du livre, m'aurait semblé plus intéressante comme trame principale du roman. Surtout qu'au début du livre, Murphy part en vacances avec quelqu'un (je ne dis pas qui pour ne pas gâcher la surprise) et est donc absente de tout le livre (ce qui contribue probablement à le rendre moins intéressant). Or, lorsque Dresden apprend que Murphy ne part pas seule il se rend compte qu'il est jaloux.

Heureusement Dresden peut compter sur l'aide de Thomas le vampire de la cour blanche (il est plus que ça, mais pas de révélations pour ceux qui n'ont pas lu jusque là) qui essaye difficilement de changer de vie et sur Butters le médecin légiste qui a toute la confiance de Murphy et qui connaît la vraie nature des affaires sur lesquelles il doit travailler. C'est un personnage très sympathique qui va beaucoup évoluer (trop peut-être ?) entre le début et la fin du roman.

Une histoire d'un tome précédent revient également sur le devant de la scène avec l'apparition de Lasciel l'ange déchue (oui c'est un ange féminin). Je n'ai pas trop aimé non plus le traitement du personnage de Shiela qui pouvait donner quelque chose de différent et de beaucoup plus intéressant.

Bon dans l'ensemble ça reste sympathique à lire, mais j'ai trouvé l'histoire un peu trop énorme pour du Dresden, il m'a semblé que l'auteur était allé un peu trop loin et du coup j'ai trouvé l'histoire un peu moins bonne que les autres tomes, ce qui n'empêche que ça reste tout de même une lecture très sympathique.

156e Folie : Les Enfants du pêcheur, tome 2 : La fille du Mage


Le Royaume de Lur se meurt sans les pouvoirs d'Asher qui contrôlait le climat jusque-là. Rafel, son fils, était parti en quête d'espoir, en quête d'un peuple qui pourrait les aider. Mais il n'est jamais revenu de son expédition au-delà des montagnes. Tous le croient mort. Sauf sa soeur Deenie qui le voit dans ses cauchemars. Elle sait que seuls les pouvoirs de Rafel pourront les sauver. Deenie est terrifiée à l'idée de partir à sa recherche, car elle a senti l'ombre maléfique d'un nouveau pouvoir assombrir le royaume. Et si Morg était revenu ?

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Une fois de plus, je voudrais remercier les éditions Fleuve Noir qui m'ont permis de dévorer ce deuxième tome directement à la suite du premier.
Et oui je dis bien dévorer, car si j'avais eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire du premier tome et y avait trouvé quelques lenteurs, ça n'est pas du tout le cas pour cette suite beaucoup plus rythmée et nettement plus intéressante.
En fait, à la lecture de ce second tome, on se dirait presque que le premier aurait peut-être pu être résumé en une centaine de pages afin de servir de première partie à ce roman.
Dans cette deuxième partie, comme le titre l'indique on va suivre Deenie, fille d'Asher et soeur de Rafel. C'est un personnage qui va connaître de grandes transformations très intéressantes, passant de "fille de et soeur de" très effacée et doutant d'elle-même et de ses capacités à quelque chose de bien différent, et forcément, beaucoup plus intéressant.
Comme le dit le résumé, elle va partir à la recherche de Rafel, mais elle ne partira pas seule, la jolie Charis insistera pour partir avec elle, et montrera qu'elle aussi est bien plus que ce qu'elle-même pensait.
L'histoire est très rythmée et on ne s'ennuie pas une seconde, on enchaîne les pages pour savoir quelles catastrophes vont encore devoir affronter les deux jeunes filles. Un point important, c'est que malgré toutes les péripéties que doivent affronter nos deux héroïnes, à aucun moment on n'a l'impression que l'auteure leur fait affronter tout ça de manière purement gratuite, tout semble toujours logique et justifié.
Le voyage de Deenie et Charis les amènera également à faire la connaissance de nouveaux personnages, notamment Ewen, personnage très intéressant et attachant, mais qui peut parfois se révéler assez buté et du coup un peu bète.
On retrouve un peu ce côté plaintif chez Deenie et les autres personnages que j'avais souligné pour le premier tome, mais de façon beaucoup moins présente, du coup forcément, ça n'agace pas autant.
On suit aussi Arlin Garrick le personnage détestable qui accompagnait Rafe dans le premier tome. Et on assiste à son évolution au fur et à mesure du récit, et même s'il a toujours ce côté supérieur, on se prend presque à l'apprécier.
Au final, on a là une très bonne seconde partie qui relève fortement le niveau du premier tome que j'avais trouvé bon et intéressant mais où quand même pas mal de détails m'avaient agacé et où j'avais eu une impression de lenteur. Impressions que je ne retrouve pas du tout ici, car bien que l'histoire n'aille pas non plus à toute vitesse on n'a plus cette impression que les personnages se traînent. L'histoire avance bien et on a toujours hâte de savoir ce qui leur arrive ensuite.
Aussi si on a aimé La Prophétie du Royaume de Lur et qu'on a aimé Le Mage prodigue alors on adorera La Fille du Mage qui à mon sens est vraiment une digne suite de La Prophétie et où l'on retrouve le style de Karen Miller que l'on avait tant aimé dans la première série.

155e Folie : Les Enfants du pêcheur, tome 1 : Le Mage prodigue


Dix ans ont passé depuis la défaite du sorcier Morg et la destruction du Mur de Barl, qui protégeait le royaume de Lur.
Très vite après ces événements, une petite expédition est partie au-delà des montagnes à la recherche d’éventuels habitants. Mais elle n’est jamais revenue...
Asher et sa femme Dathné ont continué leur vie à Dorana, et ont eu deux enfants, Rafel et Deenie. Rafel, a hérité des pouvoirs de son père, mais a interdiction de les utiliser pour que personne ne sache qu'un autre Olken est capable de manier la magie Doranenne, ce qui bien sûr n'est pas sans provoquer quelques conflits familiaux...


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Je remercie les éditions Fleuve Noir pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir la suite d'un récit que j'avais vraiment beaucoup aimé.
Par contre, je tiens à préciser que le résumé ci-dessus a été arrangé par mes soins, j'ai pris le début du 4e de couverture que j'ai complété moi-même. En effet celle-ci parlait de choses qui se passent dans les 80 dernières pages, donc si vous voulez lire le livre et que vous détestez les spoilers (moi je m'en fiche en général) évitez de lire la 4e de couverture. Je ne sais pas qui a fait le résumé, mais c'est fort dommage de révéler ainsi quelque chose d'important qui n'arrive que vers la fin du livre.
Ceci étant dit, passons maintenant au récit. On reprend l'histoire du royaume de Lur dix ans après les évènements du tome 2 de La Prophétie du Royaume de Lur. On retrouve plusieurs des personnages croisés dans le diptyque précédent: Asher et Dathné évidemment, mais aussi Darran et Pellen. Et on en découvre de nouveaux, les plus importants étant bien évidemment : Rafel dit Rafe et Deenie, mais aussi Rodyn et Arlyn Garrick.
Je dois dire que j'ai eu un peu de mal au début à me rappeler des personnages, à part Asher qui a quand même pas mal changé. Donc, si vous le pouvez, relisez La Prophétie du Royaume de Lur avant d'entamer celui-ci. Et contrairement à ce que certains ont pu dire, non on ne peut pas (du moins à mon avis) commencer directement par celui-là, il y a trop de références à des évènements et des personnages des précédents livres.
Il est vrai que l'on est principalement confronté aux pensées et à l'opinion de Rafe, mais on est également confronté au point de vue de Asher et un peu de Dathné, et sans avoir lu les précédents livres, on ne peut pas vraiment comprendre pourquoi ils réagissent comme ça, surtout que même en les ayant lu, c'est parfois agaçant.
L'histoire est très bonne, mais par contre je ne sais pas si c'est parce que je ne m'en souvenais pas ou si c'est parce que dix ans ont passé pour les personnages, mais j'ai trouvé Asher terriblement aigri et assez souvent en train de se plaindre, ce qui m'a un peu agacé. Rafe est d'ailleurs assez semblable à son père, et parfois on a envie de les secouer, le père pour lui dire d'arrêter de surprotéger son fils, et Rafe pour lui dire d'être un peu plus téméraire et désobéissant...
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier tome, le début est peut-être un peu long à se mettre en place, mais au fur et à mesure l'intrigue se met en place et au bout d'un moment il est assez difficile de lâcher le bouquin.
Par contre, dans l'ensemble je l'ai quand même trouvé moins bon que les deux livres précédents. Il n'est pas mauvais, il est même plutôt bon, mais si on le compare avec les deux autres, il manque un petit quelque chose pour le hisser au même niveau. Peut-être est-ce juste l'effet de découverte qui n'est plus là.
En tout cas, si vous avez aimé La Prophétie du Royaume de Lur n'hésitez pas à découvrir cette suite.

154e Folie : Mysterium

Mysterium
de
Robert Charles Wilson

Tout allait bien à Two Rivers, cette petite ville du Michigan. Tout allait bien, c'est-à-dire qu'il ne s'y passait pas grand-chose. Jusqu'au jour où le gouvernement y installa cette espèce de base, sur le site de l'ancienne réserve indienne. Usine d'armement ? Laboratoire de recherches ? Au début, on a pensé que ça ferait redémarrer l'économie, que ça créerait des emplois. Mais non. Le personnel arrivait par camions, était parqué dans des baraques, ne se mêlait pas à la population. Bizarre... Inquiétant, même.
Et puis, ce soir-là... Un immense éclair dans le ciel. L'orage ? Non, ce n'était pas la saison. Le lendemain, ébahis, les habitants de Two Rivers découvrirent qu'ils étaient coupés du monde. Leur ville se terminait net, en bordure de forêt. C'est alors qu'apparurent les avions. De vieux coucous de la dernière guerre...


Une fois de plus et comme à son habitude Wilson se sert d'un prétexte de science-fiction pour analyser les réactions humaines face à une situation bien particulière.
En l'occurence, l'occupation d'une ville par une puissance étrangère.
Ainsi, on a tous les types de personnages, le résistant, le collaborateur plus ou moins volontaire, le responsable ennemi plus ou moins convaincu, le responsable ennemi fanatique, l'agent de renseignements ennemi qui finit par changer de camp...
Comme on le voit, les personnages sont tous assez stéréotypés, mais Wilson les manie avec aisance et sans tomber dans le cliché, probablement en partie grâce au cadre de l'histoire.
Par l'idée de départ Mysterium peut un peu faire penser à un autre roman de Wilson, "Les Fils du Vent", mais la ressemblance s'arrête à un point commun de départ, par la suite le traitement n'est pas du tout le même... Et du coup Mysterium est un roman très particulier car si on enlève le point de départ et un ou deux détails dans l'histoire, ce roman aurait très facilement pu sortir dans une collection de littérature générale...
Cette lecture m'a aussi permis de comprendre que je n'ai pas pu le terminer à l'époque. C'est un roman où il y a très peu d'action, comme dans tous les Wilson, mais je dirais que c'est encore plus flagrant dans celui-ci et du coup ceci associé au fait qu'on est quasiment dans un livre de littérature générale qui pourrait se situer à n'importe quelle période et zone de conflit historique m'avait ennuyé à l'époque, ce n'était pas ça que je cherchais.
Au final, ce n'est pas un mauvais roman, mais ce n'est pas non plus une histoire extraordinaire. C'est loin d'être le meilleur livre de Wilson que j'ai lu et on pourra passer son chemin sans trop de regrets. Un livre sympathique, mais loin d'être inoubliable.

153e Folie : Le Worldshaker, tome 2 : Le Liberator


Trois mois après les événements qui ont eu lieu à bord du Worldshaker (la révolution qui a vu les Immondes, aux côtés de Col et de Riff, prendre la direction du navire-monde), un Conseil révolutionnaire a été créé et le vaisseau a été rebaptisé Liberator. La famille de Col est restée à bord aux côtés du garçon, sans parvenir à gagner la confiance des nouveaux dirigeants, qui n’accordent aucun crédit aux anciens habitants des Ponts supérieurs. Un saboteur sévit à bord, empêchant de contruire la paix entre les habitants du navire-monde : suspicion et méfiance règnent.
Aux côtés de Shiv, l’un des meneurs, se tient désormais Lye, une magnifique adolescente orpheline, avide de vengeance, emplie de haine à l’égard de Col et des siens. Elle fait tout pour éloigner Riff, qu’elle admire éperdument, de Col, qu’elle considère comme un parasite. Et Col désespère. Leur amitié amoureuse parviendra-t-elle à résister à tant d’animosité ? Et qu’adviendra-t-il du Liberator, menacé par les navires-monde ennemis lancés dans une guerre sans merci ?


Voilà donc la suite de Worldshaker. Ce deuxième tome est tout à fait dans la même veine, on retrouve l'écriture dynamique de Harland et c'est donc un très bon livre une fois de plus.
On ne s'ennuie pas une seule seconde à la lecture de la suite des aventures de Col et Riff. L'histoire avance toujours aussi vite que dans le premier ce qui fait qu'on a pas envie de s'arrêter et qu'on le dévore en un rien de temps.
L'histoire est plutôt bien écrite, avec quelques retournements de situations ou surprises que je n'attendais absolument pas et que je n'avais pas vu venir.
La relation de Col et de Riff a évolué, mais pas autant qu'on aurait pu l'imaginer, ce qui est plutôt pas mal en fin de compte, ça montre que l'auteur essaye d'être logique et que les choses ne vont pas à toute vitesse dans la vraie vie.
On retrouve avec plaisir certains personnages du premier, d'autres avec déplaisir et certains avec surprise puisqu'on pensait ne plus les revoir... La plupart des personnages ont évolué entre le 1er tome et celui-ci ou bien ils évoluent dans celui-ci. On ne risque visiblement pas de retrouver toujours les mêmes comportements pour un personnage donné, les personnages secondaires évoluent et changent au même titre que les héros.
Par contre, j'ai trouvé que justement Col n'avait pas vraiment changé, ce qui est plutôt dommage à mon sens. On avait un personnage plutôt agaçant, qu'on avait envie de secouer pour le faire changer et lui dire d'arrêter d'être aussi mou, hé bien il est exactement pareil dans ce tome 2, voire en fait, peut-être pire...
Au final, on a là une très bonne suite, dans la lignée du premier tout en ayant bien su faire évoluer les personnages afin de ne pas avoir l'impression de relire la même chose. De plus il se lit extrêmement vite et on prend plaisir à voir les interactions entre tous les protagonistes.

152e Folie : Les Voies d'Anubis


Vraiment, pourquoi Brendan Doyle, jeune professeur californien, aurait-il refusé de faire à Londres cette conférence payée à prix d'or? Comment deviner que l'attend la plus folle et la plus périlleuse des aventures ?

Voyez plutôt: à peine arrivé, le voici précipité, par une mystérieuse brèche temporelle, dans les bas-fonds de Londres. De Londres en 1810 ! Sorciers, sectes et rumeurs de loup-garou... Et, nul doute, quelqu'un cherche à l'enlever sinon à le tuer !

Au hasard de sa fuite, Doyle régressera jusqu'en 1685 puis sera projeté dans l'Égypte de 1811 où des magiciens vénèrent encore le dieu Anubis.

Traqué, maintes fois capturé et toujours s'échappant, il cherche à corps perdu la "brèche" du retour.


Voilà un livre que je n'avais lu qu'une seule fois il y a 18 ans, et qui m'avait pourtant laissé un souvenir très très fort et évidemment très bon...

Ce roman est difficile à classer dans un genre, la base est clairement de la science-fiction avec une histoire de voyage dans le temps, mais le reste du récit fait beaucoup plus penser à de la fantasy, avec de la magie, des puissances supérieures, des histoires de loup-garous, et un Londres "magique"... Mais a priori c'est plus de la science-fiction puisqu'il est considéré par les spécialistes comme l'un des trois romans fondateurs du steampunk, même si pour ma part je le trouve assez éloigné de ce que l'on qualifie généralement de steampunk.

Doyle est contacté par un riche homme d'affaires, Darrow, qui lui propose d'accompagner contre une forte somme d'argent un groupe de riches personnes ayant payé pour assister à une conférence de Coleridge en 1810. Étant l'un des plus grands experts sur Coleridge, celui-ci s'empresse d'accepter, même s'il n'y croit qu'à moitié. Pourtant cela s'avère exact, et le groupe assiste bien à la conférence. Au moment de repartir, Doyle est chloroformé par un mystérieux gitan et rate donc la possibilité de rentrer à son époque.

Et l'aventure commence à ce moment-là et reste trépidante jusqu'à la fin, avec des rebondissements auxquels on ne s'attend pas, des personnages qui interviennent à des moments complètement inattendus et qui font basculer l'histoire. Et l'auteur joue avec les paradoxes temporels et les liens de cause à effet tout le long du livre, et souvent sans qu'on le voit venir et qu'on se retrouve le nez dessus...

Par contre, bien qu'on ne nous dise pas exactement quelle est la profession de Doyle, on peut supposer que c'est une sorte d'universitaire chercheur en littérature anglaise. Malgré cela, je trouve qu'il est parfois incroyablement aveugle et borné... Il assiste plusieurs fois à des choses "impossibles", "magiques" et pourtant malgré ça certaines choses ne font pas "tilt" dans sa tête quand il s'y trouve confronté...

L'intrigue est complexe, on rencontre d'assez nombreux personnages et on est confronté à pas mal de fausses pistes, mais pourtant ce n'est pas un roman compliqué. Le prologue d'une douzaine de pages peut par contre surprendre tant au départ on peut avoir l'impression qu'il n'a rien à voir avec le reste du roman, mais plus on avance ensuite dans l'histoire, et plus on comprend le lien.

Au final, c'est un très bon roman, très rythmé, dont la lecture ne recèle pas un seul moment qui pourrait sembler ennuyeux et dont la conclusion que je n'ai pour ma part pas vue venir est très bien trouvée.

8/18

151e Folie : Le Worldshaker, tome 1


Le jeune Col Porpentine apprend qu'à sa majorité il sera appelé à succéder à son grand-père aux commandes du Worldshaker, un gigantesque navire-monde à vapeur sur lequel il vit depuis toujours.

C'est alors que la jeune Riff fait irruption dans sa vie et le supplie de ne pas la livrer aux autorités. Elle s'est échappée des cales du vaisseau et fait partie de la classe des immondes,contrainte d'alimenter en charbon, sans relâche, les insatiables machines du Worldshaker.

Surpris de voir une immonde, Col hésite. Pourquoi ne peut-il pas rester indifférent? Et pourquoi Riff ressent-elle une telle peur?


Voilà un livre que j'ai littéralement dévoré, je l'ai lu en un tout petit peu plus d'une journée. Au bout d'un moment, je ne pouvais plus m'arrêter et il fallait que je connaisse la fin tout de suite.
C'est donc un très bon livre jeunesse, très bien écrit et qui tient en haleine. Les héros sont attachants et touchants, Col est parfois à baffer, mais c'est relativement logique puisqu'il découvre la réalité des choses en même temps que le lecteur.

L'action se déroule exclusivement sur un gigantesque bateau à vapeur de près de 4 kilomètres de long et haut de plus de 400 mètres, une sorte de gigantesque monde flottant. On comprend assez vite que l'on se trouve en présence d'une uchronie dystopique qui a un petit côté steampunk pour tout ce qui concerne le bateau qui fonctionne encore au charbon...

Col fait donc partie de l'élite du Worldshaker, et même plus, puisqu'il est destiné à en devenir le futur commandant suprême à la suite de son grand-père. Un jour, il se retrouve nez à nez avec Riff une Immonde qui s'est échappée du Dessous où ceux-ci vivent sans heureusement pouvoir en sortir.

Les Immondes sont normalement des êtres dont on évite de parler et même auxquels on ne pense jamais. Ce sont eux qui doivent faire fonctionner le bateau, mais tout le monde sait que ce sont des créatures stupides n'ayant rien de commun avec les gens des ponts supérieurs... Du moins c'est ce que l'on dit...

Et cette rencontre va marquer le début des péripéties de Col, qui va peu à peu être amené à réfléchir sur ce qui se passe à bord et sur ce qu'on lui a toujours inculqué...

Le récit est dynamique et vivant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, et l'on tourne les pages à un rythme effréné de manière à découvrir ce qui va arriver à nos deux jeunes héros.

Ce roman m'a beaucoup fait penser au roman de Pierre Bordage, Ceux qui sauront. Mais là où je trouvais que Bordage s'était principalement contenté d'écrire une histoire d'amour entre deux jeunes avec un fond de SF, ici Richard Harland fait exactement l'inverse à mon avis. Il écrit d'abord un récit de SF, plein d'action et de réflexions (plus ou moins poussées, cela reste un roman jeunesse) sur différents sujets, avec en fond une histoire d'amour qui se développe très lentement. Aussi pour moi, Le Worlshaker est bien meilleur que le roman de Bordage, que j'avais simplement trouvé sympathique.

Au final, on a là un très bon roman de SF jeunesse, qui plaira également aux adultes. Ceux qui ont aimé Ceux qui sauront de Bordage ne devraient pas être dépaysés en lisant Le Worldshaker, les idées sont assez proches, mais le traitement est assez différent. N'hésitez pas à vous lancer dans la découverte du Worldshaker, c'est très bien écrit et très sympathique.

150e Folie : Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 1 : Sans âme


Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, ne lui avait même pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ?

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Voilà bien un livre que j'ai abordé avec beaucoup de méfiance et à reculons. Bon c'est moi qui l'avait demandé en partenariat, donc j'y allais pas non plus complètement à reculons, j'avais quand même un peu envie de le lire. J'en avais entendu de bonnes critiques, je m'étais laissé dire qu'a priori c'était quand même nettement moins marqué "Bit-lit" que les autres livres classés comme tels, du coup je m'étais dit "pourquoi pas si un jour j'ai l'occasion", mais je n'avais pas envie de l'acheter parce que c'est vraiment le livre où il y avait de gros risques que ça ne me plaise pas. Donc ce partenariat tombait bien. Et je remercie Le Livre de Poche de m'avoir permis de découvrir ce livre. Et maintenant vous vous dites quand est-ce qu'il va arrêter de blablater et commencer son avis ! Alors je vous rassure, ça y est c'est juste après.

Nous nous trouvons donc dans une société victorienne qui a admis l'existence des vampires, loup-garous et autres fantômes et qui a fait de son mieux pour tenter de les intégrer avec des règlementations assez strictes sur les créations de nouveaux loup-garous et vampires, et sur qui ils peuvent ou non se nourrir.
Ce que le grand public ne sait pas, c'est qu'il existe une quatrième classe d'êtres surnaturels ou plutôt "paranaturels" comme on les appelle. En effet, ceux-ci ont pour faculté d'annuler les facultés surnaturelles des loups-garous et des vampires tant qu'ils les touchent, ce qui vous vous en doutez peut être dangereux pour eux...
Et voilà donc Alexia qui de par sa nature se retrouve mêlée à un complot visant les créatures surnaturelles. Et l'on va suivre tout le long du livre les aventures qui lui arrivent. Et elles sont nombreuses...

Miss Alexia Tarabotti se décrit elle-même comme "sans âme" et "plutôt peu agréable à l’œil", en réalité, au fur et à mesure de la lecture, on va se rendre que ces deux affirmations sont très largement discutables, et qu'elles sont surtout dues à ce qu'on les lui a répétés toute sa vie.
Alexia est surtout une jeune femme loin des standards de son époque, elle a un fort caractère, sait (à peu près) ce qu'elle veut, et surtout elle est cultivée et elle réfléchit !!

Alexia est entourée de divers personnages secondaires, notamment toute sa famille qui est volontairement un cliché de la famille bourgeoise de l'époque et qu'on croirait sortie du roman de Jane Austen "Orgueil et Préjugés". La principale préoccupation de la mère et des soeurs d'Alexia étant de trouver un mari pour celles-ci. Son beau-père est à peu près inexistant devant sa femme et ses filles.
Il y a également un valet qui était le valet du père d'Alexia et qui on l'imagine a dû quasiment l'élever. On sent qu'il est l'une des seules personnes à se soucier d'elle.
On rencontre également Ivy Hisselpenny l'amie et confidente aux improbables chapeaux, personnage assez effacé et pas assez développé à mon goût.
Enfin et surtout parmi tous ces personnages on trouve comme mentionné dans le résumé Lord Maccon, loup-garou alpha, au caractère bien trempé lui aussi, et aux manières "écossaises" (comprendre un peu rustre). Personnage truculent, et parfait égal d'Alexia qu'il a d'ailleurs, au début de l'histoire, bien du mal à supporter et à comprendre.

L'histoire est loin d'être exceptionnelle ou vraiment originale, mais le traitement qui en est fait, ainsi que le style de l'auteur et l'humour extrêmement présent tout du long en font un livre très sympathique et agréable à lire. La lecture est facile et rapide et on a plaisir à reprendre le livre pour suivre la suite des péripéties que subit Alexia. On notera quelques très légères touches d'érotisme à peine esquissées qui pimentent gentiment la lecture et toujours amenées avec beaucoup d'humour, du coup ça ne gène pas vraiment la lecture.

Au final, je suis plutôt agréablement surpris par ce livre qui au départ n'était pas du tout le genre de livres vers lequel je me serais dirigé. C'est une lecture sympathique, vivante, pleine d'humour et même si l'histoire n'est pas exceptionnel elle se laisse lire et je lirais volontiers à l'occasion la suite des aventures d'Alexia Tarabotti.

149e Folie : Le roi Corbeau, tome 3 : Tuck


11e siècle, Angleterre.
Chassé de la terre de ses ancêtres, Bran le Roi Corbeau et sa bande de hors-la-loi ont élu domicile dans la forêt des Marches. Mais ils ne peuvent se cacher indéfiniment ; ils doivent agir et être prêts à mourir pour libérer le peuple de l’Elfael. Bran et Frère Tuck imaginent alors un plan désespéré pour se débarrasser des barbares normands, et chevauchent ensemble vers le nord afin de rallier les tribus galloises à leur cause.
Largement dépassés en nombre, ils n’auront d’autre choix que de s’en remettre à leur ruse, leur connaissance inégalée de la forêt et leur légendaire talent à l’arc !


Voici donc le dernier tome de cette sympathique trilogie qui revisite l'histoire de Robin des Bois en la plaçant à l'époque de l'invasion de la Grande-Bretagne par les Normands.
Après avoir suivi Bran/Robin dans un très bon premier tome, le deuxième se centrait sur Will Ecarlate/Scatlocke et était un peu plus lent et pouvait parfois sembler moins agréable à lire que le précédent et enfin ce troisième tome, lui, s'attache au Frère Aetelfrith/Tuck. Et force est de reconnaître qu'il est très bon.
Le frère Tuck n'est pas un grand guerrier, à la différence des deux premiers, mais il est intelligent, a de bonnes idées et a beaucoup de coeur. Là où Will est clairement un homme d'action, Tuck est beaucoup plus un homme de réflexion, et ainsi j'aurais tendance à mettre Bran entre les deux, parfois homme d'action, mais également capable de prendre le temps de réfléchir.
On prend vraiment un grand plaisir à retrouver toute la bande de hors-la-loi de Bran et à suivre la suite et fin de leurs aventures dans ce troisième tome. On vibre à la lecture de leurs malheurs ou de leurs réussites, car il y en a aussi.
On découvre de nouveaux personnages, notamment des parents éloignés de Bran, on en retrouve d'anciens qui n'ont guère changés... On s'amuse de l'ingéniosité de Bran pour parvenir à ses fins, et à un moment, l'histoire m'a un peu fait penser aux Salauds Gentilshommes du fait de l'utilisation de déguisements et de l'immersion totale dans de nouveaux personnages, même si la comparaison s'arrête là.
C'est un livre qui se lit vraiment très bien, il n'y a pas de temps mort où on pourrait avoir envie de poser le livre pour lire autre chose. Une fois dedans, on n'a qu'une envie connaître la suite des aventures de Bran et de ses compagnons. Seul bémol, l'épilogue qui est un peu étrange, on ne comprend pas trop ce qu'il essaye de nous dire, il semble vouloir rattacher l'histoire de Bran à l'histoire de Robin des Bois telle qu'on la connaît avec Sherwood et le roi/prince Jean, mais le lien est des plus étranges. Mais c'est bien là le seul bémol et sa lecture n'est pas forcément indispensable puisque l'histoire est de toute façon terminée même sans ça.
En conclusion, voilà un bon troisième tome qui conclut une très bonne trilogie, malgré un tout petit coup de mou sur le deuxième tome, qui est plus lent dans son action.

148e Folie : La Dynastie Donald Duck, tome 6 : 1955-1956


Voici donc le tome 6 des intégrales consacrées au maître des canards Disney. Et on peut dire qu'une fois de plus la qualité est au rendez-vous. On retrouve la même maquette que pour les autres, avec la couleur et le dessin de couverture qui changent selon les tomes.
La première histoire est "Rencontre avec les Cracs-Badaboums" dont je gardais un très bon souvenir pour l'avoir déjà lue il y a quelques années. Elle est effectivement très drôle, et même si la fin est un poil rapide à mon goût je n'ai pas été déçu par cette relecture. Toutefois j'ai quelques petits reproches pas bien graves à faire à cette adaptation. D'abord pourquoi avoir gardé "Cracs-Badaboums" dans le titre si c'est pour donner les noms originaux dans l'histoire, noms qui de plus sont bien moins parlants et drôles pour un français malgré l'explication avant l'histoire. Et l'autre petit reproche c'est qu'on nous explique que les Cracs-Badaboums (pour moi ils continuent à s'appeler ainsi) ont appris l'anglais grâce à une radio de musique country, mais la traduction ne fait pas assez ressortir le côté "paysan" voulu par Barks du coup (bon après j'imagine que c'était très difficile à rendre en français). Et un autre point de détail, (mais là je chipote) les Badaboums sont décrits comme ayant une cravate, or si on regarde bien ce n'est pas une cravate qu'ils portent mais une lavallière, je me souviens d'ailleurs que dans la première traduction que j'avais lu, c'était bien marqué lavallière et ça m'avait marqué puisque je ne connaissais pas ce mot... Enfin ce sont des détails, c'est vraiment une histoire sympa.
Il y a aussi d'autres très bonnes histoires comme "Trésor Temporel" où Donald et Picsou recherchent un trésor qu'ils ont caché dans dans une vie antérieure, avec une excellente chute complètement inattendue.
"Donald aux Jeux Olympiques" est également très drôle et assez émouvante quelque part, on y voit un Donald qui fait tout pour être dans la sélection Donaldvilloise pour les Jeux Olympiques, mais bien entendu tout ne se passe pas bien...
La courte histoire de "La montre des McPicsou" montre encore une fois le talent de Barks pour faire des chutes complètement inattendues et pourtant excellentes.
En résumé, on a une fois de plus un concentré du talent de Barks pour manier des personnages qu'il a pour la plupart créés et dont il connaît parfaitement les caractères et les habitudes. Ce tome 6 est donc encore une fois un concentré de bonnes et très bonnes histoires dans le monde des canards Disney.

147e Folie : Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : La Chute d'Hypérion


L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ? Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux ; ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Mais sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du Temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion.
Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui selon lui, infléchira le cours des événements ; Deux d'entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours. Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne.
Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?


Voici donc le 2e tome de cette grande saga des Cantos d'Hypérion. Dans ce 2e tome, Simmons change complètement de manière de raconter l'histoire. Fini les points de vue multiples des différents pèlerins en train de raconter leur histoire. Ici, on a principalement un point de vue unique à la première personne, l'histoire nous est racontée par Joseph Severn comme il se fait appeler, en réalité un autre John Keats ressuscité. La particularité de celui-ci est qu'il peut rêver des pèlerins par l'intermédiaire de quelque chose qui a eu lieu dans le précédent tome. Lorsqu'il rêve d'eux, la narration repasse à la troisième personne mais en se centrant tout de même à chaque fois sur un pèlerin différent, un peu comme si l'on voyait les évènements par son intermédiaire sans que ce soit lui qui raconte réellement.
Il sert donc "d'informateur" à la présidente de l'Hégémonie qui a besoin de savoir ce qui arrive aux pèlerins.
Beaucoup de choses se passent dans ce tome, même si je l'ai paradoxalement trouvé plus lent que le premier. Je pense que cela vient du fait qu'on avait pratiquement sept nouvelles dans le premier tome, tandis qu'ici on a bien une seule histoire qui s'étend sur tout le livre, même si on voit différents personnages.
On comprend mieux certains personnages, on continue à plus s'attacher à certains qu'â d'autres. De nouveaux personnages relativement importants apparaissent qui permettent de mieux cerner et comprendre les pèlerins.
Il y a beaucoup de révélations, beaucoup de découvertes, des choses auxquelles on ne s'attendait pas forcément, des choses qui au dernier moment s'avèrent différentes de ce que nous a fait croire l'auteur pendant tout le livre. D'autres sont au contraire plus faciles à deviner, et alors qu'on s'attend à ce que l'auteur parte justement sur une autre piste, il s'avère qu'on avait deviné, et c'est tout aussi surprenant. C'est encore une fois très bien construit et très prenant. C'est vraiment un très bon livre. Par contre, il n'est pas évident à lire du fait de nombreuses références plus ou moins évidentes à la vie et l'univers littéraire du poète John Keats. Ne connaissant rien de son œuvre et de sa vie, je pense que je suis passé à côté de quelques petites choses qui ne m'ont en rien empêché de beaucoup aimer ce livre.

7/18

146e Folie: Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion


Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes s'entassent derrière les grilles : les habitants de la planète sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais l'Hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s'annonce et les routes du ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé, c'est d'envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur a dit d'emblée : Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps soient percés. C'est notre dernière chance. " Mais les pèlerins n'y comprennent rien, et ne se connaissent même pas ! Heureusement, le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire, et l'on s'aperçoit vite que nul n'a été pris au hasard. Celui qui a fait la sélection, au fil des confidences, parait avoir fait preuve d'une lucidité... diabolique. Et d'une cruauté... raffinée!

Voilà donc le premier tome (coupé en deux chez Pocket) des Cantos d'Hypérion, certainement la saga la plus connue de Simmons. Il s'agit là d'un planet-opéra.
Ce premier tome est construit de manière particulière, puisqu'il pourrait passer pour un ensemble de nouvelles qui auraient été jointes les unes aux autres, du fait que chacun des pèlerins va tour à tour conter son histoire et ce qui l'a amené à faire le pèlerinage. En réalité, il n'en est rien, il s'agit bel et bien d'un roman, le texte entre les différents récits, bien que peu abondant par rapport au reste nous fait bien comprendre qu'en réalité, il s'agit avant tout de l'histoire d'Hypérion qui nous est contée.
Cette narration particulière qui fait se succéder les différents pèlerins, permet je trouve de toujours rester accroché à l'histoire, de tourner les pages pour savoir ce qui va arriver ensuite. Alors bien sûr, on peut plus ou moins aimer certains récits, en trouver certains ennuyeux ou longs, mais ils permettent tous de comprendre l'intrigue générale. On compatit à la lecture de certaines histoires, on souffre à la lecture d'autres, certaines m'ont laissé assez indifférent...
En tout cas, c'est un livre à l'intrigue assez étrange et intrigante, pourquoi ces sept personnes qui n'ont a priori rien en commun et ne se connaissaient pas, ont-elles été choisies pour faire ce pèlerinage ? Et surtout que cache la mystérieuse planète Hypérion ? Pourquoi tant de monde semble autant s'y intéresser ? Et que sont donc ces fameux Tombeaux du Temps ? Dans quel but ont-ils été construits ? Et pourquoi remontent-ils le cours du temps ? Et quel est donc ce fameux "gritche" qui semble "hanter" la planète ? Superstition ou réalité ?
L'univers décrit est également très réaliste, en effet par exemple, les hommes ont trouvé le moyen de se déplacer à des vitesses supérieures à la lumière, ce qui réduit les temps de déplacement entre planètes, mais pose le problème de la différence de temps écoulé à l'intérieur des vaisseaux et sur les planètes... C'est bien là une chose dont les auteurs de SF tiennent rarement compte. Je dois dire qu'en plus l'auteur ne se contente pas d'évoquer ce problème, au contraire, il l'intègre complètement à son univers et s'en sert de manière judicieuse.
Au final, voilà un roman vraiment bien construit avec une bonne intrigue et un bon développement d'univers, et dont la fin laisse le mystère entier, ce qui fait qu'on ne peut que se plonger tout de suite dans le deuxième tome.

6/18

145e Folie : Batman : The Black Mirror

Batman : The Black Mirror
de
Scott Snyder, Jock et Francesco Francavilla


First, in "The Black Mirror," a series of brutal murders pushes Batman's detective skills to the limit and forces him to confront one of Gotham City's oldest evils. Helpless and trapped in the deadly Mirror House, Batman must fight for his life against one of Gotham City's oldest and most powerful evils!



Then, in a second story called "Hungry City," the corpse of a killer whale shows up on the floor of one of Gotham City's foremost banks. The event begins a strange and deadly mystery that will bring Batman face-to-face with the new, terrifying faces of organized crime in Gotham.




Le Batman de Gotham City (puisqu'il y a maintenant deux Batman, un international qui est toujours Bruce Wayne et un pour Gotham incarné par son fils adoptif Dick Grayson) se trouve confronté à un trafic d'objets divers ayant appartenu à des super-criminels. C'est ainsi que l'histoire commence avec un jeune garçon qui a ingéré le sérum qui a transformé Killer Croc, ce qui n'est bien évidemment pas sans conséquences.

Dans le même temps, le fils du Commissaire Gordon semble être de retour en ville. Le souci est qu'il est considéré comme mentalement instable, et suspecté d'avoir tué une amie de sa sœur il y a quelques années...

Voilà le point de départ de l'histoire écrite par le talentueux Scott Snyder, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'histoire est bonne, très bonne même. Elle est très dense et pas toujours évidente à lire, mais on a beaucoup de mal à la lâcher, on est pris dans l'histoire qui est vraiment bien trouvée, on se doute bien évidemment de certaines choses mais cela ne gâche rien, et même on est plutôt ravi d'avoir deviné correctement.

Le personnage de James Gordon Jr. est particulièrement bien pensé, ce n'est pas vraiment un super-criminel, c'est un "simple" être humain. C'est ça qui rend l'histoire encore meilleure, car il est pratiquement banal ce qui le rend d'autant plus difficile à comprendre comparé à un personnage du Joker qui est généralement décrit comme fou.

Par contre, le dessin m'a un peu moins emballé, les trois premiers épisodes dessinés par Jock sont à peu près corrects, mais j'ai eu beaucoup plus de mal avec les dessins de Francesco Francavilla qui m'ont donné une impression de bâclé et de "pas fini"...

Au final voilà une très bonne histoire de Batman version Dick Grayson. Et le scénariste a su rendre la différence avec le Batman incarné par Bruce Wayne qui est plus sombre, plus taciturne. La différence est rendue aussi par la visite que Dick fait au Joker à l'asile d'Arkham. Celui-ci voit tout de suite la différence, il sait que ce n'est pas "son" Batman... C'est donc une très bonne histoire que je conseille à tout ceux qui aiment Batman.



Le commentaire de Xapur me fait penser que j'ai oublié de signaler que ce très bon Batman est sorti en français chez le nouvel éditeur, Urban Comics, en deux tomes, sous le titre : "Batman : Sombre reflet".

144e Folie : Le Trône de Fer, intégrale, tome 2


Au royaume des Sept Couronnes, rien ne va plus. La mort du roi Robert a clos une longue période d’été, de paix et d’apparente prospérité : le Trésor est au bord de la banqueroute, et trop nombreux sont les candidats prétendument légitimes au Trône de Fer : Stannis et Renly Baratheon le disputent à leur neveu Joffrey, tandis que Robb Stark, proclamé roi du Nord, s’efforce de venger son père naguère condamné à mort et exécuté sous couleur de trahison. Au fin fond de l’Orient, l’unique descendante des anciens rois targaryens médite sa revanche en élevant ses trois dragons… L’hiver vient, qui grouille de forces obscures, de mages et de morts-vivants, d’intrigants sournois prêts à tous les maléfices en vue de fins impénétrables.

Voici donc le deuxième tome de cette brillante série qu'est Le Trône de Fer. On retrouve avec plaisir les nombreux personnages qui gravitent dans cette série : John Snow, Arya, Robb, Bran, Tyrion... On découvre aussi de nouveaux personnages comme les frères du roi Robert...
Une fois de plus Martin nous surprend et on ne sait jamais à quoi s'attendre pour chaque personnage. Tout peut leur arriver, aucun personnage n'est à l'abri de quoi que ce soit. On tremble pour eux et avec eux.
On retrouve le côté médiéval du premier tome, mais l'aspect Fantasy est un peu plus présent, notamment par le personnage de Daenerys.
Le Royaume des Sept Couronnes est en proie à de nombreux troubles suite aux évènements contés dans le précédent tome, et nombre des personnages se retrouvent pris dans une guerre qui met le pays à feu et à sang...
Martin a vraiment un don car il arrive à manier des dizaines de personnages tous importants sans que l'on se perde réellement et surtout il arrive à en faire tous des personnages uniques.
Il réussit également à développer son univers d'une façon extrêmement riche et intéressante.
J'ai également trouvé que la traduction/adaptation était moins ampoulée que dans le premier tome, ou peut-être que je me suis fait au style, mais je n'ai pas eu l'impression de devoir relire trois fois certaines phrases pour tenter de les comprendre...
Je me rends compte que mon avis est très basique, et n'apporte pas grand-chose comme informations, mais j'ai peur de divulguer des informations qui pourraient frustrer ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Au final, c'est encore un très bon livre dans la continuité directe du premier et l'on prend énormément de plaisir à retrouver l'univers créé par Martin. Maintenant il me tarde de découvrir le troisième tome, même si ce ne sera pas pour tout de suite.
Lu dans le cadre d'une lecture commune avec : Arcaalea, Bambi_slaughter

143e Folie : Les Salauds Gentilshommes, tome 2 : Des horizons rouge sang


Locke Lamora, l'ancienne Ronce de Camorr, et son comparse Jean Tannen ont fui leur cité natale. Ils ont embarqué à bord d'un navire et gagné la cité-État de Tal Verrar, où ils prévoient bientôt de réaliser leur forfait le plus spectaculaire : s'attaquer à L'Aiguille du péché, une maison de jeu réservée à l'élite et voler son incommensurable trésor. Il n'existe qu'une façon de s'approprier l'argent de cet établissement: le gagner aux divers jeux qu'il propose à ses clients. Un domaine que Locke et Jean croient connaître sur le bout des doigts. Mais, une fois encore, les deux compères se retrouvent embringués dans des aventures imprévues... et devront se frotter à la flotte pirate de la redoutable capitaine Zamira Drakasha. Une véritable sinécure pour des voleurs qui ne distinguent pas bâbord de tribord ! Et pendant ce temps, les Mages Esclaves fomentent leur revanche contre celui qui les a humiliés et croit avoir échappé à leur châtiment: un certain Locke Lamora.

Voilà donc la suite des aventures de Locke Lamora. J'avais adoré le 1er qui était un vrai coup de cœur pour moi. D'abord, je trouve que le résumé (que je n'avais pas du tout lu pour ma part avant de plonger dans ce livre) ne rend pas justice au livre, et en dit un peu trop sur certains éléments, mais passons.
Alors, que dire de ce deuxième tome, si ce n'est que c'est toujours aussi bon de retrouver Locke et Jean et leurs combines tordues. Une fois encore, ils ont décidé de frapper le plus fort possible et de faire un coup que personne ne croit possible, mais bien évidemment, ils vont se heurter à des évènements qui vont changer bien des choses...
Soctt Lynch est très fort dans son écriture, j'ai trouvé qu'on vivait réellement avec les personnages. J'avais peur avec Locke et Jean quand ils avaient peur, j'étais triste avec eux, j'étais impatient, anxieux, amoureux (oui il y a de l'amour dans l'air pour un de nos Salauds Gentilshommes).
L'auteur manie très bien la langue (et le traducteur fait visiblement un travail remarquable pour rendre la richesse du texte), avec de nombreuses insultes et injures pittoresques et très imagées. Il ne laisse pas le temps à nos héros et au lecteur donc, de souffler. Tout s'enchaîne toujours très vite, même certains moments où on pourrait penser qu'il ne se passera rien, il y a pourtant des rebondissements. L'histoire est très bien construite, parce que plus d'une fois on se demande vraiment comment nos deux héros vont bien pouvoir se tirer de la situation dans laquelle ils se sont mis, et pourtant tout se résout à chaque fois de manière très logique sans qu'on rien à y redire.
Dans le premier tome, on alternait des parties se déroulant dans l'instant présent, avec des parties du passé de Locke. Dans celui-ci, on retrouve un peu le même principe, sauf que cette fois on alterne avec un passé beaucoup plus récent, à savoir la période entre la fin du premier tome, et le début du présent du deuxième tome. C'est une construction plutôt originale et qui marche bien je trouve.
On a là un très bon deuxième tome, on prend toujours autant de plaisir à suivre les aventures des Salauds Gentilshommes, l'histoire est aussi tordue que dans le premier. Malgré tout, j'ai eu l'impression que c'était un tout petit peu moins bien, mais je pense que ça tien plus du fait qu'il n'y a plus l'aspect découverte. En tout cas, si vous avez lu le premier et que vous avez aimé, n'hésitez pas un seul instant à vous précipiter sur celui-là. Et maintenant, je vais attendre impatiemment que sorte le tome 3, ce qui n'est pas pour tout de suite...
J'ai lu ce livre en lecture commune avec : BlackWolf et Miss Spooky Muffin.

142e Folie : Wonder Woman : L'Odyssée, tome 1

Wonder Woman : L'Odyssée, tome 1
de
J. M. Straczynski, Phil Hester, Geoff Johns, Don Kramer, Eduardo Pansica et Scott Kolins

Depuis la chute de l'île du Paradis et la mort de leur reine Hippolyte, les fières Amazones forment une véritable diaspora à travers le monde. Cachées parmi les Humains, elles entraînent et élèvent en leur sein celle qui les délivrera de l'exode et leur apportera la vengeance : la Princesse Diana. Pour l'heure, la jeune élue doit faire face à un mystérieux commando dont l'objectif est on ne peut plus clair : localiser et massacrer les dernières représentantes du peuple amazone. Une véritable odyssée débute alors pour Diana, une aventure épique durant laquelle la jeune héroïne recouvrera un à un les attributs qui feront d'elle la légendaire Wonder Woman.

Voici donc le deuxième album des éditions Urban Comics. Toujours du cartonné, on ne revient pas dessus.
Cet album présente la réinvention du personnage de Wonder Woman par Straczynski pour en faire un personnage plus moderne et plus ancré dans la "réalité".
On démarre donc avec une Wonder Woman qui ne s'appelle pas encore comme ça, qui n'est que la princesse Amazone Diana en exil dans le monde humain après la destruction de son île. Le personnage est beaucoup plus jeune que la Wonder Woman qu'on a l'habitude de voir, plus rebelle et plus téméraire aussi.
L'idée est originale et plutôt agréable à lire, le dessin est plutôt réussi et ne présente pas une Wonder Woman aux mensurations disproportionnées comme c'est trop souvent le cas, nulle trace non plus de décolleté vertigineux.
Les pages se tournent vite, on a réellement envie de savoir la suite, savoir ce qui va arriver ensuite à notre Amazone préférée. On arrive au bout avec l'envie de connaître la suite puisque contrairement à l'album de Superman, on a bien affaire ici à un seul arc narratif.
On trouve quelques petits bonus sympas à la fin, sous la forme d'une interview de Lynda Carter (l'interprète de Wonder Woman dans la série télé du même nom dans les années 70) qui explique sa vision du personnage. Également une courte interview de Jim Lee l'auteur du nouveau costume, et une interview de Straczynski qui explique pourquoi selon lui il fallait réinventer Wonder Woman.
Au final, on a donc un album fort sympathique, idéal pour tous ceux qui voudraient lire du Wonder Woman, mais qui ne connaissent rien au personnage. Intéressant aussi à lire même quand on connaît le personnage, même si c'est loin d'être la meilleure histoire écrite pour Wonder Woman.
Je me pose tout de même une question qui n'a rien d'essentielle et qui ne gène absolument pas la lecture, à savoir, pourquoi n'avoir pas gardé la méme division qu'aux US pour les deux albums ? Aux US, le dernier épisode de ce tome 1 est le premier du tome 2... Étrange... mais pas important du tout.

141e Folie : Superman : Super Fiction, tome 1

Superman : Super Fiction, tome 1
de
Joe Casey et Derec Aucoin

Alors que Clark Kent retrouve un de ses anciens professeurs de journalisme, il affronte sous son identité de Superman un étrange trio de personnages, issus du roman de son mentor. Les héros qu'imagine le vieux professeur prennent vie et conduisent l'Homme d'Acier au-delà de la frontière qui sépare réalité et fiction ! À lui de sauver Heroville, un refuge pour aventuriers costumés des années 1950, ou de combattre un double plus agressif et imprévisible !

Voici donc le premier album des aventures de Superman chez le nouvel éditeur Urban Comics. Bon, déjà première chose qui marque : le choix pas très compréhensible d'éditer la majeure partie de leurs albums en cartonné (un comic-book n'est pas une BD franco-belge, le cartonné est rarement judicieux). Ce n'est guère pratique à ranger, c'est plus lourd et forcément plus cher. Et en plus c'est plus salissant... La couverture est déjà pleine de traces de doigts...
Passons maintenant au contenu. Bon, je dois dire qu'avec ce résumé, j'ai longuement hésité avant de l'acheter... Mais je me suis dit que c'était du Superman, qu'on en voyait guère dans notre pays, et que donc j'allais faire un effort...
Au final, j'aurais probablement mieux fait de suivre ma première idée. Les épisodes ne sont guère palpitants, le dessin est sympathique sans être exceptionnel, et puis surtout ce ne sont quasiment que des stand-alones (comprenez des épisodes indépendants ne faisant pas partie d'un arc narratif). Alors certes, il y a un ou deux éléments présents dans plusieurs épisodes mais pas de quoi vraiment lier les épisodes.
Du coup, on se demande pourquoi donner un titre général à cet album et au suivant qui est censé être la suite... Et surtout comment il a été choisi, vu qu'il n'a de lien qu'avec deux épisodes...
En cherchant un peu sur les références VO des épisodes, on s'aperçoit qu'il s'agit de matériel vieux de quasiment 10 ans, et dont aucun épisode n'a été repris en TPB aux US, preuve qu'il ne s'agit vraiment pas d'épisodes inratables.
Certes, il s'agit d'épisodes tachant de mettre en avant le côté "humain" de Superman, son côté vulnérable et loin d'être tout-puissant, mais il me semble que tout ça est traité de manière trop légère et trop rapide... D'autres auteurs l'ont traité de manière bien plus intéressante.
C'est donc une grosse déception que ce premier album de Superman chez Urban Comics qui n'est guère indispensable. Il est donc inutile de préciser que je n'achèterais pas la "suite" puisqu'il n'y en a pas besoin, et que pour l'instant Urban part avec un handicap.

140e Folie : The Dresden Files, book 06 : Blood Rites


For Harry Dresden, Chicago's only professional wizard, there have been worse assignments than going undercover on the set of an adult film. Dodging flaming monkey-poo for instance. Or going toe-to-leaf with a walking plant monster. Still, there's something more troubling than usual about his newest case. The film's producer believes he's the target of a sinister entropy curse - but it's the women around him who are dying, in increasingly spectacular ways.

Harry's even more frustrated because he only got involved with this bizarre mystery as a favor to Thomas, his flirtatious, self-absorbed vampire acquaintance of dubious integrity. Thomas has a personal stake in the case Harry can't quite figure out, until his investigation leads him straight to Thomas's oversexed vampire family. Harry is about to discover that Thomas's family tree has been hiding a shocking secret: a revelation that will change Harry's life forever.


Voici donc le 6e tome des aventures de notre Détective Sorcier préféré, le seul et unique Harry Dresden. Comme à son habitude, celui-ci va se retrouver mêlé à des affaires qu'il n'aurait pas imaginées.
Se sentant redevable de l'aide que lui a apporté à plusieurs reprises Thomas le vampire de la Cour Blanche, lorsque celui-ci vient lui demander de se charger d'une affaire pour lui, il accepte (bien qu'avec réticence).
Et voilà notre bon vieux Harry si prude qui va se retrouver sur le tournage d'un film pour adultes. Et à partir de là, les ennuis vont commencer.
Ce sixième tome des aventures de Harry Dresden ne démérite pas par rapport aux cinq premiers, on retrouve ce mélange d'action endiablée avec des événements qui s'enchaînent à un rythme endiablé et qui laisse à peine le temps au magicien d'y réfléchir, et d'humour, parfois dans des situations qui ne s'y prêtent pas forcément. En fait, l'humour de Harry me fait penser à un personnage de série ou de cartoon qui se trouve dans une situation périlleuse et mortelle (pour tout autre) et qui se tournerait vers la caméra pour balancer un bon mot, et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien. Même si on ne rit pas aux éclats avec l'humour du magicien, on sourit toutefois plusieurs fois.
Ce sixième tome est riche en révélations sur le passé de plusieurs personnages : Harry, Thomas, Murphy, Ebenezar (le mentor de Dresden), Kincaid (le mercenaire qui accompagnait la petite fille Archive dans le précédent tome)...
Des secrets qui pour certains risquent de changer beaucoup de choses dans la vie de notre magicien préféré.
Karrin Murphy l'inspecteur alliée à ses heures (et lorsqu'elle n'est pas trop butée) de Dresden, est très présente tout au long du livre, et semble changer un peu, être un tout petit peu moins butée. On fait aussi la connaissance de certains membres de sa famille et on comprend que ça ne doit pas être facile tous les jours pour elle d'en faire partie. Sa relation avec Dresden semble évoluer également, on les dirait plus complices, plus amis, tandis qu'avant c'était surtout des relations professionnelles. Son personnage qui était déjà intéressant, m'a semblé nettement plus sympathique dans ce tome et je crois que j'aimerais bien un plus grand "rapprochement" entre elle et Harry.
Ce tome est l'occasion pour Jim Butcher de nous montrer qui sont les vampires de la Cour Blanche, après nous avoir montré ceux de la Cour Noire et ceux de la Cour Rouge. Ce sont des vampires très intéressants, et qui sont très différents des deux autres types, beaucoup plus humains en quelque sorte...
L'histoire se termine "bien" pour Harry comme d'habitude, même si beaucoup de choses ont changées entre la première et la dernière page du livre. Et le tome suivant s'annonce particulièrement intéressant je pense.
En résumé, on n'est pas dépaysé par ce sixième tome, qui reprend une formule qui marche : action à 100 à l'heure, humour bidon, découverte d'un nouveau type de créature, gros affrontements, inquiétude pour Harry. Et pourtant, comme à chaque fois ça marche très bien, et on en redemande.
Livre lu en lecture commune avec : Heclea, Yumiko, Frankie