75e Folie : Les Dossiers Dresden, tome 2 : Lune Enragée


Les affaires ne vont pas fort. En fait, elles sont carrément en arrêt maladie, et même pas à cause d'une malédiction ancestrale ! Chicago devrait regorger d'affaires intéressantes pour le seul magicien officiel du pays ; pourtant, l'agenda d'Harry est aussi vide que le crâne d'un zombie. Aucun boulot en vue, magique ou non.
Heureusement, la police a besoin d'Harry pour élucider un meurtre... très particulier. Si je vous dis : un corps en charpie ; d'étranges empreintes griffues ; la pleine lune... ? Ah, on est loin de Questions pour un champion...


A peine fini le tome 1, j'enchaînais avec la lecture du 2 vu que j'avais bien apprécié le style et l'histoire.
Je dois dire qu'on est pas trompé, on retrouve ce bon vieux Harry Dresden, Murphy la flic et Susan la journaliste comme dans le premier. Une fois encore, Harry trouve le moyen de se retrouver mêlé à une sombre affaire, cette fois-ci il est question de loup-garous. Mais attention, on nous apprend qu'il existe différents types de loup-garous et bien sûr on va tous les rencontrer dans cette histoire.
Le style est vraiment le même que dans le premier, à tel point qu'on a parfois l'impression d'un copier-coller du 1er pour des paragraphes entiers, tels que la description de Dresden par exemple. C'est un peu dommage et lassant parfois.
Sinon, le livre reste fort sympathique à lire, et on ne peut s'empêcher de compatir aux ennuis de Dresden. D'ailleurs on se dit que celui-ci semble avoir vraiment un don pour s'attirer les pires ennuis imaginables, ennuis qui semblent d'ailleurs être encore pire que dans le premier livre. Ce qui est intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas simplement d'une nouvelle suite d'ennuis qu'on pourrait lire comme ça, il est quand même préférable d'avoir lu le premier livre pour bien comprendre certaines allusions et certaines choses. On sent bien aussi à la fin de ce livre, que les ennuis de Harry semblent loin d'être terminés...
Au final, on a donc là une lecture encore une fois fort sympathique, loin d'être extraordinaire, mais divertissante, et je lirais la suite des aventures de Harry Dresden avec plaisir, mais pas tout de suite, je pense qu'il vaut mieux faire des pauses entre les tomes.
Ce livre a été lu en lecture commune avec : petit-lips, Pommette, penelope, Frankie, Phooka, Yumiko, blueverbana, Heclea, zatoun, Morgouille, Lexounet, latite06, Lou

74e Folie : Les Éveilleurs, tome 1 : Salicande


Jad et Claris sont jumeaux.
Ils sont à la recherche de leur mère, Sierra, mystérieusement disparue le jour de leur troisième anniversaire. Pourquoi ? Cela a-t-il une relation avec ces dons énigmatiques dont le jumeaux semblent avoir hérité ? Cette quête va conduire Claris et Jad à repousser les frontières de Salicande, leur monde. Le monde de leur enfance, mais aussi le monde d'un passé qu'ils ignorent. Les Eveilleurs, c'est un voyage.
Il faut embarquer avec les personnages. Il faut accepter le mystère, et ne pas vouloir tout comprendre. Ouvrir ce livre, c'est prendre tous les risques.


Voilà un livre qui au départ ne me tentait pas plus que ça, et puis j'ai vu défiler de nombreux commentaires enthousiastes à son sujet suite à un partenariat organisé par Livraddict.
Aussi lors d'un passage à la Bibliothèque, je l'ai cherché à tout hasard et l'ai trouvé. Je l'ai commencé sur place, pour voir si ça valait le coup de l'emprunter. Les premières pages étaient plutôt sympathiques et laissaient présager un roman Jeunesse Fantasy sans prétention agréable à lire. Je ne pouvais pas plus me tromper. Ce livre est plus que juste sympathique, et bien plus qu'un banal roman Jeunesse Fantasy. Il est bien plus complexe et bien plus prenant que ça.
Une fois qu'on a commencé pour de bon Les Eveilleurs, il est assez difficile de le lâcher, on s'attache vite aux différents personnages qu'on suit dans ce livre.
Les principaux auxquels on pense tout de suite sont bien évidemment Jad et Claris les jumeaux qui ont la capacité de communiquer entre eux par télépathie. Ils semblent être les exacts opposés l'un de l'autre sur tout. L'une est vive et pleine d'énergie, et s'intéresse aux armes et aux activités physiques tandis que son frère, à cause d'une maladie de coeur, s'est consacrée à des activités plus méditatives et intellectuelles. Ils portent tous les deux une douloureuse blessure, la disparition de leur mère lors de leur troisième anniversaire. Et alors que Jad s'est raccroché au moindre souvenir de cette mère dont personne ne parle, Claris elle, a tout fait pour refouler ces souvenirs et fait comme si elle n'avait jamais existé.
Cette mère, Sierra, bien qu'absente en tant que personnage physique du récit, est quelque part pourtant un personnage à part entière, vu l'importance qu'elle revêt pour de nombreux autres personnages.
On ne peut pas mettre de côté Blaise, dit Le Mandarin, vieux précepteur malin et intriguant des jumeaux, qui était un compagnon de leur grand-père Jors, fondateur de Salicande. Il leur a appris tout ce qu'ils savent, mais on soupçonne vite que ce n'est pas tout ce que lui sait.
Ugh est le frère de lait des jumeaux, il est plus effacé qu'eux mais on sent qu'il est loin d'être bête. Il est le compagnon de tous les jeux des jumeaux qui le traitent toujours comme leur égal.
On trouve encore de nombreux autres personnages relativement importants, comme le Duc Eben, père des jumeaux ou encore Chandra leur nourrice et mère de Ugh, et d'autres personnages que les jumeaux rencontreront au cours de l'histoire.
Le tour de force de Pauline Alphen avec ce livre, est de nous faire croire au début que l'on va lire un livre de Fantasy, et puis d'un seul coup, par certains éléments qu'elle introduit elle nous suggère que nous nous trompons et que nous sommes en fait dans un roman de Science-Fiction, et puis à nouveau elle nous dit que non nous sommes bien dans un roman de Fantasy. En fait, nous sommes dans un roman que l'on pourrait qualifier de Science-Fantasy. Le terme est souvent utilisé pour parler des romans d'Anne McCaffrey ou de certains de Marion Zimmer Bradley. En tout cas, c'est surprenant au départ, et au final on s'y fait bien et ça rend l'histoire plus riche, et on comprend mieux le pourquoi de ce monde, pourquoi il est comme il est.
En tout cas, ce livre est vraiment passionnant, et le premier tome terminé on a qu'une envie se jeter sur la suite immédiatement.
C'est un roman qui porte un message, un message important, l'auteur nous parle d'un monde qui, contrairement à beaucoup de romans de Science-Fiction et à encore plus de romans Fantasy, n'est pas si impossible que ça à envisager. On peut très facilement envisager que le monde des Éveilleurs devienne réalité un jour...

73e Folie : Les Dossiers Dresden, tome 1 : Dans l'oeil du cyclone


ENQUÊTES PARANORMALES.
CONSULTATIONS & CONSEILS.
PRIX ATTRACTIFS.
Tous les bons magiciens s'appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa « catégorie » : lorsque la police de Chicago est sur une affaire qui la dépasse, c'est vers lui qu'elle se tourne. Car notre monde regorge de choses étranges et magiques... et la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains.
La magie, ça vous flingue un gars en moins de deux !


Voilà un petit livre bien sympa qui se lit très vite, la preuve je l'ai lu en une journée.
Nous suivons donc Harry Blackstone Copperfield Dresden de son nom complet. "D'après trois magiciens célèbres" comme il le dit lui-même. On reconnaîtra bien évidemment le Copperfield du célèbre illusioniste des années 90 David Copperfield. Les deux autres sont un peu moins évidents. Blackstone, fait en fait référence à deux magiciens à la fois Harry Blackstone Sr et Harry Blackstone Jr, qui semblent être surtout connus aux États-Unis. Pour ma part, j'avais pensé que le Harry faisait référence à Harry Houdini, lequel prétendait avoir choisi Harry comme prénom en hommage à Harry Kellar un illusionniste qu'il admirait beaucoup.
Mais contrairement à ces magiciens qui ne sont en fait que des prestidigitateurs, des illusionnistes, Harry fait de la vraie magie, de la magie magique pourrait-on dire en quelque sorte. De la magie à base de sortilèges et autres potions...
Potions dont les ingrédients font bien sourire d'ailleurs : "un trottinement de souris", "une ombre vacillante", "de l'huile de moteur pour le goût", "du gatorade" (fameuse boisson énergétique)... Ici point d'ingrédients trop "communs" tels que de la bave de crapaud et autres fariboles du même style...
Harry est donc un puissant magicien, mais c'est surtout avant tout une espèce de "loser", toujours fauché, toujours mal habillé, et à qui il arrive toujours les pires ennuis. Mais à côté de ça, il semble avoir un certain charme, puisqu'il semble qu'il ne laisse pas indifférentes les femmes.
Harry est drôle, il a un très bon sens de l'humour. Il a aussi une assez haute opinion de lui-même au niveau magique, il laisse entendre plusieurs fois qu'en fait il est le meilleur et que les autres ne valent pas grand-chose. Opinion que visiblement tous ne partagent pas quand on voit certains personnages, ou qu'on apprend certains faits.
L'histoire est bien écrite, on tourne les pages très vite pour savoir quelle catastrophe va encore pouvoir arriver à ce pauvre Harry, qui a vraiment semble-t-il le don d'accumuler les ennuis. Tout le monde en a après lui et tout le monde veut le voir mort.
Par contre, la traduction s'est permis quelques libertés et adaptations avec le texte original qui m'ont un peu choqué. Tous les personnages de Dresden sont américains, et pourtant à un moment pour parler d'une femme Dresden nous dit qu'elle lui rappelle un peu un mélange de "Simone Signoret et Fanny Ardant"... Alors certes, ce sont deux grandes actrices françaises, mais il faut quand même bien avouer qu'il y a fort peu de chances que l'Américain moyen compare une femme à deux actrices françaises de but en blanc. Et à un autre moment, on nous dit qu'un Espace est garé devant une maison. Là encore, soyons réalistes, il y a fort peu d'Américains qui conduisent des voitures françaises, et probablement pas des Espaces. Alors pourquoi avoir adapté ? Le public français a vu suffisamment de séries et de films américains pour connaître un peu le "monde" américain et n'avoir pas besoin qu'on lui mette des choses typiquement françaises. Et encore, j'imagine qu'on devrait s'estimer heureux d'avoir échappé au cliché de la 4L !!
Bon sinon, hormis ces petits points négatifs, c'est vraiment un chouette bouquin, pas prise de tête, qui a un bon suspens, qui fait bien sourire, et qui en plus se lit très très vite. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Dresden.

72e Folie : Le Coup du Cavalier

Le Coup du Cavalier
(Knight Moves)

de
Walter John Williams

Deux miracles ont ouvert aux hommes le chemin des étoiles : une source inépuisable d’énergie et le secret de l’immortalité. Mais, isolées par la barrière de la vitesse de la lumière, les colonies se sclérosent; quant à l’immortalité, elle distille son poison insidieux : l’ennui…
Resté seul propriétaire d’une Terre dépeuplée par la diaspora galactique, Doran Falkner, l’auteur des deux miracles, en cherche un troisième pour sortir l’humanité de sa torpeur. La réponse se trouve peut-être sur la planète Amaterasu, où de placides animaux semblent capables de se téléporter tel le cavalier survolant les cases de l’échiquier. À moins que les centaures…?


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
L'Atalante ET Livraddict

Tout d'abord merci à L'Atalante de m'avoir envoyé ce livre très sympa et très agréable à lire.
Je dois dire que j'ai été assez supris, avec le thème du livre et le résumé, je m'attendais à un roman plus hard-science, et du coup peut-être un peu plus compliqué à lire. En réalité il n'en est rien, c'est un roman qui s'attarde plus sur le côté humain de l'histoire que sur le côté technique, bien qu'on trouve ici ou là quelques descriptions un peu plus complexes que le reste.
C'est marrant parce que le livre est organisé en différents chapitres, et parfois ceux-ci sont eux-même divisés par des sous-titres de partie.
On suit donc Doran Faulkner, qui il y a maintenant près de huit cent ans, a révolutionné l'humanité. Celle-ci a connu une diaspora galactique suite au traitement permettant de retrouver jeunesse et vitalité, et d'acquérir une forme d'immortalité. Aujourd'hui Faulkner est quasiment l'unique propriétaire de la Terre et il s'amuse à reconstruire d'anciens monuments antiques tels qu'ils étaient à leur époque. C'est à peu près à ce moment-là que débarque Brian McGivern, ancien avocat auquel Doran avait fait appel à l'époque de ses découvertes. Il lui parle alors de ces créatures capables de se téléporter instantanément d'un endroit à un autre. Il souhaite que Doran rejoigne les scientifiques qui vont aller étudier ces animaux afin de tenter de percer le mystère de ces téléportations afin de pouvoir l'appliquer à l'être humain. Ce qui constituerait une troisième révolution, puisque l'humanité est toujours incapable de s'affranchir des contraintes de la vitesse de la lumière et les voyages stellaires prennent donc de longues années qu'il faut passer en hibernation.
C'est donc sur ces bases que démarre l'histoire. C'est assez surprenant et original comme début, parce que dans les premières pages, Doran vivant sur le site de Delphes avec les monuments restaurés, on a l'impression de se trouver dans la Grèce Antique. Puis avec l'arrivée de McGivern on est projeté dans ce lointain futur.
Il est original aussi de la part de l'auteur d'avoir imaginé une humanité toujours soumise à la barrière de la vitesse de la lumière. C'est plutôt rare dans un roman de SF, et ça donne l'occasion d'explorer des choses que l'on voit rarement.
Comme les problèmes de l'hibernant par rapport à quelqu'un resté sur une planète et qui lui continue à vieillir et pour qui le temps s'écoule normalement. C'est ainsi par exemple que Mary, la femme dont est amoureux Doran, se fait mettre en hibernation le temps que l'équipe de recherche soit montée, mais qu'elle passe ainsi à côté de toute l'enfance de son fils qui devient un quasi-étranger pour elle.
L'auteur avec son idée de traitement conférant une quasi-immortalité imagine aussi des gens, soulève des problèmes liés au vieillissement, il imagine ainsi que certains puissent refuser le traitement et souhaiter vieillir et finir par mourir. Il explore aussi les réactions des autres face à ce choix, certains trouvent ça absurde et font tout pour les convaincre de changer d'avis, d'autres ne sont pas d'accord, mais l'acceptent...
En résumé, c'est un livre très dense, avec pleins de thèmes évoqués, plein d'idées différentes, mais c'est un livre qui se lit vite, et surtout il se lit très bien. Les pages se tournent très vite, il est parfois difficile de s'arrêter., et quand on s'arrête, on est surpris d'avoir lu autant de pages. C'est donc un très bon livre de SF, qu'on peut lire sans hésiter.

71e Folie : Les psaumes d'Isaak, tome 2 : Cantique


Retour aux Terres Nommés. Le général de l'armée errante et le seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, s'est vu confier le trésor et le pouvoir de l'ancien ordre dissous neuf mois plus tôt. Aujourd'hui, de nombreux nobles alliés sont arrivés pour participer à un banquet en l'honneur du premier-né du général Rudolfo. Mais alors que la fête bat son plein, des assassins invisibles font irruption dans la salle du banquet.

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
Bragelonne ET Livraddict

Merci aux éditions Bragelonne et à Livraddict de m'avoir permis de recevoir la suite de Lamentation que j'avais déjà reçu par leur intermédiaire, et dont le billet est ici. J'avais déjà vraiment beaucoup aimé ce premier tome, mais je dois dire que Cantique est encore meilleur, encore plus fort.
Le roman est toujours construit de la même manière que précédemment avec une alternance des personnages et de leur situation. On retrouve donc tous les personnages que l'on suivait dans Lamentation ! Rudolfo, Jin Li Tam, Vlad Li Tam, Petronus, Neb... On en suit également de nouveaux comme Hivers que l'on avait découvert dans le précédent tome à travers les yeux de Neb notamment.
On voit également l'apparition de nombreux nouveaux personnages relativement importants. Certains sont assez obscurs et on aura certainement plus de précisions sur eux dans les romans suivants.
Cantique est plus rapide que Lamentation, parce qu'il n'y a plus besoin de faire cette présentation des personnages et cette mise en place de la situation. On commence donc quelques mois après la fin du précédent livre. Et l'action démarre tout de suite, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle démarre fort.
Toute l'intrigue de ce livre comme pour le premier tourne autour de la notion du complot invisible. On découvre encore plus de choses sur le pourquoi et le comment de tous ces évènements. Certaines révélations sont fracassantes et vraiment surprenantes. Le moins que l'on puisse dire est que Ken Scholes sait surprendre son lectorat avec des retournements de situation pour le moins inattendus.
L'intrigue est vraiment prenante, il n'y a pas de temps mort, de passage où l'on pourrait s'ennuyer. Même les passages "calmes" sont captivants et fascinants. Les situations sont vraiment bien amenées, et les réactions des personnages pas toujours celles que l'on aurait pu attendre. Je me suis d'ailleurs surpris à une ou deux reprises à crier après les personnages, ça prouve à quel point je suis rentré dans le roman.
Mon personnage préféré est sans conteste Jin Li Tam, une femme forte, qui doit faire face à bien des choses et qui pourtant reste toujours fière et digne (petit détail marrant et sans importance, elle est décrite comme étant rousse, et pourtant dans ma tète je l'imagine avec des cheveux d'un noir intense).
Certains passages avec Vlad Li Tam, m'ont gêné par contre, mais je pense que c'était volontaire de la part de l'auteur, pour créer un malaise.
Au final, Ken Scholes signe là encore un très très bon livre qu'il est difficile de refermer et de quitter une fois qu'on l'a commencé.

70e Folie : Le C.V. de Dieu

Le C.V. de Dieu
de
Jean-Louis Fournier

Le ciel était fini, la terre était finie, les animaux étaient finis, l'homme était fini. Dieu pensa qu'il était fini aussi, et sombra dans une profonde mélancolie. il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le coeur n'y était plus. Il n'avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi. Dieu ne croyait plus en Dieu. Il lui fallait d'urgence de l'activité, de nouveaux projets, de gros chantiers. Il décida alors de chercher du travail, et, comme tout un chacun, il rédigea son curriculum vitae...

Il y a quelques jours j'ai reçu ce petit livre très marrant envoyé par Dieu elle-même, elle l'avait même dédicacé !! C'était une grosse surprise parce que je ne m'y attendais pas.
J'ai donc lu dès réception quelques pages, et ça s'annonçait fort prometteur. Puis je l'ai mis de côté ayant déjà un livre en cours, pour le reprendre finalement ce matin. Alors c'est vraiment un petit livre qui se lit très vite, 137 pages qui se lisent en trois quarts d'heure, une heure... Il faut dire que c'est écrit assez gros, avec des parties assez courtes, une page entière de prise pour une phrase de titre de partie, des pages blanches pour séparer les parties...
Ce livre est en fait une succession d'entretiens d'embauche entre Dieu et un Directeur du personnel qui étudie minutieusement le C.V. du Tout-Puissant, et qui revient sur certains points. Ce qui donne lieu à des échanges plutôt comiques et savoureux, surtout bien évidemment les réponses de Dieu aux questions que l'on lui pose. Certaines parties commencent par des copies de tests psychologiques et autres que l'on a fait passer à Dieu, ou par un résumé de son emploi du temps de la journée, on trouve même une reproduction de plusieurs courriers échangés entre Dieu et "Sa Sainteté", ces courriers sont forts savoureux et c'est personnellement la partie que j'ai préféré (tout spécialement la fin de cette partie) même si l'ensemble du livre est vraiment très bien écrit et rempli d'un humour un peu caustique envers Dieu certes, mais également envers les Humains qui en prennent pour leur grade également.
Au final je n'ai pas vu le temps passé à la lecture de ce petit livre, il est même peut-être un peu dommage qu'il n'ait pas été un peu plus long. J'ai aussi le sentiment que ce livre pourrait se décliner (ou aurait pu être) sous d'autres formes, théâtre, série de sketchs, BD, Dessin Animé... J'ai vraiment beaucoup aimé, et je remercie doublement Dieu (celle qui m'a envoyé le livre, et celui du dit livre) de m'avoir fait passer un si bon moment avec un livre que je n'aurais pourtant certainement pas acheté de moi-même.

69e Folie : Bilbo le hobbit


Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.

Bilbo est une histoire que J.R.R. Tolkien avait écrite pour ses enfants et qu'il ne pensait pas vraiment publier un jour. Et puis le manuscrit a commencé à circuler parmi ses proches et a finalement atterri chez un éditeur qui lui a demandé de le finir pour pouvoir l'imprimer. Et ça a donné Bilbo le hobbit.
L'histoire commence par la rencontre entre Bilbo et Gandalf, rencontre qui ne se passe d'ailleurs pas très bien. Suite à celle-ci, Bilbo se trouve embarqué dans une quête au trésor périlleuse en compagnie de treize nains.
Il se retrouve donc à devoir aller récupérer le trésor des nains, qui est sous la garde d'un gigantesque dragon terrifiant, tout ça par la faute de Gandalf qui l'a fait passer pour un cambrioleur de talent auprès de ceux-ci.
Bilbo sera donc plus ou moins contraint de partir à l'aventure en compagnie des nains. Le chemin jusqu'au lieu où se trouve le trésor est long et bien sûr périlleux et semé d'obstacles. Au début de l'histoire Bilbo est clairement à la traîne, ne pensant qu'à une chose retrouver le confort de son trou sous la colline, se plaignant continuellement, il est même à la limite d'être un poids mort pour les nains, mais au fur et à mesure que l'histoire avance et que certains évènements se produisent, Bilbo fait preuve de courage et de hardiesse, et petit à petit c'est même sur lui que les nains comptent pour prendre leurs décisions. C'est lui aussi qui lorsque la situation menace de tourner au drame à cause de l'entêtement du chef des nains a une idée brillante destinée à régler la situation, même si au final d'autres évènements feront que son n'aura pas la portée qu'elle aurait pu avoir.
Bilbo est un personnage très attachant, il est le type même de l'anti-héros qui se voit projeté dans une aventure contre son gré et qui donnerait tout pour y échapper. Il est marrant de le voir changer au fur et à mesure. Un point qui m'a gêné, mais qui n'est pas spécialement important, est que l'on nous décrit à plusieurs reprises Bilbo comme étant plus petit que les nains, mais pour ma part j'ai eu du mal à me le représenter comme tel...
Au final, Bilbo est un livre sympathique qui est plutôt orienté pour les jeunes adolescents mais qui se laissera lire sans problème par un public plus âgé.

68e Folie : Journal d'une bipolaire

Journal d'une bipolaire
de
Patrice Guillon, Émilie Guillon et Sébastien Samson

Le journal d’une bipolaire est le récit autobiographique bouleversant d’une jeune femme en proie à une fluctuation anormale des troubles de l’humeur.
Si le trouble bipolaire est une pathologie psychiatrique bien connue, rares sont les témoignages qui la présentent simplement, dans son apparition et ses conséquences sur le quotidien.


Ce livre est beau, simple et fort. Ce livre m'a vraiment touché. Il m'a également posé un souci quand je l'ai eu terminé. A savoir, comment j'allais pouvoir en parler. Est-ce que je devais me contenter de ne parler que du livre, rester basique comme à mon habitude...
En fait, ce livre m'a plus particulièrement touché parce que je suis moi aussi bipolaire. Donc il y a beaucoup de situations que vit Camille dans lesquels je me suis retrouvé...
Alors une précision, bien que la jeune auteur soit Émilie Guillon, et qu'il s'agisse bien d'une autobiographie, le personnage principal s'appelle Camille. On ne nous explique pas pourquoi, mais on peut raisonnablement supposer que c'est pour permettre à Émilie Guillon de prendre une certaine distance avec le récit.
Ce qui est intéressant aussi, c'est que l'histoire de Camille, est entrecoupée de moments dans le "présent", des moments où elle discute avec son père pour lui expliquer les choses, où des moments où elle veut tout arrêter "parce que ça ne sert à rien" et où deux jours plus tard on la voit qui téléphone à son père pour s'excuser.
Ces coupures dans le récit montrent qu'encore aujourd'hui tout n'est pas réglé pour Camille, qu'il y a encore des moments extrêmes.
Sinon l'histoire de Camille est vraiment très bien racontée, très touchante, et je pense qu'elle peut permettre de prendre conscience à quelqu'un qui ne connaît pas bien ou pas du tout cette maladie, des difficultés qu'il y a à vivre avec, et surtout des énormes difficultés à trouver un médecin capable de poser enfin un diagnostic correct. Pour Camille par exemple, il faudra presque 4 ans pour qu'enfin un médecin lui dise qu'elle est bipolaire.
Le récit est simple, juste, il ne tombe pas dans le misérabilisme et dans le pathos. On sent bien qu'Émilie Guillon n'a pas fait cette BD pour qu'on la plaigne, ou pour se plaindre. Elle a simplement souhaité laisser son témoignage sur quelque chose qui reste trop méconnu alors que cette maladie toucherait au moins 6 % de la population générale.
Le dessin est aussi très bien trouvé, pas un dessin noir surchargé qui aurait alourdi le récit, qui lui aurait peut-être donné une dimension pathétique. Au contraire, on a un dessin clair, qui se contente parfaitement de noir et blanc, qui renforce l'histoire. Certains le trouveront peut-être trop stylisé, pas assez réaliste, mais il me semble qu'un style plus poussé aurait desservi le propos. Contrairement à une BD traditionnelle, le dessin m'a semblé un peu plus secondaire par rapport au texte là où d'habitude il suffirait presque à raconter le récit. Non pas qu'il n'est pas important, mais on s'attache plus au texte et à ce que nous explique Camille, il est plus là pour appuyer le texte que l'inverse. Et il faut féliciter le dessinateur Sébastien Samson dont c'était apparemment la première BD, d'avoir su aussi bien mettre en images le difficile récit d'Émilie/Camille.
Je ne sais pas comment quelqu'un d'extérieur recevra ce témoignage, mais je dois dire que pour moi c'était parfois assez difficile, (non pas parce que c'était mauvais, mais parce que ça me touchait trop) et que j'ai dû découper ma lecture de cet album en plusieurs morceaux sur plusieurs jours.
J'espère en tout cas, comme le Dr Gay qui signe la postface que ce livre permettra à des gens confrontés à cette maladie de se reconnaître ou à des gens confrontés à des personnes dans ces situations de pouvoir enfin mieux les comprendre, et de réaliser qu'ils ne font pas semblant, que ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire disparaître du jour au lendemain. Et il faudrait aussi que ce soit lu par les médecins qui trop souvent encore confondent bipolarité et dépression et bourrent les malades d'antidépresseurs ce qui amène bien souvent à des situations dramatiques.
Au final, c'est bien évidemment un coup de cœur pour moi, et j'espère qu'il pourra l'être pour de nombreux lecteurs.


21/30

67e Folie : Le Trop Grand Vide d'Alphonse Tabouret

Le Trop Grand Vide d'Alphonse Tabouret
de
Sibylline, Capucine et Jérôme d'Aviau

Il était une fois, Alphonse Tabouret. Il est né dans une forêt, avec le Monsieur, qui s’est un peu occupé de lui, mais pas très longtemps. Un jour le Monsieur se fâche, pour une broutille de rien du tout, et laisse Alphonse tout seul. C’est là que son périple commence. Au fil des rencontres, il découvre des gens, bestioles, bidules, qui le font grandir un peu et lui font vivre des aventures chouettes et sans trop le vouloir vraiment. Le T.G.V. d’Alphonse Tabouret, c’est une promenade un peu naïve et tendre, avec parfois des trucs rigolos.

Comment parler d'Alphonse Tabouret... C'est tellement magique et spécial que ce n'est pas évident de trouver les mots pour en parler, pour donner envie de le lire. Pourtant il faut le lire, une fois qu'on l'a dans les mains, on a bien du mal à le lâcher, on se dit "ho je vais lire juste cette page" et avant qu'on s'en rende compte on a avancé de 10 pages !!
Le TGV d'Alphonse Tabouret comme couramment abrégé est une BD. Mais pas une BD classique, ne vous attendez pas à trouver des bulles et des cases délimitant chaque dessin. Non les paroles des pesonnages sont retranscrites en bas de page avec en face un dessin de leur visage exprimant leur émotion. Dis comme ça ça peut paraître étrange, mais en fait ça marche très bien, et on n'y fait pas attention.
A première vu le dessin pourrait passer pour sommaire et basique, mais il faut s'y attarder pour comprendre qu'il est bien plus travaillé qu'il n'y paraît, et que cette impression de simplicité est là pour servir l'histoire.
On suit donc la vie d'un personnage qui sera appelé Alphonse Tabouret. En fait, le sujet est en quelque sorte la quête d'amitié et la découverte du monde par ce petit personnage à travers des rencontres insolites et touchantes, des moments plus mélancoliques, mais pourtant on n'est jamais dans le dramatique. A partir du moment où on ouvre le livre, on a le sourire tout le temps. Ce n'est pas que ce soit drôle, même si ça arrive, c'est surtout que c'est mignon, joli, beau même... Le style des phrases est également très bien trouvé. Elles sont simples et très parlantes, très imagées. C'est difficile à expliquer avec des mots il faut les voir pour comprendre.
En tout cas ces images "simples" avec ce texte "simple" (même si ce ne sont que des impressions et que derrière se cache une plus grande profondeur) font qu'on accroche bien à cette BD si particulière. BD qui pourra plaire aux grands comme aux petits, et il est d'ailleurs bien difficile de dire si elle a été pensé pour un public spécifique ou si au contraire elle a été pensé pour plaire au plus grand nombre, sans distinction d'âge.
Au final, on est là face à un véritable petit bijou, qu'on ne se lassera pas de lire et de relire, tant il donne le sourire à chaque fois. En tout cas pour ma part c'est un véritable coup de cœur !!
Allez aussi voir : Lyra et Sollyne qui en parlent également, et qui ont mis des images, moi je suis un gros paresseux qui n'en mets pas :P
Allez aussi voir chez Lelf qui en a parlé la première lors d'un de ses articles sur son passage à Quai des Bulles.


20/30

66e Folie : Le Visage de Dieu

Le Visage de Dieu
de
Igor et Grischka Bogadnov

Le " visage de Dieu " ? C'est l'expression qu'utilisa l'astrophysicien George Smoot (prix Nobel 2006) lorsque le 23 avril 1992, il réussit, grâce au satellite COBE, à prendre des photos de la naissance de l'univers tel qu'il émergeait des ténèbres cosmiques tout juste 380 000 ans après le Big Bang.
Depuis, cette expression a fait le tour du monde, déclenché la fureur des scientifiques, et bouleversé les croyants. Mais, par-delà ces quelques mots, quel est le fabuleux secret qui se cache derrière le " bébé univers " ? Pourquoi Smoot y a-t-il vu le " visage de Dieu " ? Ce livre - nourri des révélations fournies par le nouveau satellite Planck lancé le 14 mai 2009 - s'approche, comme jamais, de ce mystère suprême : l'instant même de la Création.
Trois des héros de cette fantastique aventure - Jim Peebles (prix Crafoord d'astronomie 2005), Robert W. Wilson (prix Nobel 1978) et John Mather (prix Nobel 2006) - ont postfacé cet ouvrage au fil duquel on s'avisera que la science, parfois, se confond avec la plus haute spiritualité.


D'abord, il faut reconnaître que ce livre se lit très facilement, les auteurs ont un très bon style qui coule bien. Excepté peut-être les deux trois derniers chapitres qui emploient quelques termes un peu plus techniques.
Bien sûr vu le sujet du livre, il faut avoir quelques notions de physique et d'astronomie, sinon bien que ce soit très simplifié on risque tout de même de ne pas comprendre grand-chose.
Les chapitres sont très courts, une dizaine de pages en moyenne. Ils se terminent toujours d'une manière qui donne envie de savoir ce qu'il y a ensuite.
Le résumé n'est pas forcément très explicite, s'attardant plus sur la fameuse expression du "Visage de Dieu" bien plus "spectaculaire". Il s'agit en fait principalement de retracer à grandes lignes et de manière simplifiée l'Histoire de l'Univers, et l'état des connaissances et des découvertes à son sujet depuis globalement le 20e siècle et plus précisément ces 50 dernières années.
C'est assez marrant d'apprendre par exemple qu'un génie comme Einstein était persuadé que l'Univers était fixe, n'avait pas de commencement et n'aurait jamais de fin. Il en était tellement convaincu qu'il traitait de manière méprisante et violente les rares scientifiques qui osaient essayer de prouver le contraire.
Et c'est également étrange d'apprendre que ce que la plupart d'entre nous apprend à l'école et tient pour acquis, à savoir le Big-Bang, n'a en réalité été prouvé qu'en 1965.
On apprend vraiment plein de choses intéressantes sur la manière dont les chercheurs ont, durant toutes ces années, fait ces découvertes, des tout premiers qui émettaient les hypothèses les plus folles en ne pouvant rien prouver, puis les suivants qui noircissaient des pages et des pages de calculs compliqués, jusqu'à nos jours où la plupart des anciennes comme des nouvelles hypothèses et théories peuvent être vérifiées à l'aide de satellites d'observation extrêmement puissants et capables d'une précision extrême.
On apprend également que l'Univers est ce qu'il est grâce à des "lois" extrêmement précises, jusqu'à plusieurs dizaines de décimales après la virgule. On pourrait se dire qu'une telle précision est étrange, et c'est exactement ce que se sont dit les chercheurs qui ont fait des simulations de calculs en prenant des valeurs légèrement supérieures ou inférieures, en augmentant ou diminuant simplement de 1 la dernière décimale... Et il s'avère que pour chacune de ces lois, changer simplement de 1 cette dernière décimale donne des résultats assez impressionnants, où dans tous les cas l'Univers tel que nous le connaissons n'existerait pas. Pas de galaxies, pas d'étoiles, pas de planètes et surtout pas de vie.
Et tout cas, cela amène de nombreux chercheurs à se dire, que tout cela est extrêmement bien calculé, et semble avoir une sorte de but, l'émergence de la vie. Et du coup un certain nombre pense qu'il pourrait y avoir quelque chose, une force, une sorte d'intelligence peut-être, derrière le Big-Bang.
C'est une hypothèse intéressante et séduisante, mais dont je me méfie un peu pour ma part, elle me fait un peu penser au créationnisme ou à la théorie du Dessein Intelligent. C'est le seul point de réserve que j'émettrais contre ce livre qui pour le reste est très bien conçu, très bien écrit, et formidablement documenté du fait des relations privilégiées des deux auteurs avec beaucoup des scientifiques dont il est question dans ce livre.

65e Folie : Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du Fleuve

Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du Fleuve
To Your Scattered Bodies Go
de
Philip José Farmer

Tous les morts de la terre sont ressuscités !

Ils se réveillent aujourd'hui au bord d'un fleuve inconnu — sur une planète non moins inconnue. Morts dans l'enfance ou très vieux, obscurs ou illustres, ils ont tous à présent vingt-cinq ans. Le bel âge... et somme toute la belle vie puisque, au long du fleuve, des « stations » leur proposent nourriture, tabac, alcool, etc.

Un bonheur qui n'empêche pas quelques-uns de se poser des questions.


Bouh quel résumé médiocre... Dit comme ça, ça fait pas trop envie, en plus certaines choses ne sont pas tout à fait vraies, il y a encore des enfants par exemple, et on ne sait pas vraiment l'âge qu'ont les ressuscités... Jeunes certes, mais sans âge précis...
J'avais lu ce livre il y a plus de dix ans, et j'avais vraiment beaucoup aimé, et depuis quelques temps, j'avais vraiment envie de le relire.
Tout d'abord, il est à peu près tel que je m'en souvenais. L'histoire est vraiment originale, elle commence avec le réveil de tout le monde au bord du Fleuve, et les premières réactions diverses de chacun.
Tout de suite, on s'intéresse à celui qui sera le personnage principal de l'histoire : Richard Francis Burton. Le célèbre : officier militaire, escrimeur, explorateur, écrivain et poète, traducteur, linguiste, orientaliste, maître soufi, ethnologue, diplomate. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Burton (qui comme vous le devinez aux nombreux métiers qu'il a exercé, a eu une vie riche) : Wiki.
Nous allons donc suivre Burton, qui va rencontrer de nombreuses personnes, plus ou moins célèbres, telle la Alice qui servit d'inspiration pour "Alice au pays des merveilles", ou encore un des premiers empereurs romains, et d'autres encore...
Burton est l'archétype de l'aventurier tel qu'on l'imagine, fort, intelligent, avec une aura charismatique... Il ne tarde pas à fédérer un petit groupe autour de lui, et ils décident ensemble de remonter le Fleuve, d'aller à sa source, pour essayer de trouver quelque chose qui les aideraient à comprendre ce qu'ils font là...
Mais Burton est aussi un macho, qui même s'il aime les femmes, a quand même tendance à les considérer comme inférieures, et par moments c'est un peu agaçant il faut bien le reconnaître.
J'espère surtout que c'est le personnage qui veut ça et pas le style de l'auteur, mais je crois me souvenir que dans le deuxième tome, le personnage principal change, donc on verra si ce machisme est conservé ou non.
En tout cas, c'est vraiment un très bon livre, qui somme toute n'a pas tellement vieilli, et qu'on prend toujours un immense plaisir à lire, et qu'on n'a pas vraiment envie de lâcher quand on l'a commencé...

64e Folie : Contes et Légendes inachevés, tome 2 : Le Second Âge


Je ne mets pas de résumé, c'est exactement le même que pour le 1er, chroniqué ici.
Encore une fois nous voilà plongés dans l'univers fantastique de Tolkien. On démarre directement par une histoire décrivant la géographie du Númenor et on a ensuite plusieurs histoires s'intéressant à divers personnages du Númenor et ensuite l'histoire de Galadriel.
Comme d'habitude tout est extrêmement intéressant, et d'une richesse incroyable. Tolkien avait vraiment pensé à tout, il avait même réfléchi à l'origine des noms de ses personnages, à leur passé, au passé de son univers, à l'histoire de personnages qui ne seraient probablement jamais développés et mis en histoires. Il a par exemple inventé toute la chronologie et la généalogie des rois de Númenor, il a même inventé les lois et les coutumes qui régissent le royaume.
L'histoire de Galadriel est très intéressante aussi, on voit le passé du personnage, ça permet de mieux la cerner par rapport à sa brève présence dans Le Seigneur des Anneaux.
Aucune des histoires (à part la toute première sur la géographie du Númenor) n'est achevée, mais on a de nombreuses notes de Christopher Tolkien, qui met les bouts d'écrits quee son père avait envisagés comme suite. Parfois on a deux ou trois versions différentes. Parfois Christopher Tolkien nous explique aussi, que son père avait entrepris de modifier certaines histoires. L'histoire de Galadriel par exemple aurait vraisemblablement été assez différente si Tolkien avait pu terminer, et cela aurait entraîné des changements assez conséquents dans d'autres histoires, comme celle du Silmarillion par exemple.
On se rend vraiment compte en lisant les morceaux que met Christopher Tolkien et en lisant les notes qu'il fait que son père était en fait un éternel insatisfait. Il est probable que la plupart de ce qui a été publié après sa mort, n'aurait de toute façon jamais été terminé même s'il avait vécu plus longtemps.
C'est probablement ce qui fait qu'aujourd'hui son univers est si unique et qu'il reste pour la plupart des gens LA référence en matière de Fantasy. Parce que son univers est cohérent, structuré, et qu'il a une Histoire qui ne fait pas artificielle, une Histoire à laquelle on croit sans même se poser de questions, tellement ça semble évident. D'ailleurs Christopher Tolkien met plusieurs fois des morceaux de lettres ou de notes que son père a écrites. Et comme il en parle, il donne l'impression de parler de quelque chose de passé, dont il manquerait des éléments aujourd'hui, ou des histoires ayant plusieurs sources qui expliqueraient les différentes versions.
Tout ça fait qu'encore une fois, c'est un livre exceptionnel qui se dévore extrêmement rapidement.

63e Folie : Les psaumes d'Isaak, tome 1 : Lamentation


La cité de Windwir vient d'être anéantie, et avec elle la Grande Bibliothèque où reposait la mémoire du monde. L'onde de choc de cette catastrophe rompt les équilibres politiques et religieux des Terres Nommées, attise les convoitises, ravive les complots, met à mal les alliances. La guerre est inévitable.
Rudolfo le roi tsigane, seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, est le premier sur les lieux et recueille dans les ruines un automate de métal. Agité de sanglots et rongé par la culpabilité, celui-ci s'accuse d être à l'origine du drame. Quel est son terrifiant secret ? A-t-il été manipulé ? Qui voulait la destruction de Windwir et pourquoi ?
Mais voilà que Neb, un jeune moine orphelin qui a assisté à l'horreur, commence à faire des rêves prophétiques...


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Tout d'abord merci aux éditions Bragelonne de m'avoir permis de découvrir ce magnifique livre. Comme d'habitude c'est un livre qui est beau en plus d'être intéressant.
Avec Lamentation, nous avons entre les mains le premier tome d'une saga prévue pour se dérouler sur cinq livres. Une saga ambitieuse donc, et qui aura le mérite de faire preuve d'originalité en nous proposant autre chose qu'une trilogie.
L'histoire est vraiment bien trouvée, cette destruction de la ville de tous les savoirs et cette quête de la vérité pour savoir qui est responsable et pourquoi on a pu vouloir la détruire est très bien menée.
Dans ce monde, il n'y pas de créatures étranges et pas de magie, ou presque pas. La seule magie que l'on voit à l'œuvre est celle à l'origine de la destruction de Windwir et les "magykes" permettant aux éclaireurs des différents camps de devenir en quelque sorte invisibles.
Cet univers est intéressant et intriguant, parce qu'on fait très souvent référence au "Désert Bouillonnant" qui était les anciennes terres des différents peuples des Terres Nommées détruites suite à un cataclysme magique causé par l'ancien "grand" méchant. Et telles qu'on nous en parle, il semble que ces terres possédaient des technologies très évoluées, voire "futuristes", et ce sont ses technologies que leurs descendants cherchent à récupérer par des fouilles minutieuses aux abords du Désert, et qui sont ensuite conservées et distribuées de manière très précautionneuse pour éviter qu'une catastrophe ne survienne de nouveau.
Voilà donc le point au début du livre, puis la cité est détruite, avec toutes les connaissances qu'elle abritait. On va alors suivre différents personnages tous impliqués de près ou de loin dans cet évènement.
Il y a bien sûr, Sethbert, le personnage que l'on déteste tout de suite, on nous dit clairement dès le départ, qu'il est LE méchant, et en plus il passe son temps à s'en vanter.
Il y a Rudolfo qui est en quelque sorte le héros de l'histoire, qui prend immédiatement la décision de faire reconstruire sur ses terres, la Bibliothèque où étaient rassemblés tous ces savoirs.
On a également Jin Li Tam, qui est un personnage complexe, une femme qui manœuvre avec subtilité pour suivre les plans de son père. Une femme belle et forte, loin de la femme sans défense.
On trouve encore plusieurs autres personnages très importants, mais je ne vais pas tout détailler ici.
Cette histoire est très bien construite et pensée, parce que de la destruction de cette cité que l'on peut penser avoir été causée par un fou, on s'aperçoit au fur et à mesure de la lecture, que la situation est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. Ainsi certaines choses que l'on prenait pour acquises, prennent d'un seul coup une autre allure à la lumière d'une explication différente.
Ce livre m'a bizarrement fait penser à Dune pour l'histoire du père de Jin Li Tam, et son passé. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas dévoiler de morceaux de l'histoire, mais ceux qui ont lu Dune trouveront peut-être une certaine ressemblance avec le Bene Gesserit. Mais ce n'est pas un défaut loin de là, c'est plutôt bien vu, parce que dans ce cadre, c'est assez surprenant.
Ce livre peut surprendre certains adeptes de la Fantasy "de combat" dirons-nous, car dans ce livre-ci, même s'il y en a quelques-uns, ce n'est pas ça qui est le plus important, c'est plus l'évolution des personnages et la compréhension de tout ce qui tourne autour de la destruction de Windwir.
Au final, c'est donc un très bon livre dont on a hâte de connaître la suite, même s'il pourrait presque se suffire à lui-même. Je crois qu'on a pas de grosse frustration à la fin, parce que c'est vraiment une fin, et non pas une coupure au milieu de quelque chose.

62e Folie : Siege

Siège, n°=1
de
Brian Michaël Bendis et Olivier Coipel

Voici le 1er numéro d'une nouvelle et, comme souvent lors d'un crossover, éphémère revue mettant en scène les personnages Marvel.
Ici démarre donc le crossover Siege. Pourquoi Siege ? Parce que Norman Osborn qui (comme vous le savez si vous avez suivi les revues Marvel ces derniers mois) est donc le "protecteur de l'Amérique" sous le costume d'Iron Patriot, a décidé de lancer l'assaut contre Asgard qui (comme vous le savez également :P) se trouve au-dessus de Broxton, Oklahoma. En effet, il a décidé que l'arrivée d'Asgard sur Terre et son "installation" au-dessus de Broxton (qui ne dérange absolument personne là-bas) constituait une invasion. Il lance donc ses "Vengeurs" contre les murs d'Asgard, suite à une pseudo-catastrophe qu'aurait provoquée un Asgardien, et en réalité orchestrée par lui-même.
La deuxième partie, comme souvent ces dernières années dans les numéros spéciaux des crossovers, nous fait suivre le journaliste Ben Urich, reporter au Front Line, journal indépendant qui ne mâche pas ses mots contre Osborn. Parti à Chicago, pour couvrir la fameuse catastrophe "causée" par Volstagg l'un des "Trois Guerriers" amis de Thor. Il va alors tomber sur le dit Volstagg et profiter de l'occasion, pour chercher la vérité derrière ces évènements.
L'histoire est sympa, on ne s'ennuie pas en la lisant, contrairement au dernier crossover "Secret Invasion" où on avait quand même un peu l'impression de se faire avoir... Le dessin d'Olivier Coipel pour tout la première partie est comme toujours superbe. Le dessin de Chris Samnee en deuxième partie est pas mal aussi, mais dans un genre assez différent.
Voilà, donc si vous êtes fans des séries Marvel et que vous avez suivi un peu ces derniers mois, n'hésitez pas, Siege vaut l'achat, en plus il n'y aura que quatre numéros normalement.


19/30

61e Folie : Kookaburra Universe, tome 12 : L'Honneur du sniper

Kookaburra Universe, tome 12 : L'Honneur du sniper
de
Nicolas Mitric et Christophe Alliel

C'est l'histoire d'un nom de légende dans tout l'univers, celui de Preko...
L'histoire de son origine, de sa mort et de sa renaissance.
L'histoire d'un passé obscur qui ronge et dévore, auquel on essaie d'échapper et que finalement on affronte, dans l'espoir de s'en libérer.
L'histoire d'un avenir tracé par un terrible héritage jamais réclamé. C'est une histoire d'hommes et d'amitié, mais avant tout une histoire d'honneur...
L'honneur du sniper !


Voici le tome 12 de cette sympathique série se déroulant dans l'univers de la série Kookaburra. Pour rappel, on suit à chaque tome une nouvelle équipe de scénaristes et dessinateurs, s'intéressant à un morceau bien particulier de ce gigantesque univers créé par Crisse.
Dans ce 12e tome, on retrouve l'équipe créative du 1er tome, il s 'agit en fait de sa suite directe. Du coup, même s'il peut se lire de façon totalement indépendante (ce que j'ai fait), il vaut quand même mieux lire les deux à la suite ou relire le tome 1 avant.
Ici on s'intéresse à la formation de space sniper de Dragan Preko. Et en parallèle on apprend l'histoire du "vrai" Preko, Mitchell Preko. Et on apprend ainsi que pour lui aussi ce n'était pas son vrai nom.
L'histoire est un peu confuse, on ne sait pas bien au final comment situer l'instructeur de Dragan... Pendant toute la BD, il semble être le méchant à abattre mais un retournement de situation final fait que j'ai été un peu perdu. Je ne sais pas si ne pas avoir en tête la 1e BD a joué ou pas...
Sinon l'histoire est bonne, on apprend plein de choses sur le passé des Preko, et on complexifie un peu plus l'histoire autour de Dragan. Les dessins sont toujours aussi bons, comme toujours dans cette série, quel que soit le dessinateur qui prenne le relais...
Au final pour les fans des séries Kookaburra et Kookaburra Universe, jetez-vous dessus sans crainte, c'est une BD de qualité. Mais rappelez-vous de peut-être relire le 1er tome de Kookaburra Universe auparavant.


18/30

60e Folie : Spin

Spin
de
Robert Charles Wilson

Une nuit d'octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l'humanité s'aperçoit que la Terre est entourée d'une barrière à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule des millions de fois plus vite. La Lune a disparue, le Soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c'est qu'à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable Soleil, l'humanité n'a plus que quelques décennies à vivre...
Qui a emprisonné la Terre derrière le Bouclier d'Octobre? Et s'il s'agit d'extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ?


Lu dans le cadre d'une LC prévue pour le 5 octobre.
C'était le troisième roman de cet auteur que je lisais après Darwinia et Les Chronolites, j'avais déjà beaucoup aimé le premier et adoré le second, et ce troisième livre confirme le talent de Robert Charles Wilson. C'est un grand écrivain de Science-Fiction, nul doute que dans les années à venir il sera considéré comme un auteur "classique".
Sa science-Fiction n'est pas tapageuse à coups de batailles dans l'espace, ou ultra-scientifique, c'est avant tout une Science-Fiction humaine. En effet, même si la technologie joue une place importante dans ce livre, on se rend rapidement compte qu'elle n'est là avant tout que pour mettre en valeur les personnages, ce n'est pas elle la vedette.
Wilson nous parle ici d'une Terre qui se verrait tout à coup coupée du reste de l'Univers par une sorte de membrane pourtant relativement perméable qui aurait un effet temporel. A l'extérieur de cette membrane le temps va des centaines de fois plus vite. On s'en aperçoit lorsqu'en tentant de lancer des satellites pour comprendre ce qui se passe ceux-ci retombent presque aussitôt, et contiennent pourtant des heures et des heures de données.
On suit donc sur des dizaines d'années les vies de Tyler, Diane et Jason. On les voit changer, on les voit faire des choix qui les rapprochent, des choix qui les éloignent, des choix qui les font grandir et changer. On voit comment chacun d'entre eux réagit différemment à tout cela. Tyler ne semble pas réellement se poser de questions, il prend les choses comme elles sont, Diane se tourne vers la spiritualité, et Jason, en surdoué curieux et avide de savoir qu'il est, cherche à comprendre le mystère du Spin, ainsi que cette membrane sera bientôt nommée.
Mais bien évidemment, on ne fait pas que suivre les vies de ces trois personnages principaux. On suit également à travers eux quelques autres personnages, comme les parents de Jason et Diane, ou la mère de Tyler, et leurs façons toutes différentes et bien à eux de réagir.
A travers Jason, on suit également, la maigre compréhension qui se fait au fur et à mesure du Spin, de ses conséquences, de ses possibles causes, de ses possibles raisons. La compréhension des raisons du Spin est plutôt bien amenée, elle n'intervient pas d'une manière brutale à la toute fin du récit, non elle est amenée progressivement et est très originale et surprenante. Je ne pense pas que quiconque s'attende à une telle explication et à une telle fin.
La construction du récit est également originale, peut-être un peu déstabilisante au début, mais on s'y fait très vite. En effet, l'auteur alterne un chapitre où Tyler raconte son présent, et plusieurs chapitres qui sont en quelque sorte des flash-backs de sa vie passée, flash-backs qui amènent petit à petit jusqu'à l'époque de son présent.
En définitive, c'est vraiment un très bon roman, très bien écrit, très prenant, très facile à lire j'ai trouvé. Une suite existe, je la lirais à coup sûr, mais toujours est-il que ce livre se suffit à lui-même. Quand on le termine, on n'a pas forcément besoin d'une suite.
Les avis de : Miss Spooky Muffin, Lelf, Julien le naufragé, Spocky

11e Digression : Challenge Eddings

Et voilà encore un Challenge !! Je pense que certains seront râtés, mais tant pis...
Celui-ci il me semble peu probable que je le rate, puisque Liselle le fait sans limite de temps.
Petite originalité, il faut accompagner sa lecture, d'un petit texte d'au moins 800 mots ou d'un poème/une chanson ou d'un dessin, en rapport avec l'univers d'Eddings à chaque fois évidemment.

Il s'agit du Challenge Eddings qui comme son nom l'indique, consiste à lire des livres du couple Eddings. J'en possède pas mal, mais je ne m'étais jamais décidé à les lire. Ce sera l'occasion pour moi de tenter. En plus j'avais promis à Liselle de m'inscrire si elle faisait un Challenge Eddings. Chose promise...
Je préfère commencer doucement, aussi pour l'instant me suis-je inscrit au premier niveau, "Ce'Nerda", qui consiste à ne lire qu'un livre d'une des sagas, je vais donc lire "La Belgariade, tome 1 : Le Pion blanc des présages" puisque je possède les livres.

59e Folie : Fils-des-Brumes, tome 1 : L'Empire ultime


Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.

La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.


Lu dans le cadre d'une LC prévue pour le 27 septembre.
J'ai du mal à parler de ce livre, je l'ai fini depuis deux semaines, et j'ai repoussé jusqu'au dernier moment l'écriture de ce billet, jusqu'à en être en retard.
J'ai plutôt bien aimé ce livre, il y a des idées intéressantes et originales, deux personnages principaux assez attachants chacun à leur manière.
Pour ma part, j'ai plus aimé le personnage de Kelsier que celui de Vin qui au départ m'a agacé, à être constamment inquiète, même si on peut le comprendre, quand on lit l'histoire. Par la suite, elle change et on s'attache un peu plus à elle, mais cela reste tout de même bien différent des moments où on lit les "aventures" de Kelsier.
Les autres personnages sont assez peu développés en comparaison, à part un ou deux qui ressortent un peu plus comme le personnage qui aidera Vin dans sa mission en lui apprenant bien des choses, et l'autre auquel elle s'attachera (d'ailleurs peut-être un peu trop facilement et rapidement à mon goût).
Certaines choses ne nous sont pas vraiment expliquées, ainsi toute cette histoire autour de l'utilisation des métaux faites par les personnages, certes originale, mais on nous ne dit pas d'où cela vient ni comment c'est possible, on doit se contenter du fait que cela est, alors même qu'on nous parle à plusieurs reprises d'un "avant" où cela semble ne pas exister...
Bon j'ai beaucoup aimé cette lecture malgré tout, c'est original et frais, mais j'avoue être un peu déçu quand même, ce n'est pas le chef-d'œuvre qui m'avait été vanté.
Il y a deux suites à ce livre, je les lirais très certainement, pour voir un peu si on apprend plus de choses, ou si l'histoire est mieux dans les suivants.
Les avis de : Miss Spooky Muffin, Nathalie, Phooka

58e Folie : Contes et Légendes inachevés, tome 1 : Le Premier Âge


D'années en années, le culte jaloux qui entourait le "Seigneur des anneaux" à sa publication dans les années 50 s'est transformé en succès universel. Les Hobbits, ce "peuple effacé mais très ancien" qui vivait quelque part au nord-ouest de l'Ancien Monde, nous sont devenus aussi familiers que les héros des contes de fées ou ceux des grandes épopées, avec Bilbo, Gandalf, Bombadil ou Galadriel, et tous les habitants de la Terre du Milieu.

Magistralement restitués par son fils après la mort de J.R.R Tolkien, les "Contes et légendes inachevés du Premier Âge" prolongent et élargissent l’œuvre de l'inépuisable conteur.


Bon, ça c'est le 4e de couverture pour les trois livres des Contes et Légendes Inachevés, donc je ne le remettrais probablement pas pour les suivants. Surtout vu comme c'est utile et parlant.
Donc maintenant, je vais expliquer un peu plus ce que c'est. Il s'agit de textes, qui comme leur nom l'indique sont "inachevés", sauf que bien souvent, ce n'est pas "inachevé" dans le sens où il manque la fin, non c'est plutôt dans le sens où Tolkien était un tel perfectionniste insatisfait, qu'il a réécrit certains de ses textes des dizaines de fois, parfois en changeant simplement quelques détails, d'autres fois en changeant le sens de certains passages...
Ces textes n'étaient donc selon lui pas encore assez bons pour être publiés, ils sont donc restés dans ses papiers jusqu'à sa mort.
Christopher Tolkien, a alors pris conscience de l'énorme quantité de textes qu'il y avait là, qui représentaient toute la vision de son père sur cet univers qu'il avait créé. Comme il y avait de nombreuses demandes de gens désireux d'en connaître plus sur la Terre du Milieu, son Histoire et ses histoires, il a entrepris la difficile tâche "d'harmoniser" pourrait-on dire les travaux de son père qui pouvaient l'être. C'est-à-dire, qu'à partir des différentes versions existantes, il a essayé de faire des textes cohérents. Il n'a que très peu "réécrit" et seulement pour lier des morceaux de textes ensemble.
En fait, cela se ressent à la lecture, on a vraiment le style de Tolkien, il est net que Christopher Tolkien n'a pas du tout écrit lui-même (ou si peu que ce n'est pas perceptible) au contraire de certains autres héritiers d'écrivains célèbres prétendant se baser eux aussi sur des notes de leur père. Mais la différence est nette, ici on a bel et bien du J. R. R. Tolkien, là où ailleurs on a de "l'écrivain fils".
Quand le texte ne dit pas tout à fait la même chose entre différentes versions, il le signale avec une note dans laquelle il explique la différence. (Notes qu'il n'est pas du tout indispensable de lire, on peut simplement choisir de s'immerger dans l'écriture de Tolkien en ne se souciant pas du reste.)
Maintenant, les textes proprement dit. Ils prennent place autant que possible comme l'indique le titre, au Premier Âge de la Terre du Milieu. Mais comme tout est lié, on ne reste pas toujours uniquement dans ce Premier Âge. Tous les textes sont très intéressants, on approfondit certaines histoires seulement abordées dans le Silmarillion. On comprend pourquoi tel personnage a agi comme ça, tous les évènements qui ont conduits à faire de lui ce qu'il est devenu. Le premier texte est très beau, (enfin ils le sont tous, mais celui-là m'a plus touché) mais très frustrant, parce que celui-là est bel et bien inachevé, il n'a pas de fin. Mais quelque part ça contribue aussi à son charme, ça lui donne un côte "moyenâgeux" comme si c'était un ancien texte qu'on avait retrouvé et dont on n'aurait pas retrouvé la fin. En fait, on a cet impression avec tous les textes quand on lit les notes de Christopher Tolkien et qu'il nous apprend que dans telle autre version l'histoire était légèrement différente. Ça rappelle les versions différentes du Roman de Renart, de Tristan et Yseult ou de toutes les histoires sur le Roi Arthur qui existent et sont parfois contradictoires.
Bon comme vous l'aurez compris, j'ai une fois de plus été totalement conquis par le style de Tolkien, et j'ai adoré en apprendre plus sur la Terre du Milieu.

10e Digression : Challenge Chefs d'œuvre de la SFFF

Il y a quelques temps Snow m'a demandé de lui faire une liste avec des titres SF que j'estimais qu'il fallait avoir lu. Je lui ai donc fait une petite liste d'une dizaine de titres. Et puis, je me suis souvenu que quelque part sur mon ordi traînait une liste beaucoup plus conséquente que j'avais récupérée quelque part sur Internet. Liste que j'ai retrouvée et qui effectivement est nettement plus conséquente puisqu'elle compte 60 titres de SF, 20 titres de Fantastiques et transfiction et 20 titres de Fantasy. Je la lui ai donc envoyée. Elle a alors eu l'idée un peu folle (mais pourtant géniale) d'en faire un challenge. Mais ce n'était pas fini, car en regardant de plus près, nous nous sommes aperçus que cette liste comportait un certain nombre de cycles. Il nous a donc fallu nous lancer à la recherche des titres les composant, et ça n'a pas toujours été facile croyez-moi. Au total cela représente donc en réalité 179 livres différents.
Et donc voilà, une fois tout cela fait, le challenge était prêt. C'est le "Challenge Chefs d'œuvre de la SFFF" que Snow présente sur son blog.
Étant ainsi le co-instigateur de ce challenge, je ne pouvais pas ne pas y participer. Comme il n'y a pas de durée spécifique, j'ai décidé de viser grand et de m'inscrire pour un niveau J.R.R. Tolkien : Lire 1/10e ou plus de livres dans chacun des genres de la SFFF. (Soit 18 livres, puisque 1/10=17,9)
Et merci à Liselle pour ces magnifiques logos !!!
Vous pouvez retrouver la liste complète au format PDF en cliquant ICI.
Pour le billet de Snow sur le challenge, cliquez sur le logo ci-dessous.

9e Digression : Objectif PAL

Pour une fois un challenge qui ne va pas me faire acheter des livres, mais au contraire me faire lire ceux de ma PAL.
En fait le challenge consiste à lire au minimum chaque mois, un livre de sa PAL qui y est présent depuis avant le mois d'août 2010.
Donc en fait, l'idée n'est pas tant de faire baisser sa PAL que de donner la priorité à des livres qu'on a depuis un moment et qu'on fait passer après certaines nouveautés.
Si accessoirement on arrive à faire baisser sa PAL c'est encore mieux.
Donc il faudra que je lise au minimum 12 livres de ma PAL avant juillet 2011, je crois qu'avec 338 livres dedans (et tout n'est pas comptabilisé) je devrais avoir l'embarras du choix.

57e Folie : Ubik

Ubik
de
Philip K. Dick

La publicité des organismes de protection anti-psi proclame : « Défendez votre intimité. Est-ce qu'un étranger n'est pas à l'affût de vos pensées ? Ëtes-vous vraiment seul ? Cela concerne les télépathes mais aussi les précognitifs. Vos actes sont-ils prédits par quelqu'un que vous n'avez jamais rencontré ? Mettez fin à votre anxiété ; contactez le plus proche organisme de protection... » C'est dans cet univers que Glen Runciter vit et meurt. Mais meurt-il vraiment ? Le temps s'en va en lambeaux. Une bouffée de 1939 dérive en 1992. Et par les trous du décor se glissent les messages d'Ubik. Ubik qui est partout, Ubik qui est tout. Mais qui est Ubik ?

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une LC avec plusieurs autres membres de Livraddict, dont vous pourrez trouver les liens vers leurs billets à la fin du mien.

Pffff... Comment parler de ce livre... Ce livre est un monument, non pas un monument de la Science-Fiction, mais de la littérature en général. Il mériterait d'être classé parmi les classiques. (Bon d'accord, il est déjà dans les classiques de la Science-Fiction, mais il devrait être un classique tout court.)
Oui, oui, je sais, je vous vois vous qui lisez ces lignes vous marrer d'avance parce que vous vous attendez que je sorte à un moment ou un autre que Dick est un Dieu. Et bien non je ne le sortirais pas ! D'abord ! :P
Ce devait être la troisième ou quatrième fois que je lisais ce livre, mais je le relisais avec la même impatience que j'avais eu lors de ma première lecture. C'est un livre qu'on a énormément de difficulté à lâcher tant on veut connaître le fin mot de l'histoire. Même moi qui étais persuadé de connaître l'intrigue et de me rappeler de la fin, je me suis pourtant fait piéger à nouveau. Arrivé à la dernière page, j'étais scotché par le dénouement. Et j'explosais de... je ne sais pas trop quoi en fait... joie et bonheur c'est pas vraiment ça, enfin quelque chose comme ça. Parce que cet auteur est tout simplement... génial !! (non je ne dirais pas divin :P) Et je crois que je pourrais encore relire des dizaines de fois ce livre sans me lasser, et en redécouvrant toujours certains détails...
Je ne veux pas trop parler de l'intrigue, des personnages et tout, je préfère laisser suffisamment de flou pour que tout le monde se fasse son idée.
En conclusion lisez ce livre... fantastique (toujours pas de divin :P) écrit par un auteur qui est un.... génie (hé hé pas de Dieu ;)). (Vous aurez remarqué comme ce billet n'a pas dit une seule fois que ce livre était divin et que son auteur était un Dieu ! :P)
Billet garanti 100 % objectif. ;)
Un dernier détail : Ubik est inoffensif s'il est utilisé conformément au mode d'emploi.
Les avis de : Mr. Zombie, El Jc, Lalou, Soundandfury, Ginger

56e Folie : Les étranges talents de Flavia de Luce


Été 1950. Le paisible manoir de Buckshaw est agité par de surprenants événements. Un oiseau mort, timbre collé au bec, est retrouvé devant la porte de la cuisine, un cadavre fait son apparition au beau milieu d’un plant de concombres, et le maître de la famille, le colonel de Luce, n’est plus lui-même. Le plus mystérieux ? Quelqu’un a subtilisé un morceau de l’écœurante tarte à la crème de Mme Mullet.
Avec son œil affuté et son laboratoire de chimie, c’est Flavia, l’une des trois filles de Luce, qui va mener l’enquête dans le passé tourmenté de son père.


J'ai lu ce livre en Lecture Commune avec beaucoup de monde, des membres de Livraddict, vous pourrez retrouver des liens vers leurs avis à la fin de cet article.
Au départ, je ne sais pas trop pourquoi, sûrement un peu à cause du titre et de la couverture très "Famille Adams" je pensais que j'allais trouver un roman fantastique. En fin de compte, rien de fantastique, plutôt du policier. Et du très bon policier. Avec beaucoup d'humour, et une intrigue assez tordue (dans le bon sens du terme) avec un coupable que pour ma part je n'ai pas deviné tout de suite, j'ai longtemps cru à un autre coupable.
Flavia est une petite fille de 11ans, mais nul doute que si on lui faisait passer un test de QI, il serait bien supérieur à la moyenne. C'est une passionnée de chimie, et quand je dis passionnée, elle ne se contente pas de jouer au petit chimiste... elle conçoit ou répète de véritables expériences de ses "prédécesseurs" telle Marie-Anne Paulze Lavoisier.
Quand les ennuis "sonnent" à sa porte ou plutôt y sont déposés, et quand elle voit l'attitude du policier chargé de l'affaire, elle prend les choses en main et mène sa propre enquête pour éclaircir cette sombre histoire.
C'est un livre très bien construit, on a réellement souvent l'impression que c'est une petite fille qui nous raconte l'histoire. Il y a beaucoup d'humour, Flavia est très drôle, même si son humour n'est pas compris par son entourage. Comme elle, on a beaucoup de sympathie et de tendresse pour Dogger, qui semble être son seul ami.
Ce livre est en fait le premier d'une série prévue pour au moins six tomes. Le 2e tome est déjà paru en Angleterre, et le 3 ne devrait pas tarder.
Au final, une lecture que j'ai adoré, ça se lit facilement, rapidement, et c'est très bien écrit, de manière très fraîche. On est pas loin du coup de coeur... Allez on y est même, donc un énorme coup de coeur pour cette petite fille et ses aventures.
Les avis de Snow, Elizabeth-Benneth, karline, Dup et Phooka, cecile, Heclea, Ascylé, Radicale, Mallou, 100choses, Clairdelune, Maxo0, Lexounet

55e Folie : Ab Irato, tome 1 : Riel

Ab Irato, tome 1 : Riel
de
Thierry Labrosse

Bienvenue dans notre futur...

- Comme vous le savez déjà, nous sommes le leader mondial en matière de cures de rajeunissement. Grâce à ce qui se fait ici, l'humanité peut maintenant espérer vivre 200 ans.
- Apparemment, pas pour tout le monde...


Voilà le premier tome d'une nouvelle BD sorti cette année et qui promet de bonnes choses. Vous l'aurez compris avec le résumé nous sommes dans le futur, il s'agit donc de Science-Fiction. Mais pas de la Science-Fiction avec des vaisseaux spatiaux et des pistolets laser. (Spécial pour EB ;)) Non c'est un futur qui pourrait arriver, après tout 2111 c'est demain à l'échelle humaine. Chose sympathique aussi et qui change un peu, du fait de la nationalité Canadienne de l'auteur l'action se situe à Montréal. Mais une Montréal qui a bien changé, et où un groupe de rebelles est aux prises avec les autorités et réclame un accès plus juste à ce traitement de rajeunissement. C'est à ce moment-là que Riel arrive en ville, et bien évidemment se retrouve mêlé à cette histoire. On croise également une belle et mystérieuse femme qui semble avoir tenté d'assassiner le président de la compagnie qui fabrique le produit de rajeunissement. Est-elle liée aux rebelles ? Qui est-elle ? Pourquoi avoir tenté d'assassiner le président de Juvex ? A toutes ces questions, vous n'aurez pas de réponses dans ce tome, mais lorsque vous aurez terminé la dernière page et refermé cet album, nul doute que vous en redemanderez, pour justement avoir les réponses à ces questions et à bien d'autres.


17/30

54e Folie : Les Mondes de Chrestomanci, tome 1 : Ma soeur est une sorcière


Rescapés d'un naufrage, Chat et sa sœur Gwendoline sont recueillis par le puissant mage Chrestomanci. Dans le grand et mystérieux château où ils vivent désormais, les deux orphelins vivent des aventures extraordinaires. Car Gwendoline pense être douée, elle aussi, de pouvoirs surnaturels... Avec la complicité de son frère, elle provoque une série d'événements étranges et inquiétants... Drôles, d'une richesse et d'une qualité rares, les livres de Diana Wynne Jones, subtil mélange d'humour et de magie, sont un véritable enchantement...

J'ai lu ce livre très très vite. Je l'ai commencé dimanche après-midi et je l'ai fini ce matin en ayant fait plein d'autres choses. Donc je pense qu'en un après-midi il est lu.
L'histoire est assez étrange et pas du tout ce à quoi je m'attendais en lisant le résumé. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais mais pas à ça. En fait il me mettait assez mal à l'aise. Chat, le frère est plutôt martyrisé par sa sœur en fait. En lisant le résumé, on a l'impression que Gwendoline l'a sauvé de la noyade, mais en fin de compte on a plutôt l'impression qu'il lui pèse. C'est d'ailleurs une sale môme pourrie gâtée avec des idées de grandeur complètement démesurées... Dès qu'elle ouvre la bouche on a envie de lui mettre une baffe, et on a un peu de mal à comprendre pourquoi les adultes autour d'elle ne la remettent pas plus à sa place.
En fait il faut attendre presque la moitié du livre pour que l'histoire devienne un peu plus intéressante avec l'arrivée d'un nouveau personnage qui change les choses. Par contre, Chat a des réactions que je ne comprends pas trop, il ne veut pas aller parler à Chrestomanci (qui s'est pourtant toujours montré gentil envers lui) de choses graves qui ne sont pourtant pas de sa faute, et il préfère s'enfoncer encore plus dans les problèmes, jusqu'à manquer de provoquer une catastrophe.
Au final, je ne peux pas dire que j'ai spécialement aimé ce livre, je ne l'ai pas détesté non plus, mais ce n'est clairement pas un livre qui restera inoubliable pour moi.

53e Folie : Le Silmarillion

Le Silmarillion
de
J.R.R. Tolkien

Les Premiers jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux Arbres de Valinor. Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer. Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans la forteresse d'Angband. Les elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore.

Voici donc ma première lecture dans le cadre du Middle-Earth Challenge. Je dois bien dire que j'appréhendais un peu cette lecture. J'avais tellement entendu dire que c'était dur, que c'était compliqué, qu'on s'y perdait, que j'avais donc une trouille monstre de me lancer là-dedans. Et puis en fin de compte, rien de tout ça... Bon il y a effectivement énormément de personnages, beaucoup de noms de lieux, mais en fin de compte dans l'ensemble on retient assez bien les choses. Et si besoin est, Christopher Tolkien qui a mis en forme les textes de son père a inclus à la fin du livre, des annexes telles que des arbres généalogiques, des lexiques de noms de personnages et de lieux, qui sont très bien faits, il y a également une carte, mais comme le monde change, il en aurait fallu peut-être plusieurs pour pouvoir tout situer...
Dès les premières pages, on est absorbé par l'écriture de Tolkien, on voit l'immense univers inventé par Tolkien prendre forme et s'animer. On assiste à la naissance de tout. On ne se pose plus guère de questions sur qui est qui et où se passe l'action, on se laisse simplement porter. On s'émerveille de tout et on admire le génie de cet homme qui a inventé son propre univers avec ses règles, ses croyances, ses langues et ses peuples.
Quand on lit ce livre après avoir lu Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, on se rend compte que ces histoires ne constituent en réalité qu'une toute petite partie de l'histoire de cet univers. Là ou Bilbo et Le Seigneur des Anneaux s'étendent sur quelques années, le Silmarillion couvre lui plusieurs milliers d'années, et on s'aperçoit que le conflit conté dans le Seigneur des Anneaux n'est qu'un parmi d'autres, on s'aperçoit aussi que l'Histoire tout comme l'histoire ne s'arrêtent pas là et qu'il se passe encore bien des choses par la suite.
Malgré le style de Tolkien qui est avant tout narratif et dans lequel on trouve très peu de dialogues ou d'action en tant que telle, on lit facilement et rapidement, et quand on le referme on se dit qu'on aimerait bien en savoir un peu plus sur certains points que Tolkien ne fait qu'aborder, puisque il s'agit là avant tout de la Genèse de l'univers de la Terre du Milieu.
C'est donc un véritable coup de cœur, et je lirais très prochainement le 1er tome des Contes et Légendes inachevées pour continuer mon exploration de l'univers si fantastique créé par Tolkien.



6/?

8e Digression : Tag Comte Mordicus

Exceptionnellement je fais une petite entorse à ma règle de ne mettre ici que des billets ayant un rapport avec les livres ou les BD pour mettre ce petit Tag marrant...
Petit tag musical trouvé chez Lyra. Le principe, prendre son iPod (ou ce que vous avez qui joue de la musique en aléatoire, voire une radio, mais pour ma part, c'est mon iPod), et presser la touche "suivant" pour chaque question et noter la chanson qui apparaît en réponse.

Si quelqu'un vous dit "est-ce que c'est bien ?", vous dites ?
Alice au Pays des Merveilles (générique DA)
moui... J'ai pas bien saisi la question, donc la réponse va avec

Comment vous décririez-vous ?
Alone (Album BO N°=1 de la série Glee)
pas mal

Qu'est-ce que vous aimez chez une fille ?
Alvin et les Chipmunks (générique DA)
moui... pas grand rapport...

Comment vous sentez-vous maintenant ?
Amicalement Vôtre (générique Série)
oui, je suis d'humeur amicale

Quel est votre but dans la vie ?
And I Am Telling You I'm Not Goin (Album BO N°=2 de la série Glee)
heu... ouais... enfin à ce point, je sais pas

Que pensent vos amis de vous ?
Au Pays de Candy (générique DA)
ouais je pense que parfois on me prend un peu pour un niais... :lol:

Que pensent vos parents de vous ?
Bad Romance (Album BO N°=3 de la série Glee)
hein ? Heu... je pense pas non, du moins j'espère pas

A quoi pensez-vous souvent ?
Barrières (générique Série)
si on prend les paroles dans un sens générique, oui c'est un peu ça...

Qu'est-ce que 1+1 ?
Beautiful (Album BO N°=3 de la série Glee)
yep ! Tout juste

Quelle est l'histoire de votre vie ?
Beth (Album BO N°=3 de la série Glee)
heu... ça fait un peu peur là quand même, mon iPod serait-il devin ??? :P

Que pensez-vous quand vous voyez la personne que vous aimez ?
Bioman (générique Série)
ah oui quand même, rien que ça !!!

Que jouera-t-on à vos funérailles ?
Bleu l'enfant de la Terre (générique DA)
ma foi c'est pas mal, on aurait pu tomber sur pire...

Quel est votre hobby ?
Buck Rogers (générique Série)
si on prend dans le sens « série » oui, si on le prend dans le sens « justicier de l'espace », pas vraiment hein...
Quelle est votre plus grande peur ?
Bust a move (Album BO N°=1 de la série Glee)
j'ai un peu de mal à comprendre les paroles, donc je ne sais pas...

Quel est votre plus grand secret ?
Bust your windows (Album BO N°=1 de la série Glee)
pas vraiment un secret...

Que pensez-vous de vos amis ?
Cadillac et dinosaures (générique DA)
je sais pas ce que je dois en conclure

Quelle est la chanson de votre vie ?
Can't fight this feeling (Album BO N°=1 de la série Glee)
hé hé, ma foi...

Qu'est-ce qui vous décrit ?
Cobra (générique DA)
mouahaha, non quand même...

Quel titre allez-vous donner à ce billet ?
Comte Mordicus (générique DA)
hihihi...