16e Folie : La Vallée des Esprits, tome 2 : La Forteresse de la nuit



Et voilà je viens de terminer le tome 2 de La Vallée des Esprits. Pour ce livre, et pour le suivant, je préfère ne pas mettre les résumés, dans la mesure où cela dévoile quelques éléments survenus dans le tome précédent.
On retrouve donc Longo, le héros du 1er. Quelques mois se sont écoulés depuis la fin du 1er tome. Des personnes importantes pour Longo sont enlevées, et par le roi Ypner qui en a toujours après notre héros.
Longo est d'ailleurs assez déconcertant face à ce drame. Il commence par s'élancer à leur poursuite puis renonce et commence à se lamenter sur son sort. C'en est parfois pénible, on a envie de rentrer dans le livre, de le secouer un peu et de lui dire de se remettre en chemin. Mais en y réfléchissant, je me demande si l'auteur ne nous montre pas là une vraie réaction humaine face à un tel drame. Une telle réaction agace parce que nous sommes habitué au héros qui fonce tête baissée pour aller chercher les personnes chères à son coeur. Et là nous avons quelqu'un qui doute, qui ne sait pas s'il peut accomplir cela, qui se rend compte que seul face à une armée il a peu de chances.
Finalement, il retrouve rapidement l'une des deux personnes et décide qu'avec elle ils iront à la recherche de la deuxième. Et c'est principalement cette quête que nous suivons, avec tous les obstacles se présentant sur sa route. Il croise de nombreux nouveaux personnages, certains viendront à son aide, d'autres tenteront de l'empêcher d'accomplir son but. Et certains personnages se retrouvent mêlés malgré eux à son histoire, et tente de ne pas subir les conséquences de s'être trouvé en sa présence. Et d'autres se rèveleront plus complexes, leurs agissements ne trouvant une réponse claire que plus tard. La magie a également une part beaucoup plus importante que dans le 1er tome, mais ce n'est jamais une magie de sorts et autres maléfices, c'est plus une magie des mots et des gestes, une magie plus simple et plus proche de l'être humain que dans bien des histoires.
On en apprend un peu plus sur l'histoire de Longo également, on commence à comprendre qu'il est probablement plus que le simple fils de Junon la Pédauque. D'ailleurs, qui est Junon la Pédauque exactement ? Et pourquoi tant de gens s'imaginent que Longo s'appelle Benjamin ? Serait-il le Benjamin de la Vallée des Esprits ?
Si dans le 1er tome, Longo était un jeune garçon naïf, on sent dans ce tome le jeune homme plus mature qu'il devient, les épreuves qu'il subit l'amenant à se dépasser, à mûrir rapidement.
En conclusion, nous sommes là encore devant une formidable histoire, superbement écrite, et qui à aucun moment ne prend les lecteurs pour des imbéciles avec une écriture simple mais pas simpliste. Une écriture qui pourtant parvient bien à tenir en haleine et à passionner.

15e Folie : La Vallée des Esprits, tome 1



La Vallée des Esprits, tome 1
de
François Sautereau

Connaissez-vous la légende de la vallée des Esprits ? Longo, lui, la sait par coeur à force de l'avoir entendu raconter à la veillée.
Pourtant, nul ne peut dire comment elle finit, ni expliquer le mystérieux destin qui semble unir Longo, le fils de la Pédauque, à Benjamin le héros de la légende.


Un résumé qui somme toute ne révèle que bien peu de choses, et presque hors-sujet. Malgré tout ce livre est un petit bijou de Fantasy jeunesse (et oui encore un). J'avais découvert ce livre il y a un peu moins de 20ans, sur une brocante. Le titre et la couverture m'avaient tout de suite attiré. J'avais adoré ce livre à sa première lecture, et depuis je l'avais relu 4 ou 5 fois sans jamais me lasser... Pour l'anecdote, comme le titre de ce post le montre, ce livre n'est que le tome 1 d'une trilogie. Or jusqu'à il y a quelques mois je n'ai jamais su qu'il y avait des suites. En effet, le livre est si bien construit que l'histoire pourrait se terminer à la fin de ce livre. Avec des mystères non résolus forcément, mais rien de choquant. Depuis j'ai trouvé les deux suites (que je vais lire dès maintenant) et j'ai même appris que les trois livres avaient été réédités sous forme d'un seul gros volume les réunissant tous, sous le titre "La Vallée des esprits".
Passons maintenant à l'histoire de ce premier tome. Comme dit dans le résumé, nous suivons donc Longo, jeune adolescent d'environ 14ans. C'est un garçon, foncièrement gentil, timide et un peu pataud, on s'attache très vite à lui. On vit ce qui lui arrive comme des injustices ou des victoires personnelles. Un fait intéressant, à noter, on ne sait ni où ni quand l'action se déroule. On donne des noms de pays, mais sans dire si nous sommes dans un lointain passé, un futur quelconque, un autre monde... Non, on ne sait rien, et cela importe peu, pas de carte non plus avec des tas de noms de pays à retenir, probablement pour la bonne raison que notre héros ne les connaît guère lui non plus.
Notre héros mène une vie paisible, relativement semblable à tout jeune homme de son âge, lorsqu'un jour son chemin croise celui de la belle Kallysten. A partir de là, plus rien ne sera comme avant, il se trouvera jeté sur les chemins en sa compagnie pour échapper aux terribles Ogs du roi Ypner et aux mystérieux Tuniques de Feu qui cherchent à s'emparer d'eux. Et surtout pourquoi le roi semble prétendre que Longo est son fils ? Pourquoi Kallysten semble vouloir échapper aux Tuniques de Feu qui semble pourtant combattre les Ogs ? Qui est-elle vraiment ? Et pourquoi les Tuniques de Feu semblent penser que Longo ne serait pas qui il prétend être ?
Un roman qui teint en haleine, et que pour ma part, j'ai eu bien du mal à ne pas lire d'une traite en pleine nuit, une fois commencé, on veut savoir ce qui va arriver à Longo et Kallysten.
La belle Kaalysten, qui pour l'anecdote est certainement la première fille dont je suis tombé amoureux, car, bien qu'elle n'ait été que le fruit de l'imagination de François Sautereau, sa description la rend incroyablement réelle. Il faut ajouter à cela les illustrations de Bruno Pilorget qui viennent de temps en temps illustrer une scène du récit et lui conférer encore plus de réalité.
Au final, vous l'avez compris, j'aime ce livre, même 20ans après ma première lecture, et je le relirais encore très souvent.

14e Folie 1/2 : LSA#1



LSA#1
de
Frédéric Mur
Thomas Rivière


La Ligue Super-héroîque Anti-Criminelle (L.S.A.) est un groupe de super-héros Frenchie qui combat les menaces écologiques et extra-terrestres.

Le Groupe se compose de Captain France, Pantz, Rachel la fille lumière, Mekaborg et Gargantua.


Pourquoi ce 1/2 ? Parce que j'ai eu la chance de recevoir le 1 de la série créée par deux des auteurs d'Anonyman, à l'occasion d'une offre promotionnelle pour l'achat d'Anonyman. LSA fait une vingtaine de pages, et tient là aussi ses promesses. Beaucoup d'action, des combats impressionnants, une équipe originale. L'intérêt de cette série, est qu'elle se déroule exactement dans le même univers qu'Anonyman. On retrouve ainsi la ville de New-Paris que l'on peut croiser au début d'Anonyman. En tout cas, sur 20pages, on a pas le temps de souffler, et la fin m'a personnellement laissé "sur le cul" comme on dit. Dans le sens où je m'attendais à tout sauf à ça.
Donc n'hésitez pas là aussi à l'acheter, bien que pour 20-25pages le prix soit un petit peu cher, mais c'est une petite maison d'édition qui débute et qui a l'air plutôt prometteuse, donc c'est assez compréhensible. Disponible en cliquant sur l'image ou le nom du comic.

14e Folie : Anonyman, tome 1 : Abricot



Anonyman, tome 1 : Abricot
de
Frédéric Mur
Thomas Rivière
Alexandre Bouscary


Anonyman est un super-héros sans visage, citadin et populaire. Suite à une décision gouvernementale, il est muté dans le petit village d'Abricot dans la région des Arbousiers. Alors qu'il sauvait le monde, il devra apprendre à combattre les menaces rurales et les racailles du terroir.

Ce que les auteurs n'ont pas précisé dans leur résumé, c'est qu'Anonyman, est un super-héros 100% Français. Et oui ça change des bons vieux comics américains que j'adore. Ce comic était proposé en partenariat sur Livraddict, malheureusement quand j'ai fait ma demande pour participer, il ne restait plus de places. Alors, comme le dessin et l'intrigue m'avaient bien intrigués (c'est le cas de le dire) j'ai fait un tour sur le site de l'éditeur. Petit éditeur indépendant, mais passionné de comics. Alors après avoir hésité pendant un ou deux jours, j'ai craqué et je me suis acheté ce magnifique album. Il est cartonné, environ 80pages, et surtout l'histoire est sympa. Et ça renouvelle le genre. Un super-héros à la campagne, ça ne pouvait être qu'une idée française. Les américains ne peuvent pas penser leur super-héros, ailleurs que dans des villes pleines de grattes-ciels.
L'histoire tient ses promesses, et laisse bien en haleine pour nous faire acheter le tome 2.
Je dois dire que le dessin, m'a un peu surpris au départ, habitué que je suis à lire des comics américains et des mangas japonais. Au début j'avais cru ressentir une influence manga, mais en fait on se rend vite compte, que le dessinateur a un style qui lui est propre et qu'il ne cherche aucunement à imiter un style.
Au niveau de l'histoire, on a de l'action, de l'humour (beaucoup d'humour), et même une touche de romance. Et le tout est amené naturellement. Je ne détaillerais pas l'histoire pour ne pas gâcher le suspense, mais je dois dire que l'on est pas déçu. Un seul conseil, achetez-le, vous ne le regretterez pas, en plus il est vraiment pas cher pour la qualité, et pour un éditeur indépendant.
On peut le trouver ici : Merluche.
Pour une fois achetez-le directement sans passer par Amazon (chez qui il n'est d'ailleurs qu'en précommande) ça leur fera un peu plus de sous, et leur permettra de continuer à nous fournir de bons comics.

13e Folie : Tara Duncan, tome 1 : Les Sortceliers



Tara Duncan, tome 1 : Les Sortceliers
de
Sophie Audouin-Mamikonian

La mère de Tara Duncan a été enlevée ! Tara et Manitou, son arrière grand-père transformé en labrador, partent sur AutreMonde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves. Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seuls son sens de l'humour et son courage pourront la sauver. Elle devra parvenir à délivrer sa mère, découvrir qui veut l'assassiner et pourquoi.

C'est encore un livre jeunesse, en ce moment, j'en lis pas mal... Pour une fois, ce n'est pas un partenariat, même si c'est quand même grâce à Livraddict que j'ai découvert ce livre.
Donc nous suivons les péripéties de Tara'tylanhnem ou Tara comme elle préfère se faire appeler... Jeune adolescente qui découvre du jour au lendemain qu'elle est une Sortcelière... Non, non pas une sorcière, ça c'est nous qui avons déformé le mot paraît-il.... Qui dit Sortcelière dit bien évidemment pouvoirs magiques, qui dit pouvoirs magiques, dit forcément méchants utilisant mal ces pouvoirs.
On m'avait dit avant de le lire que ça n'avait pas grand-chose à voir avec Harry Potter, qu'il ne fallait pas essayer de comparer. Hé bien pourtant, à mon sens la comparaison est inévitable, parce qu'on trouve pas mal de points communs... Tara comme Harry sont immédiatement à l'aise avec leurs pouvoirs, Tara comme Harry ont des parents qui ne les ont pas élevés (parents morts chez Harry, mère enlevée et père mort semble-t-il chez Tara), un surnom assez dédaigneux pour les personnes n'ayant pas de pouvoirs, un grand méchant refusant de s'avouer vaincu et dont l'identité est trouble (chez Harry on ne doit/peux pas dire son nom, chez Tara, on ne voit pas son visage)... Bon en cherchant bien, on pourrait en trouver d'autres, et apparemment Tara est plus ancienne que le Harry, mais bon on peut suppposer que tout ça n'est que coïncidences, et que c'est principalement dû au fait que les livres ont des sujets proches et qu'ils sont avant tout destinés à un public jeune...
Bon malgré ce qui précède et qui peut passer pour des critiques, j'ai plutôt bien aimé. C'est sympa, frais, ça se lit assez facilement, on a envie de connaître la suite. On se surprend même parfois le soir à faire le coup du "je termine ce chapitre et j'éteins" et au final on en a lu 4 ou 5... Les personnages sont sympathiques, on s'y attache bien. Par contre, j'ai trouvé que je tremblais moins pour eux au vu de leurs aventures que pour Harry Potter par exemple.
Un point que j'ai trouvé un peu dommage, c'est la non-exploitation ou sous-exploitation des personnages secondaires, comme la grand-mère de Tara, Derria Maître Dragosh et même Fabrice, Moineau, Cal, et Robin... On apprends des bribes d'information au passage une fois de temps en temps, mais rien de bien concret... Espérons que cela sera un peu plus développé dans les tomes suivants...
Parce que oui, c'est quand même une petite série sympa qu'on a là et je n'hésiterais pas à lire les tomes suivants. D'ailleurs le 2 est déjà dans ma PAL, même si je ne pense pas le lire tout de suite.

12e Folie : Créature de la nuit



Créature de la nuit
de
Kate Thompson

« Je lui ai bien dit, à ma mère, que je ne voulais pas rester là-bas. Dès qu’elle ouvrait la bouche, je disais : « Je reste pas là-bas. Tu peux pas me forcer ». »

Il va lui en faire baver, à sa mère, de l’emmener dans un trou aussi perdu. Soi-disant parce que les potes ont une mauvaise influence…
Mais pourquoi là-bas ? Pourquoi dans une maison que l’ancien locataire a désertée du jour au lendemain ? Dans une bicoque en rase campagne où une petite fille a été assassinée bien des années plus tôt ? Quant à cette consigne idiote de laisser chaque soir un bol de lait et des biscuits pour une improbable petite fée… c’est du délire.

Quoique…


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Hé bien ce livre m'a beaucoup déçu... Déjà pour commencer, ne vous fiez ni au titre, ni au résumé, qui n'ont que relativement peu à voir avec l'histoire et qui donnent vraiment l'impression d'être là pour attirer le lecteur à la recherche de Fantastique...
Parce que une fois qu'on lit le livre, et bien on a beau le chercher le Fantastique, malgré ce qu'on essaye de nous faire croire par des pirouettes, et bien il n'y en a pas...
Et en plus les personnages principaux sont antipathiques au possible... Le "héros" si on peut l'appeler ainsi, ou plutôt le narrateur, est une espèce de petit con (excusez le langage mais y'a pas d'autre mot) de 14ans à qui il a certainement manqué une vraie autorité. Parce que ce n'est pas sa mère, qui pique une crise d'hystérie pour un rien ou qui se met à chialer également pour un rien, qui représente une quelconque autorité à ses yeux. D'ailleurs, il n'hésite pas à l'insulter et parfois à la cogner... Et au milieu de tout ça un petit frère de 4 ans, mais qui m'a donné l'impression de s'exprimer comme un gosse de 8ans, ce qui fait que vers la fin du bouquin quand son âge est dit clairement j'ai un peu tiqué. Surtout que tout donne l'impression qu'il s'agit d'un enfant qui aurait un léger retard intellectuel (impression d'ailleurs à moitié confirmée à la fin du livre).
A côté de ses trois personnages, gravitent différents personnages secondaires tous aussi improbables les uns que les autres, ou en tout cas qui m'ont semblé très caricaturaux. Il n'y a guère que Coley et Matty qui m'ont semblé plus "réels", plus "normaux".
Et en plus du fait que ces personnages principaux sont plutôt antipathiques, il n'y a pas d'action. Il ne se passe rien pendant 287pages... Ah si la mère et le fils s'engueulent, et la mère gueule après son plus jeune fils parce qu'il a mouillé son lit. (Comme si lui crier dessus allait arranger les choses.)
Au final, une lecture peu intéressante, et très décevante, avec une grosse impression d'avoir été trompé sur la marchandise... Donc, je ne dirais pas que j'ai détesté ce livre, mais je ne peux pas dire, que je l'ai aimé, je me suis surtout ennuyé...
Je remercie malgré tout les éditions Baam ! pour m'avoir envoyé ce livre, cela m'a permis de découvrir leur existence (hi hi hi) et donc leur catalogue et d'y voir des livres qui seront certainement plus à mon goût...

11e Folie : Le Voleur de Magie, tome 1



Le Voleur de Magie, tome 1
de
Sarah Prineas

Par quel prodige Conny n'est-il pas foudroyé sur-le-champ lorsque, un soir de brouillard, il dérobe la locus magicalicus, la précieuse pierre appartenant au magicien Nihil Fugacious. Intrigué, celui-ci prend le jeune voleur sous son aile et décide d'en faire son apprenti. Mais Conny joue-t-il-un rôle dans les évènements étranges qui inquiètent les habitants de la ville de Wellmet ?

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Ce livre est un petit bijou. Je viens à peine de le finir que je voudrais avoir la suite sous la main pour pouvoir la lire immédiatement, et ce même si la fin pourrait servir de conclusion.
J'ai vraiment aimé, parce qu'on ne retrouve pas des personnages stéréotypés comme on peut très souvent en voir dès qu'il est question de Fantasy, de magiciens et d'apprenti-magicien... Certains seraient tentés d'y voir une ressemblance avec un certain sorcier... Et pourtant, mis à part la magie, qui de plus n'est pas traitée de la même façon, il n'y a aucun point commun.
Donc, comme dit sur la couverture en-dessous du résumé :
Un apprenti magicien aussi espiègle qu'intrépide, des personnages inoubliables, des aventures menées à un rythme endiablé, Sarah Prineas nous entraîne dans le monde extraordinaire de Wellmet...
UN MONDE QUE VOUS N'AUREZ PLUS ENVIE DE QUITTER !
Et bien pour une fois, ce commentaire de l'éditeur est tout à fait juste, on s'attache vraiment aux personnages et une fois le livre fermé on n'a pas envie de les quitter.
Surtout que le mode de narration choisi donne le sentiment de vivre les aventures de Conny puisque c'est lui qui raconte l'histoire à la première personne, et avec des phrases et des mots simples, des "on" partout au lieu de "nous" comme on le voit généralement dans les livres. En fait, il raconte vraiment son histoire, tel que si on l'entendait parler. De plus, Conny est un jeune voleur, mais intelligent, et honnête.
Son "maître", (vous comprendrez le pourquoi des guillemets en lisant le livre), Nihil n'est pas le magicien gentil et débonnaire auquel nous sommes bien trop souvent habitués avec des Gandalf et autres Dumbledore... Non, là on a un homme qui n'a pas de temps à perdre, qui a un grand sens du pratique et qui n'a pas forcément toujours bon caractère. Une particularité du style, c'est qu'à chaque fin de chapitre, on a un extrait du journal de Nihil, résumant en quelque sorte le chapitre écoulé. Mais surtout il nous montre la pensée de Nihil parfois bien surprenante et qui nous montre que le personnage est plus complexe qu'il ne le laisse paraître.
On trouve aussi Benet, le "serviteur" de Nihil (là aussi, lire le livre pour comprendre les guillemets). Une espèce de colosse mal dégrossi, peu loquace et que l'on dirait prompt à distribuer des baffes. Encore une fois, c'est un personnage qui n'est pas ce qu'il paraît être, et auquel on s'attache énormément...
Ces trois-là sont les personnages principaux, du moins pour les gentils...
Après on trouve l'Underlord qui est très souvent cité, mais qui n'apparaît que très peu en réalité... On trouve d'autres personnages également, certains surprennent au dernier moment, en se révélant différents de ce que l'on avait cru. D'autres sont plus mystérieux...
On peut supposer qu'au moins deux voire trois des personnages secondaires reviendront dans la suite, certains gagneront certainement en importance et pour le plus grand plaisir des lecteurs très certainement.
Comme dans quasiment tous les livres de Fantasy, on a le droit au début du livre à une carte des lieux où va se passer l'action. Mais contrairement à d'habitude où on nous montre tout un continent, ou tout un pays (et qui oblige du coup à des aller-retours fréquents sur cette carte pour situer les persos), ici on a une carte très simple d'une ville dans laquelle toute l'action se déroule, et du coup on situe très vite les lieux dont il est question.
Au final, vous l'avez compris, c'est un livre que j'ai vraiment adoré, j'ai vraiment très hâte de lire la suite pour savoir ce qui arrive à Conny. Je remercie donc énormément les éditions Gallimard Jeunesse pour m'avoir permis de découvrir ce petit bijou. Bijou que je n'hésite d'ailleurs pas à classer au même niveau que les aventures du petit sorcier dont ils ont déjà publié les aventures. Je ne serais pas surpris que d'ici quelques temps (peut-être à la sortie du deuxième livre) on commence à parler de Conny presque autant qu'on avait parlé de Harry.

10e Folie : Je sauverai le monde



Je sauverai le monde
de
Alain Lasverne

La Terre est à l’agonie, polluée au dernier degré. Ultime recours, deux super-héros aussi célèbres qu’invincibles. Un seul suffirait naturellement, mais « on » a décidé d’en réveiller deux pour optimiser les chances des terriens et créer une saine émulation. Léger problème, le logiciel de langage fournit aux deux concurrents, un tantinet fossilisés par des années d’inaction, fait un peu des siennes. Mi-farfelu, mi-mutin, l'assistant, sans tomber cependant dans la rébellion ouverte. Chacun doit conter la tentative du compagnon et néanmoins adversaire, il faudra donc composer avec ce petit souci qui guette au coin des lignes. Ce n’est tout de même pas la fin du monde. Après tout, logiciel ou super-héros, chacun a bien droit à quelques humeurs.
Un super-héros ne saurait, de toute façon, perdre son calme pour un zeste d’ironie, qu’il émane d’un logiciel ou du partenaire.
D’autant que la mission s’avère peu aisée, les terriens formant une espèce peu respectueuse, rétive, et pour tout dire ingrate devant les efforts de la super puissance duale. Et le confort de l’hôtel laisse franchement à désirer, malgré la bonne volonté de la femme de chambre.
Une salve iconoclaste, humoristique et pas totalement insensée sur le pouvoir et ses avatars.


Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre :
ET

Bon alors, autant le dire dès le départ, je n'ai pas du tout, mais pas du tout aimé ce livre...

Une salve iconoclaste, humoristique et pas totalement insensée sur le pouvoir et ses avatars.

C'est la dernière phrase du résumé du livre. Hé bien il faudra que l'on m'explique où se trouvait l'humour et où se trouvait le pouvoir. On est censés suivre deux super-héros chargés de sauver les humains de la pollution...
En réalité ils n'ont que peu à voir avec des super-héros. D'ailleurs emprunter les noms de super-héros de comics pour écrire ce livre m'a quelque peu choqué voire même dérangé... On utilise les noms de Superman et du Silver Surfer pour nommer les deux protagonistes. Et les noms d'autres super-héros apparaissent au cours du récit : Batman, Robin, La Chose...
En plus de cela, je ne suis pas certain que l'auteur ait le droit d'utiliser ces noms dans un roman sans demander l'accord des sociétés possédant les personnages. Pourtant, ici, je n'ai même vu aucune mention des deux compagnies auxquelles appartiennent les héros. J'ai déjà lu des histoires où on détournait les super-héros pour les mettre dans des situations qui n'étaient pas leur ordinaire, mais c'était toujours très bien fait et très drôle. Là, ce n'était pas drôle... J'ai à peine relevé les lèvres en une ébauche de sourire à deux ou trois occasions...
Le récit n'a aucun chapitre, j'ai trouvé cela assez perturbant. Il est simplement divisé en deux parties principales et une troisième qui doit se vouloir une conclusion. Chaque partie est censée être écrite par l'un des deux super-héros relatant la tentative de l'autre pour sauver l'humanité... La 1e est donc écrite par "Superman" racontant ce que fait le "Surfer". Et la 2e c'est l'inverse. On nous montre donc un "Superman" passant son temps à parler à la 3e personne à la manière d'une caricature d'Alain Delon et passant son temps à dire qu'il est le meilleur, le plus beau, le plus fort... Ce qui est très vite lassant au bout de quelques pages.
La 2e partie essaye de nous montrer un "Surfer" écrivant comme il est censé parler. En l'occurence, une espèce de débile ne sachant pas parler correctement, mangeant des mots, ou des débuts de mots... C'est difficilement crédible, très fatiguant de tenter de comprendre ce qu'il veut dire, et parfois au milieu de certaines phrases on ne sait s'il manque volontairement des mots, ou si c'est une faute d'édition.
La 3e partie et "conclusion" est divisée en deux parties, une 1e courte partie qui est censée être la bonne (personnage [inutile ?] qui tourne tout le long du livre autour des deux héros) qui est soulagée que toute cette histoire soit terminée. Et l'auteur la fait s'exprimer dans un mélange de Français et d'Espagnol qui se veut comique, mais qui ne m'a pas fait sourire. Et enfin, la "conclusion" est amenée par l'Intelligence Artificielle qui était chargée de les surveiller (et qu'on découvre d'un seul coup, comme un cheveu sur la soupe, à peine 8pages avant la fin). Bien évidemment, pour montrer que c'est une Intelligence Artificielle supérieurement intelligente et certainement pour créer un décalage avec les deux précédentes parties, elle s'exprime de manière plus qu'ampoulée en accumulant les termes pseudo-techniques qui rendent difficilement compréhensible ses phrases.
En conclusion, pour ma part je pense que l'idée était bonne, voire même excellente, mais je crois qu'elle n'a pas été exploité correctement. Pour ma part, je n'ai vraiment pas aimé ce livre, je me suis ennuyé en le lisant, il m'a même agacé, il est peu probable que je le relise. Je souhaite pourtant beaucoup de succès à son auteur, qui a eu du courage à mon sens d'écrire un livre de cette manière. Et également beaucoup de succès à l'éditeur qui est également audacieux de publier un tel livre. Je remercie encore les éditions Kyklos pour l'envoi de ce livre qui d'ailleurs à défaut de m'avoir plus de façon littéraire m'a séduit de façon visuelle de par sa maquette.