124e Folie : Le Cycle de Mars, tome 1 : La Princesse de Mars


Projeté mystérieusement sur la planète Mars, John Carter découvre un monde merveilleux mais aussi terrifiant. Fait prisonnier par les terribles hommes verts de Thark, il tombe amoureux d'une belle captive, Dejah Thoris, la princesse d'Hélium. Et ensemble, ils s'évadent, mais... au-delà des murs rôdent des créatures monstrueuses et des dangers inconnus !

Voilà le premier roman du cycle de Mars écrit par Burroughs, le père de Tarzan. Ce cycle est assez méconnu des lecteurs de science-fiction et c'est assez dommage.
Certes le texte a un peu vieilli, après tout en 2012 on fêtera son centenaire, mais rien de trop dramatique.
On suit donc John Carter ancien officier sudiste (mais visiblement pas raciste) qui d'un seul coup, sans qu'il sache comment se retrouve sur Mars (ou plutôt Barsoom puisque c'est ainsi que ses habitants l'appellent), et qui se retrouve à la merci de créatures grandes de plus de trois mètres, dotés de deux paires de bras et d'une paire de jambes, à la peau verte. Mais la différence de pression et de gravité vont jouer en sa faveur, et il parviendra à sauver sa vie. C'est donc ainsi que démarrent assez vite les aventures de John Carter sur Mars.
Aventures qu'on suit avec grand plaisir, car l'histoire est bien construite, avec plein de rebondissements, et justement beaucoup d'aventures. On sent assez bien le feuilleton paru dans un magazine pulp de l'époque, mais encore une fois, je trouve que contrairement à d'autres romans, il n'a pas vraiment vieilli, et est presque intemporel.
Les femmes risqueront peut-être de tordre le nez parfois à la lecture de passages concernant leur genre, mais si on le replace dans le contexte de l'époque, il me semble être relativement peu mysogine et surtout pas tellement du genre "la femme doit rester à la maison". Alors certes, la femme est décrite comme faible et fragile, mais il la rend forte et dotée d'un caractère honnête et droit.
On s'amusera par contre de certains détails, comme l'évocation des fameux "canaux martiens" ou d'une mention comme quoi il n'y a guère de montagnes sur Mars, tout au plus quelques hautes collines, alors qu'aujourd'hui on sait qu'elle abrite la plus haute montagne du système solaire. Le fait aussi, qu'il est évident que le texte a été écrit à une époque où l'aviation était quasi-inexistante voir inconnue pour beaucoup de monde quand on voit la surprise de John Carter lorsqu'il découvre des "aéronefs"...
La fin de ce premier roman, m'a également donné l'impression que Burroughs voulait que le roman puisse se suffire en lui-même, peut-être dans le cas où il n'aurait pas marché auprès du public.
Au final, nous avons là un roman de science-fiction qui par son traitement et les aventures contées, pourrait également s'apparenter à la fantasy d'aujourd'hui. Cela s'explique aisément par le fait qu'à l'époque science-fiction et fantasy ne faisaient qu'une, il n'y avait pas encore eu cette séparation que nous connaissons de nos jours.
C'est donc là un roman bien écrit, plein d'aventures qu'on prend grand plaisir à lire et qui n'a finalement pas tant vieilli que ça. On aimerait qu'il soit réédité pour permettre sa lecture à un plus grand nombre.
A défaut de le découvrir en livre, on pourra le découvrir en livre avec une adaptation en film par les studios Disney et qui sortira en 2012, même si pour l'instant pour ma part, j'ai encore un peu peur de ce que cela va donner.

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