159e Folie : Ô Nation sans pudeur


1949. La République populaire de Chine tout juste proclamée invite les compagnies étrangères installées sur son territoire à plier bagage. Trois Américains choisis au hasard par leur employeur, Verne Tildon, Barbara Mahler et Cari Fitter, demeurent sur place pour remettre officiellement les clés du complexe industriel déserté à ses nouveaux propriétaires. Commencent alors pour eux trois des vacances improvisées, que le soleil écrasant et l'oisiveté ont tôt fait de transformer en huis clos étouffant où les coeurs et les tempéraments s'échauffent.

J’avais vu il y a quelques temps que J’ai Lu rééditait les romans de Philip K. Dick avec une traduction révisée, et je me suis aperçu qu’ils avaient également édité un roman inédit en Fance de l’auteur. Du coup en fan absolu de l’auteur je me le suis procuré.
Le petit texte en-dessous du résumé de la quatrième de couverture nous précise qu’il s’agit d’un « coup d’essai » de l’auteur, dans lequel on retrouve déjà bon nombre de ses futurs thèmes de prédilection.
Je dois dire qu’à la lecture du livre, c’est pourtant assez difficile de les retrouver justement. On ne peut pas dire que le roman soit mauvais, encore moins qu’il soit bon, mais dans l’ensemble j’ai trouvé qu’il présentait assez peu d’intérêt. C’est effectivement un huis-clos dans le sens où les trois protagonistes ne sortent jamais de l’enceinte de la « Compagnie ». L’histoire est composée pour une bonne part de flash-backs qui nous ramènent au passé des personnages avant leur entrée à la « Compagnie ». Mais le style m’a semblé maladroit et assez lourd, avec pas mal de lenteur et de répétitions. Du coup, on a beaucoup de mal a éprouver une quelconque sympathie pour les personnages, qu’on voit évoluer dans ce décor étrange, sans qu’ils sachent quoi faire. Le cadre était d’ailleurs propice à bien d’autres choses il me semble, mais il est malheureusement plutôt sous-exploité. On ne comprend pas non plus toujours les décisions prises par les trois protagonistes, que ce soit dans leur passé ou bien dans leur présent.
En fin de roman, on trouve une analyse du texte par un spécialiste de Dick, mais je dois dire que déjà en temps normal je n’aime pas vraiment les analyses d’œuvres (surtout a posteriori des années après son écriture) et que là ça m’a semblé tellement technique et poussé que je l’ai tout juste survolée.
Au final on a là un roman qui est bien différent des autres œuvres de Philip K. Dick, pas très intéressant, mais pas forcément inintéressant non plus, un peu long, mais qu’il peut être intéressant de lire si on est un fan absolu du maître, notamment pour voir comme son écriture a progressé au fil du temps.

1 commentaires:

BlackWolf a dit…

J'hésite à me laisser tenter après avoir vu ton avis. A voir si je le trouve en occasion.

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